Pantalon, gouverneur de la ville où l’action se passe, a une fille nommée Aurelia ; le Docteur, juge de la même ville, a un fils nommé Ottavio ; les deux vieillards ont projeté d’unir leurs enfants, Aurelia en est au désespoir ; elle fait avertir Valerio qu’elle aime et promet de fuir avec lui. […] Le Docteur fait emporter son fils et le suit ; Pantalon rentre chez lui pour questionner sa fille. […] Dans le canevas de La Figlia disubediente (la Fille désobéissante)49, Arlequin ne faisait que passer sur le théâtre, en soldat qui revient de l’armée, et répéter sans cesse : « Donnez par charité quelque chose à un soldat de Porto-Longone !
De l’esprit, des nudités et des crudités, du lyrisme, une grâce et une finesse par moments adorable, de la plus haute poésie à propos de botte, la débauche étalée en face de l’idéal, tout à coup des bouffées de lilas qui ramènent la fraîcheur, par-ci par-là un reste de chic (pour parler comme dans l’atelier), tout cela se mêle et compose en soi la plus étrange chose, et la plus inouïe assurément, qu’eut encore produite jusqu’alors la poésie française, cette honnête fille qui avait jadis épousé M. de Malherbe, étant elle-même déjà sur le retour. […] Plus d’un sait encore ce splendide début de Rolla, cette apostrophe au Christ, cette autre apostrophe à Voltaire (car il y a beaucoup d’apostrophes), surtout ce ravissant sommeil de la fille de quinze ans : Oh ! […] La mère n’en conseille pas encore la lecture à sa fille ; le mari le fait lire à sa jeune femme dès la première année de mariage.
Cette personne avait mis aux mains de sa petite fille les Contes de Perrault, et elle demandait à M. […] Il venait presque tous les jours, à une certaine heure, s’asseoir dans la boutique d’un libraire nommé Michallet, où il feuilletait les nouveautés et s’amusait avec une fort gentille enfant, fille du libraire, et qu’il avait prise en amitié. […] Telle fut la dot imprévue de sa fille, qui fit dans la suite le mariage le plus avantageux. — N’admirez-vous pas comme ce livre d’observation amère et un peu chagrine devient un don souriant du philosophe et fait la fortune de la petite Michallet ?
Jamais plus d’effort, plus de tension, plus d’enflement n’ont abouti à un fiasco plus complet… Cette fille naturelle de Diderot, comme Mme Sand l’est de Jean-Jacques, n’a point la pléthore sanguine de son père. […] Corinne austère, comme il convenait du reste à une fille de la Liberté. […] Mme Colet était, je crois, fille d’un bourgeois.
(cinq lignes de mots sonores) je jure que vous en avez menti en accusant ma fille ! […] Mais c’est une Bovary titrée au lieu d’être fille de paysan et femme d’un officier de santé. […] Toujours des petites filles, des jouets qui ne se plaignent point d’être prises pour tels ; soumission, désir, volupté. […] Mais aussitôt que la pauvre fille arrive dans ce lieu infâme, le roman devient médiocre. […] Ne vous offusquez pas : Balzac, dans La Fille aux yeux d’or, Une passion dans le désert, et ailleurs encore, est allé bien plus loin.
Mais il a voulu en même temps que la belle et aimable fille d’Eétion, l’Andromaque aux bras blancs22, fût femme, et qu’elle n’ignorât pas la puissance de sa beauté. […] Demandez aux spectateurs qui assistent à une pièce de Racine, s’ils ne trouvent pas qu’Andromaque en dit trop pour la fille d’un roi qui menait paître ses bestiaux. […] S’il y a des portraits authentiques de la fille d’Agamemnon, de la Bérénice de l’histoire33 ; de Junie, « la plus agréable de toutes les jeunes filles », au dire de Sénèque34, de la Monime de Plutarque, je doute que ces portraits fussent plus aimables que ces charmantes filles, belles comme les originaux qui les ont inspirées, mais plus ingénieuses, et sachant mieux lire dans un cœur plus profond. Si c’est ainsi que nos filles sentent et s’expriment, j’en suis bien fier pour la France, puisqu’elle a inspiré à l’un de ses plus grands poètes les plus nobles types de la jeune fille. […] Le chœur entonne l’hymne du combat ; il interpelle Dieu ; l’esprit de guerre a passé dans ces aimables filles.
Il y gagna le cœur d’une jeune personne, fille d’un des principaux fonctionnaires de la ville, d’une condition et d’une naissance supérieure à la sienne, et qui, malgré sa famille, lui donna sa main. […] Elle lui donna successivement deux filles, mortes trop tôt pour le bonheur de tous deux.
Frédéric Mistral a tiré sa colossale idylle est l’amour de la fille d’une fermière pour un pauvre vannier, à qui ses parents la refusent en mariage. De désespoir, cette fille, qui s’appelle Mirèio, va aux Saintes pour leur demander assistance, et elle meurt dans la chapelle même des Saintes des fatigues de son pèlerinage.
Cette maison, naguère si brillante, ne devait plus que s’entrouvrir aux consolations de l’amitié et à celles que lui apportaient de temps à autre la tendresse de sa fille Julie et le respect de son gendre. […] Quand la société-mère se dispersa, les femmes ridicules qui étaient contenues par le grand nombre les autres, et surtout par la marquise de Rambouillet et sa fille, voulurent avoir à leur tour leur petit empire et leur petite cour.
La difficulté de loger la discorde, parce qu’il n’y avait point de couvent de filles, est un trait imité de l’Arioste, qui la loge chez les moines ; mais La Fontaine qui voulait la loger chez les époux, a su tirer parti de cette imagination de l’Arioste. […] Le discours du père à sa fille est à la fois plein de sentiment, de douceur et de raison.