Son père vit avec plaisir se développer chez son fils une disposition qui semblait devoir le diriger vers l’étude de l’architecture. […] Une anecdote concernant le père et le fils fera juger de l’importance extrême et particulière que l’on attachait alors à l’instruction des enfants. […] C’était Alexandre, le fils de Mme C., femme du peintre de batailles. […] On n’a point oublié sans doute que David était marié, depuis 1783, avec la fille de Pécoul, dont il avait eu deux fils et deux filles. […] La femme de David, à qui la révolution faisait horreur, quitta son mari, lui laissant ses deux fils et emmenant avec elle ses deux filles.
Ils furent tous deux composés pour l’instruction de M. le Dauphin, fils de Louis XIV.
Quand Racine fils, plus tard, dans son Poème de la Religion, a fait de si tendres peintures des instincts et de la couyée des oiseaux, il se ressouvenait plus de Fénelon que des pures doctrines de Saint-Cyran. […] Il avait quelquefois de ces manières de dire orientales comme Bernardin en a de si heureuses ; mais il les avait plus profondes, tenant plus à la pensée : « L’intelligence de l’homme, dit Saint-Martin, doit être traitée comme les grands personnages de l’Orient qu’on n’aborde jamais sans avoir des présents à leur offrir. » Ils furent tous les deux, Bernardin et Saint-Martin, un moment associés sur une liste (avec Berquin d’ailleurs, Sieyès et Condorcet), comme pouvant devenir précepteurs du fils de Louis XVI. […] Chaque petit ensemble aboutit, non pas à un trait aiguisé, mais à quelque image, soit naturelle et végétale, soit prise aux souvenirs grecs (la coquille des fils de Léda ou une exhalaison de violettes) ; on se figure une suite de jolies collines dont chacune est terminée au regard par un arbre gracieux ou par un tombeau. […] On ferait un chapitre, en vérité digne de Salomon ou du fils de Sirach, avec tous les mots sublimes semés dans ces lettres familières. […] Nous tous, nous avons été une fois ses disciples, ses fils ; tous, nous avons été baignés, quelque soir, de ses molles clartés, et nous retrouvons ses fonds de tableaux embellis dans les lointains déjà mystérieux de notre adolescence.
Elle semble bien lourde à des hommes de plaisir, aux compagnons de Richelieu, Lauzun et Tilly, aux héros de Crébillon fils, à tout ce monde galant et libertin pour qui l’irrégularité est devenue la règle. […] Sans doute il y a beaucoup de déistes, surtout depuis Rousseau ; mais je ne crois pas que, sur cent personnes du monde, on trouve encore à Paris dix chrétiens ou chrétiennes. « Depuis dix ans514, dit Mercier en 1783, le beau monde ne va plus à la messe ; on n’y va que le dimanche pour ne pas scandaliser les laquais, et les laquais savent qu’on n’y va que pour eux. » Le duc de Coigny515 dans ses terres auprès d’Amiens, refuse de laisser prier pour lui, et menace son curé, s’il prend cette licence, de le faire jeter en bas de sa chaire ; son fils tombe malade, il empêche qu’on apporte les sacrements ; ce fils meurt, il interdit les obsèques et fait enterrer le corps dans son jardin ; malade lui-même, il ferme sa porte à l’évêque d’Amiens qui se présente douze fois pour le voir, et meurt comme il a vécu. — Sans doute un tel scandale est noté, c’est-à-dire rare ; presque tous et presque toutes « allient à l’indépendance des idées la convenance des formes516 ». […] Par exemple, le père de Marmont, gentilhomme, militaire, qui, ayant gagné à 28 ans la croix de Saint-Louis, quitte le service, parce que tout l’avancement est pour les gens de cour. — Retiré dans sa terre, il est libéral et enseigne à lire à son fils dans le Compte rendu de Necker. […] , I, 151. « J’entendis toute la cour, dans la salle de spectacle du château de Versailles, applaudir avec enthousiasme Brutus, tragédie de Voltaire, et particulièrement ces deux vers : Je suis fils de Brutus et je porte en mon cœur La liberté gravée et les rois en horreur. » 540.
Rousseau, et qui lui firent jeter quatre de ses enfants à l’hospice des enfants abandonnés sans marque de reconnaissance, de peur que ses fils, sollicités au parricide par ses ennemis, ne devinssent un jour les assassins de leur père ? […] « Étant entré dans le village et dans la maison de sa sœur, il la trouva seule, dit-il, avec ses servantes, car elle était maintenant veuve, et ses deux fils en bas âge n’étaient pas en ce moment à la maison. […] Il est juste d’ajouter à cette inconstance du poète le sentiment délicat de la gêne que sa présence imposait à une sœur dont l’indigence suffisait à peine à la nourriture de ses deux fils et de ses deux filles. […] Le jeune fils du duc de Mantoue le combla d’enthousiasme et de déférence ; mais ce prince, encore enfant, ne pouvait puiser dans le trésor de son père. […] Il se tourna du côté de son fils aîné et lui dit d’un air gracieux : D’où nous vient cet hôte ?
Après un voyage en Lorraine et en France pour visiter les Guise, ses oncles, la reine se décida, par leur conseil, à fiancer sa fille au dauphin, fils de Henri II. […] Le plus affligé de ses courtisans était le maréchal de Damville, fils du grand connétable de Montmorency. […] Le jeune Darnley, fils du comte Lenox, exclurait les princes étrangers dont la domination menacerait l’indépendance de l’Écosse et plus tard peut-être de l’Angleterre ; il donnerait à la reine un gage de bonne harmonie intérieure et de foi commune au catholicisme ; il plairait aux Anglais, car sa maison avait des biens immenses en Angleterre et habitait Londres ; enfin, il conviendrait aux Écossais, car il était Écossais de sang et de race, et les nobles d’Écosse se surbordonneraient plus volontiers à un de leurs plus grands compatriotes qu’à un Anglais ou à un étranger. […] traître, fils de traître, lui dit-elle, voilà la récompense que tu réservais à celui qui t’a fait tant de bien et tant d’honneur ! […] Réconciliée avec Darnley qu’elle méprisait de plus en plus, servie par Murray qui lui ramenait la nation, elle accoucha, le 17 juin suivant, du fils qui devait un jour régner sur l’Angleterre.
La mort d’un neveu, fils aîné de ma défunte sœur, nous a plongés dans la plus vive douleur. Peu de jours après, le pauvre petit Ernest, fils de ma fille aînée et frère d’Henriette, ce petit pour lequel vous aviez tant de bontés et qui ne vous a pas oubliée, est tombé malade. […] M. de Quélen trouvait en lui un fils spirituel, partageant ses dédains, ses préjugés. […] Il prétendit, chose délicate peut-être, que la même éducation servît aux jeunes clercs et aux fils des premières familles de France. […] Pour une élite de la jeunesse cléricale, il espérait qu’il sortirait de ce mélange avec des jeunes gens du monde, soumis aux mêmes disciplines, une teinture et des habitudes plus distinguées que celles qui résultent de séminaires peuplés uniquement d’enfants pauvres et de fils de paysans.
» Dans une autre brochure, non pas en vers, mais en prose, aux approches des élections de 1798, on faisait parler d’une part Robespierre à ses sectateurs, et de l’autre Camille Jordan aux siens : Robespierre aux frères et amis, et Camille Jordan aux fils légitimes de la monarchie et de l’Église. […] Cela ressort de quelques lettres qui doivent se rapporter aux années 1806 et 1807, pendant lesquelles elle vint en Fronce et s’approcha de Paris aussi près qu’elle pouvait pour surveiller l’éducation de ses fils et aussi l’impression de Corinne. […] J’ai senti à Lyon plus que jamais combien vous m’étiez cher ; mais toutes mes affections ne sont pour moi que des peines, et je les sens au fond de mon cœur comme un mal. — Mon fils n’a pu voir l’empereur avant son départ. — Il circule autour de lui qu’on pourrait bien m’accorder dix lieues135 ; mais je n’en sais rien encore, et je ne sais pas si je le désire. […] Arthur de Gravillon, petit fils de Camille Jordan, qui, à la demande de mon ami M. […] Degérando fils, et qui a fait le sujet d’un discours à l’Académie de Metz en mai 1864.
L’inégalité de naissance et de races existait sur la terre ; on était prédestiné de père en fils ; le fils souffrait à cause de son père : pourquoi cette iniquité ? […] On put alors dire aux hommes : « Vous vous plaignez de souffrir ; et le juste par excellence, le Fils de l’Homme, le Fils de Dieu, n’a-t-il pas souffert aussi, n’a-t-il pas souffert plus que vous ? […] Et je voyais autour de moi toute une hiérarchie sociale qui, prosternée aux pieds de ce Fils de Dieu, m’attestait la vérité de sa parole. […] J’obéissais au roi, et le roi s’appelait fils aîné de l’Église, tenait son pouvoir de ses pères, et reconnaissait le tenir de Dieu. […] Les Borgia trouvèrent dans leur propre sein une femme qui ferait douter si le mal vint pour eux d’Alexandre VI ou de son fils César, ou de ses trois autres fils, tous dignes de leur père, tous dignes de leur sœur !
Enfin plus loin, accompagnée de son fils, la femme d’un dieu, la veuve d’un mapa : Mme Ganneau. […] * * * — En revenant du château de Villebon avec les Marcille… Comme ce temps d’Henri IV semble le fils d’un père prodigue ! […] Vieil habitué de coulisses, honnête noctambule du boulevard, faisant lit commun avec sa femme, dans une coucherie patriarcale, qui a le grand fils au pied du ménage, en travers, sur un lit de sangle. […] Il cherche sur lui des lettres, et les feuilletant : — « Tiens, voilà la dépêche de ma mort, pour mon fils ! […] L’autre jour, à propos de cela, Dumas fils nous disait qu’à ses premières pièces, Labiche lui avait demandé : — Eh bien, et l’estomac, tu n’en souffres pas encore ?