— Si vous, qui lisez les journaux, n’y trouvez aucune protestation ni attaque contre mon article de la Revue, vous eu pourrez conclure et faire remarquer que c’est là une grande confirmation, et un grand aveu que ce silence : car depuis quand peut-on dire aux gens, au beau milieu de la foule, de telles vérités, sans qu’aucun témoin relève le gant ?
Je défie que l’on aperçoive dans son répertoire la moindre tache, la moindre concession à la grosse polissonnerie, et à la grosse bêtise de la foule.
Un autre critique, annonçant à la foule les vers de ces deux poètes, n’hésitait pas à déclarer leur œuvre identique.
M. de Valois répandit un jour lumineux sur tous ces objets, en quoi il s'est rendu plus utile qu'une foule d'autres Compilateurs qui ont augmenté le nombre des Livres, sans augmenté celui des connoissances.
Même nom de baptême, nom également substitué à son vrai nom de famille ; il a fait, comme lui, époque* dans notre Littérature ; l’un & l’autre sont nés avec beaucoup d’esprit & de talent ; l’un & l’autre ont ambitionné la Monarchie Littéraire, & la manie de dominer leur a également suscité une foule d’ennemis ; tous deux ont habité successivement l’Angleterre, la Hollande, l’Allemagne & la Suisse ; tous deux ont été fêtés à la Cour des Rois, & tous deux, par la suite des événemens, ont été forcés de vivre loin de leur patrie.
Que de tableaux à tracer depuis le pasteur du hameau, jusqu’au pontife qui ceint la triple couronne pastorale ; depuis le curé de ville, jusqu’à l’anachorète du rocher ; depuis le Chartreux et le Trappiste, jusqu’au docte Bénédictin ; depuis le missionnaire et cette foule de religieux consacrés aux maux de l’humanité, jusqu’au prophète de l’antique Sion !
Livre résumé pour la foule dans son titre, comme le « Tiers état » de Sieyès. […] Il le louait d’une foule de vertus pour lui inspirer le désir de les avoir. […] La foule aime, tout juste, à être prêchée de cette manière. […] L’âme des foules s’unissait à la sienne comme à une âme de foi, de charité et surtout d’espérance. […] Elle se désigne à l’inspection de la foule… Encore plus vulgaire.
Ce regard d’honnête homme, en tombant calme et serein sur les foules, semblait les contenir, les éclairer et les calmer, comme un beau rayon de soleil sur les vagues écumeuses d’une mer d’équinoxe. […] Cet enseignement dura environ quinze ans ; il fut suivi par une foule de jeunes Athéniens ; il fit à Aristote la plus solide et la plus éclatante renommée après celle de Pythagore. […] La foule se révolte de l’inégalité des fortunes, et les hommes supérieurs s’indignent de l’égale répartition des honneurs ; c’est le mot du poète : Quoi ! […] Même objection encore contre la souveraineté de la multitude, fondée sur la supériorité de sa force relativement à la minorité ; car, si un individu par hasard ou quelques individus, moins nombreux toutefois que la majorité, sont plus forts qu’elle, la souveraineté leur appartiendra de préférence plutôt qu’à la foule. […] Dès qu’un citoyen semblait s’élever au-dessus de tous les autres par sa richesse, par la foule de ses partisans, ou par tout autre avantage politique, l’ostracisme venait le frapper d’un exil plus ou moins long.
Charles V, un des plus sages et par conséquent des plus grands princes qui aient jamais régné, quoique moins célébré dans l’histoire qu’une foule de rois qui n’ont été qu’heureux ou puissants, fit quelques efforts pour ranimer dans ses États le goût des sciences. […] Néanmoins comme cette espèce même de demi-connaisseurs est encore assez rare parmi les grands, on ne se borne pas à briguer les éloges de ceux qui paraissent les plus éclairés ; on est flatté d’en envahir de toute espèce, parce qu’on espère que ceux qui les accordent étant plus répandus, leur approbation entraînera une foule de prôneurs. […] Quand je considère attentivement l’empire littéraire, je crois voir une place publique, où une foule d’empiriques montés sur des tréteaux, appellent les passants, et en imposent au peuple qui commence par en rire, et qui finit par être leur dupe. […] criez au public que vous l’êtes, vous serez d’abord ridicule pour le plus grand nombre, vous en imposerez pourtant à quelques sots qui se rangeront autour de vous, la foule grossira peu à peu, et ceux même qui ne vous écoutaient pas, ou finiront par être de l’avis de la multitude, ou seront forcés de se taire. […] C’est qu’ils ont le précieux avantage d’être une ressource certaine qu’on ne peut jamais enlever, et que les malheurs ne font que rendre plus sûre et plus prompte ; c’est qu’une nation est principalement redevable aux talents de l’estime des étrangers, et du bonheur qu’elle a d’attirer chez elle une foule de voisins équitables et jaloux.
Puis, élevant son fils dans ses bras tendus vers la foule, et le recommandant tantôt à chacun en particulier, tantôt à tous, et interrompu par ses propres sanglots, il détache son épée de sa ceinture et la remet au consul présent, Cécilius Simplex, en témoignage du droit de vie et de mort qu’il abdiquait sur les citoyens. […] Beaucoup l’insultaient, aucun ne versait une larme sur son sort : l’ignominie du dénoûment avait détruit toute compassion dans la foule. […] « Une multitude immense était accourue avec des lumières, et, quand on sut qu’Agrippine était sauvée, cette foule s’agitait et se groupait pour se féliciter mutuellement, quand l’aspect d’une troupe d’hommes armés, marchant dans une attitude menaçante, la dispersa de tous côtés. » XLVI « Anicétus, ayant investi la maison de campagne de sentinelles, et brisé la porte, arrête tous les esclaves qui s’offrent à lui jusqu’à ce qu’il touche à la chambre à coucher d’Agrippine. […] Voyez la foule qui s’écarte, le glaive du centurion levé sur le lit ; écoutez le dernier mot, le seul mot, le mot qui éclate et qui résume : Ventrem feri !