Ce cas est tout à fait celui de la femme distinguée dont le livre de MM. de Goncourt m’a rafraîchi le souvenir, et que depuis longtemps je désirais remettre en lumière, sans me croire suffisamment instruit à son sujet. […] Mais ce n’est pas d’elle non plus que nous avons en ce moment à parler ; femme aimable et qu’on aime à rencontrer dans ce monde-là, elle n’a pas, dans l’histoire de la société d’alors, le degré d’importance des deux autres […] » — « Pardonnez-moi, Madame, quelquefois aux femmes », répondit-il ; et il reprit, comme si de rien n’était, sa conversation avec le roi. […] Sur la fin il accorda à Diderot une pension de mille livres, à l’effet de payer un secrétaire pendant sa vie, et réversible sur sa femme après sa mort. […] Un jour, oubliant qu’elle était la maîtresse du prince de Conti, il lui échappa de dire qu’elle méprisait une femme qui avait (c’était le mot d’alors) un prince du sang.
Les lettres de Mlle Aïssé, les moins connues de toutes ces lettres de femmes, sont aussi les plus charmantes, tant en elles-mêmes que par ce qui les entoure. […] Mlle de Liron est blanche comme le lait ; elle a de beaux cheveux noirs et des yeux d’un bleu de mer, genre de beauté assez commun parmi les femmes du Cantal où sa mère était née. […] C’est, au contraire, un trait parfait et bien naturel de la part d’une telle femme en notre temps que de lui entendre dire : « Sais-tu, Ernest, que pendant ton absence et dans l’espérance d’adoucir les regrets que j’éprouvais de ne plus te voir, j’ai fait bien des efforts pour devenir dévote à Dieu ? […] Le changement qui nous est sensible chez Mlle de Liron, à mesure que nous lisons mieux dans son cœur et que sa bonne santé s’altère, n’est pas plus difficile à concevoir que tant de changements à nous connus, développés dans des natures de femmes par une rapide invasion de l’amour. […] Toute femme organisée pour aimer, toute femme non coquette et capable de passion (il y en a peu, surtout en ces pays), est susceptible d’un second amour, si le premier a éclaté en elle de bonne heure.
Fidèle et dévouée sans se piquer d’être héroïque, elle sut accommoder les timidités de son sexe avec les obligations et les devoirs de son état, et traverser à la Cour tant d’écueils visibles ou cachés, sans se détourner de sa voie, et en restant dans les règles et les délicatesses d’une exacte probité : femme en bien des points, mais la plus raisonnable des femmes, personne essentielle et aimable tout ensemble. […] On se demande d’abord de Mme de Motteville, comme de toute femme, si elle était belle, et il paraît bien qu’elle l’était. […] L’auteur ne se pique point d’être un politique ni un historien : c’est une femme qui raconte ce qu’elle a été à même de voir par ses yeux ou d’apprendre des personnes les mieux informées. […] Mme de Motteville les a bien jugés, et, en ne se donnant que le rôle d’une femme timide, elle a des réflexions qu’il serait à souhaiter qu’eussent faites alors beaucoup d’hommes. […] Cette personne rare, cette honnête femme de tant de jugement et d’esprit, mourut en décembre 1689, vers l’âge de soixante-huit ans.
Ni les grands hommes et les nobles femmes de Balzac n’apparaissent dans les Rougon-Macquart, ni les fervents ambitieux de Stendhal, ni les fins artistes de Goncourt. […] Le parterre du Paradou est aussi plein de parfums que de corolles ; et de la femme M. […] Rien de plus noble que les pages où est montré l’enfantement de la femme. […] Et si les hommes dégagent ainsi leur force musculaire et volitionelle, les femmes exhalent, au profit de l’espèce, la séduction de leur sensualité. […] A côté de Pauline, qui représente la moitié saine de la femme, est placée Louise qui en montre le côté délicatement maladif.
Sa femme très-distinguée, et ses enfants, étaient dignes de lui. […] Il me présenta à sa femme, que je trouvai charmante. […] C’est la seule blessure que j’aie jamais reçue dans ma vie, et par une femme à qui je venais offrir mes services. […] — Tous morts ruinés, monsieur, pour rendre les dots à leurs femmes. — Mon Dieu ! […] Que Dieu le récompense, ainsi que sa pauvre femme, du bien non qu’ils ont fait, mais qu’ils ont voulu !
— l’orgueil des maîtres, — la plus grande ennemie d’une femme quelconque étant naturellement sa femme de chambre, de cela seul qu’elle l’est. […] Mais la grande dame, ou du moins la femme comme il faut, était au fond de ces caméristes de princesses et même de marquises par la grâce de l’amour du Roi ! […] Je pensais au livre terrible de Swift sur les domestiques, et je me demandais si nous allions avoir affaire à un esprit de cette cruauté tigre, ou à un de ces esprits androgynes qui ont de la femme autant que de l’homme dans leur organisation intellectuelle. […] Mais l’auteur des Mémoires d’aujourd’hui n’était ni la femme de son titre, en supposant que ce ne fût pas une femme, ni même l’homme qu’il aurait fallu pour la remplacer. Elle ou lui n’était pas même capable d’une faute d’orthographe, la pauvre femme ou le pauvre homme !
C’étaient un mari et une femme qui se querellaient ensemble ; la femme criait après son mari de ce qu’il ne bougeait tout le jour de la taverne, et ce, pendant qu’on les exécutait tous les jours pour la taille qu’il fallait payer au roi, qui prenait tout ce qu’ils avaient ; et que, aussitôt qu’ils avaient gagné quelque chose, c’était pour lui et non pas pour eux. — C’est pourquoi, disait le mari se défendant, il en faut faire meilleure chère ; car, que diable nous servirait tout le bien que nous pourrions amasser, puisqu’aussi bien ce ne serait pas pour nous, mais pour ce beau roi ? […] répliqua cette femme et à belles injures, merci Dieu ! […] La femme commence à crier après ; aussi fait le mari, qui leur demande qui ils sont. — Nous sommes gens de justice, disent-ils. — Comment ! […] Sur ces entrefaites, la femme s’était saisie subitement d’un coffret sur lequel elle se tenait assise ; le commissaire, l’ayant avisée, lui fait commandement de se lever de par le roi, et leur en fait faire l’ouverture. Après plusieurs altercations, la femme ayant été contrainte de se lever, on ouvre ce coffret, duquel sortent à l’instant trois diables qui emportent et troussent en masse M. le conseiller, le commissaire et le sergent, chaque diable s’étant chargé du sien.
C’est que chez les Romains, les femmes ne vivaient pas en société avec les hommes ; que les dames romaines vivaient retirées ; que recevoir des hommes chez soi, c’était le honteux privilège des courtisanes et des femmes publiques. […] La bienséance du langage est une loi de la morale dans toute société où les femmes sont en parité avec les hommes, parce que c’est un devoir envers elles. Dans la société des femmes, la bienséance du langage est imposée par la double sympathie qui unit l’homme délicat à la pudeur du sexe, et la délicatesse de chaque homme avec celle de tous les autres. […] C’est quand le poète invoque Lucine pour les femmes enceintes qui portent dans leur sein les espérances de Rome, et la conjure de favoriser leur accouchement. […] On a trouvé dans les ruines de ce même Pompéia une multitude de phallus en ivoire, percés par le milieu ; et histoire nous apprend que les femmes stériles les suspendaient à leur cou par un ruban.
Le général Fielding se remaria, et eut de sa seconde femme une famille nombreuse. […] Mais Robert Maturin avait une femme et des enfants. […] C’est donc un livre de femme ; car c’est aux femmes seulement qu’il est donné d’avoir de l’esprit avec le cœur. […] pourquoi n’a-t-il pas aimé une femme plus jeune et plus confiante ? […] Par les sens qu’elle n’a pas, elle est moins qu’une femme.
Au-devant de ce groupe, dont on n’apperçoit que les têtes, femme qui ramène un cheval. […] Sur l’escalier de bois qui descend à la rivière, une femme avec sa cruche ; à l’auge, une autre femme qui lave. […] Ils aimaient les femmes, et quand ils étaient ivres ils allaient voir des filles. […] Au dedans de l’enceinte, femmes qui puisent de l’eau. […] Autour d’elle, une femme avec ses enfans, et une autre servante accroupie et récurant aussi.