Pour les braves gens admirateurs de ces mannequins empaillés de citations, l’humanité commence à Jupiter et finit à Héliogabale ; les plus audacieux admettent Charlemagne, mais ceux-là sont des écervelés mal vus de leur compagnie. […] Il est temps d’en finir avec ces vieux débris des religions physiques de l’antiquité, avec ces inventions flétries de Zoroastre et de Manès qui se sont faufilées dans le catholicisme en passant par la porte de la peur ; il est temps d’en finir avec Osiris et Typhon, avec le blanc et le noir, avec Ormuzd et Arhiman, avec l’esprit du bien et l’esprit du mal.
Alléguera-t-on que la perception d’un objet extérieur commence quand il apparaît, finit quand il disparaît, et qu’on peut bien désigner, dans ce cas au moins, un moment précis où le souvenir remplace la perception ? […] De chacune on est en droit de dire que son objet disparaît au fur et à mesure ; comment le souvenir ne naîtrait-il que lorsque tout est fini ? et comment la mémoire saurait-elle, à un moment quelconque de l’opération, que tout n’est pas fini, qu’il reste encore quelque chose ?
Finies, les jolies promenades, libres de préoccupations, sur les étangs ou dans les forêts. […] Cette longue attente a fini par sembler extraordinaire à la cousine de l’Impératrice. […] Et il s’en faut que le genre humain ait fini d’écrire. […] » Seulement, c’est toujours la littérature qui finit par avoir raison. […] Et ce récit finit mal, comme la plupart des nobles vies.
Il a loué les pieds ; il a trouvé les montants de la table trop vigoureux de ton, et il a fini par un : Allons, c’est bien.. […] Le valet des onze lui présente la coupe empoisonnée et le philosophe, tout en paraissant finir de parler, porte machinalement sa main pour prendre le breuvage. […] Cette énumération ne finirait pas, citoyens, si je voulais vous parler ici de tous les objets d’art que la négligence a laissé détruire. […] que ce que j’ai fait hier sur ma toile n’est pas inférieur à mes productions précédentes… Vous verrez cela, vous verrez cela ; mais quand j’aurai fini… Oh ! […] Il avait commencé par dire que la lumière artificielle était aussi favorable pour peindre que celle du jour, et il finit par prétendre qu’elle était meilleure.
C’en est fini du ballet pour étoile : du règne de l’étoile comme de celui de ténor. […] Où son métier finit, commence son esthétique seulement, une esthétique créatrice. […] Ils finiraient bien par nous faire croire que, art d’exception, l’art du théâtre est un art inférieur. […] Les meilleurs sont les vers qu’on ne finit jamais. […] Une cheville énorme, un à peu près hideux, un mauvais bon mot vous arrêtent, quand ce n’est pas la désolation du vague et du vide, que l’on finit par préférer aux « concetti ».
La lettre de Gandar ne finit pas sur ce conseil de M. de Humboldt ; il continue avec esprit, avec entrain et une sorte de gaieté qu’on n’attendrait pas sous sa plume et dont sa correspondance familière est souvent animée ; il se promet donc d’obéir à l’impérieux conseil de M. de Humboldt, puis il ajoute : « Mais M. de Saulcy me dit : “Arrêtez-vous à Naples ; montez au Vésuve ; explorez Pompéi ; allez à Baïa, à Salerne, à Pæstum ; lisez Virgile à Cumes, au cap Misène, au seuil des Enfers.” — Mais M. […] J’en ai fini avec les pièces antiques et, jeudi prochain, je termine avec Othello la série des pièces italiennes ; puis j’aborde Hamlet. […] Je ne sais pas d’exposé plus plein, plus substantiel ; l’auteur n’esquisse rien au hasard ; il serre de près chaque point ; il tient compte de tout ; il pense que le temps des à-peu-près est fini. […] J’avais pris à temps le sage parti de faire deux parts dans mon sujet, et j’ai pu ainsi finir, sans trop de lassitude, un discours qui a reçu hier en Sorbonne un accueil très sympathique.
Elle reçoit auprès de son lit un homme qui vient lui faire visite, joue avec lui toute une après-midi au piquet, se promène avec lui deux ou trois heures au clair de la lune, devient familière avec un étranger dès la première vue, et n’a pas l’étroitesse d’esprit de regarder si la personne à qui elle parle a des culottes ou des jupons910. » Il combat en prédicateur l’usage des robes décolletées, et redemande gravement la chemisette et la décence des anciens jours : « La modestie donne à la jeune fille une beauté plus grande que la fleur de la jeunesse, répand sur l’épouse la dignité d’une matrone, et rétablit la veuve dans sa virginité911. » Vous trouverez plus loin des semonces sur les mascarades qui finissent en rendez-vous ; des préceptes sur le nombre de verres qu’on peut boire et des plats qu’on peut manger ; des condamnations contre les libertins professeurs d’irréligion et de scandale ; toutes maximes aujourd’hui un peu plates, mais nouvelles et utiles, parce que Wycherley et Rochester avaient mis les maximes contraires en pratique et en crédit. […] C’est en France que l’âge classique a rencontré sa perfection ; de sorte que, comparés à lui, ceux des autres pays manquent un peu de fini. […] Consentez à comprendre ce genre d’esprit, il finira par vous plaire. […] Quand un verset lui plaît, il le chante une demi-minute encore après que la congrégation l’a fini.
Comme nous n’avons point coutume de nous observer directement nous-mêmes, mais que nous nous apercevons à travers des formes empruntées au monde extérieur, nous finissons par croire que la durée réelle, la durée vécue par la conscience, est la même que cette durée qui glisse sur les atomes inertes sans y rien changer. […] Cette impression et cette idée ont fini par se lier l’une à l’autre. […] L’activité vivante du moi, où nous discernions par abstraction deux tendances opposées, finira en effet par aboutir, soit à X, soit à Y. […] N’avons-nous pas dit, en effet, que si nous cherchons le phénomène B au sein même du phénomène A qui le précède régulièrement, c’est parce que l’habitude d’associer les deux images finit par nous donner l’idée du second phénomène comme enveloppée dans celle du premier ?
Finie, cette épidémie de petite vérole noire ! […] Le roman social finit en roman d’aventures. […] Je suis celle qui finit toujours par se faire entendre. […] Il finira rhéteur domestiqué et comblé d’honneurs. […] Vous croyez peut-être que l’histoire est finie ?
Nous parlions tout-à-l’heure de l’ancien Balzac ; mais qu’on lise le Balzac d’aujourd’hui, le fécond auteur de tant de romans bien commencés et mal finis.