Louis Guérin, apportant en dot à madame Lecoutellier son nom et son château de famille, devient donc, pour elle, un parti d’autant plus sortable que la dame est en procès avec son neveu, qui lui dispute la succession de son oncle. […] Maître Guérin ne se dément pas, au milieu de cette tempête domestique ; il maintient son droit, le prouve par des textes et par des articles de lois, essuie, sans sourciller, le réquisitoire de son fils et les jérémiades de sa femme, les regarde partir en haussant les épaules, et, resté seul dans sa maison vide, il invite à dîner son homme de paille pour remplacer sa famille absente. — « Bon appétit, maître Guérin ! […] C’est l’antagonisme intérieur qui divise tant de familles et qui souvent les déchire.
Elle a une nièce, jeune, charmante, innocente encore, et, à la manière dont elle l’offre en mariage aux fils de famille, vous diriez qu’elle la met aux enchères et qu’elle a cinq pour cent de commission sur le prix de vente. […] M. de Thonnerins vient d’apprendre les projets de son ancienne maîtresse ; or il est l’ami de la famille de M. de Nanjac, et il menace Suzanne de tout révéler, si elle ne renonce pas, d’elle-même, à cette intrigue scandaleuse. […] Elle est triste à faire pleurer, cette figure si humble et si résignée d’épouse subalterne : une ombre en robe noire, un portrait de famille passé de ton et retourné contre la muraille !
— « Vous expédiez de l’argent à des familles sans aveu, dit le juge. […] Michel Alexandrovitch Bakounine naît en 1814 d’une famille noble et très riche. […] Zola publia l’Histoire naturelle et sociale d’une famille. […] Son pinceau passe de beaucoup en fermeté la petite lavette dont se sert la famille Daudet. […] Partis de la famille unique, séparés, dispersés en tribus plus tard, heurtés par des haines fratricides, ils tendaient, malgré tout, à redevenir l’unique famille.
Et avant ni après lui, personne de sa famille, à l’exception de son fils Frédéric, n’a présenté jamais le moindre symptôme de troubles cérébraux. « La famille des Nietzsche, dit Mme Fœrster, s’est au contraire toujours fait remarquer pour sa santé et sa longévité. » Et pareillement la famille maternelle du malheureux super-homme. […] Et j’imagine que c’est dans la conscience de cet instinct destructeur qu’il trouvait l’une des preuves principales de l’origine slave de sa famille. […] Personne que la famille, Wagner, et nous deux. […] Sa famille, en tout cas, avait émigré en Angleterre dès le temps de Guillaume d’Orange.
Mais, si l’on veut analyser l’organisme de la personne, n’est-on pas obligé de remonter aux influences du sang et de la parenté, de la famille, de la race, du sol, du climat ? […] Montaigne descendait d’une des familles anglaises établies en Guyenne à la suite des guerres entre l’Angleterre et la France. […] Ainsi les influences innées de la parenté et de la famille se retrouvent souvent dans les œuvres de l’écrivain ou de l’artiste, et sont inséparables de son tempérament. […] L’hérédité de telle ou telle faculté intellectuelle dans telle ou telle famille est prouvée jusqu’à l’évidence par des exemples innombrables. […] Souvent je me suis entretenu en pensée avec vous et avec votre chère famille, non sans remords !
. — Sa famille. — Sa jeunesse. — Ses misères. — Ses aspirations et ses efforts. — Ses invectives contre la société et l’Église. — The Jolly Beggars. […] Il y a une vérité sublime derrière l’expérience grossière et les catéchismes transmis ; il y a un bonheur grandiose par-delà les agréments de la société et les contentements de la famille. […] « Pendant plusieurs années, la viande de boucher fut dans la maison une chose inconnue. » Robert allait pieds nus et tête nue : à treize ans, il battait en grange ; à quinze ans, « il était le principal laboureur de la ferme. » La famille faisait tous les ouvrages ; point de domestique ni de servante. […] L’homme d’affaires écrivait des lettres insolentes et menaçantes « qui mettaient toute la famille en larmes. » Il y eut un répit quand le père changea de ferme ; mais un procès s’éleva entre lui et le propriétaire. […] Né dans une grande famille, mais n’ayant qu’une petite fortune, il accepta sans réflexion l’offre de son oncle, qui voulait lui donner une place de clerc à la chambre des communes ; mais il fallait subir un examen, et ses nerfs se démontaient à la seule idée qu’il faudrait paraître et parler en public.
Sans pousser si loin vos investigations, tirez parti des ressources que vous offre la constitution de la famille : car la famille, par ce seul fait qu’elle est de tous les groupes le plus naturel, met dans l’harmonie la plus douce ou dans le conflit le plus aigu des sentiments qui se rapportent tous à l’affection, au dévouement, à la reconnaissance et au respect. […] Le dévidoir est arrêté, le fil est retombé sur le tablier de la mère de famille et ses ciseaux pendent, inutiles. […] « Le Père de famille est entre le genre sérieux du Fils naturel et la comédie. […] Dans Le Fils naturel et dans Le Père de famille les points suspensifs abondent ainsi que les interjections. […] Nous parlons de leurs théories ; car leurs œuvres, Le Père de famille, Le Déserteur, furent plus timides.
Les libertés abolies par les despotes antiques étaient celles des Sénats et des grandes familles qui gouvernaient en régime républicain. […] Pierre On m’a conté, en effet, qu’un illustre auteur à qui l’on apprit que ses lettres à une dame avaient été brûlées par la famille s’écria : « Quel dommage ! […] Pierre Cependant, on comprend les susceptibilités des familles. […] Pierre On se dispute parfois, en famille, mais à moins d’être l’enfant prodigue qui finit d’ailleurs par s’en repentir, on aime mieux cela que de servir chez les autres.
Ces vers sont mâles comme le latin, femelles comme l’italien, transparents pour le français, comme des mots de famille qui se reconnaissent à travers quelque différence d’accent. […] ” — « Richesse et pauvreté, insensé, te répondront. » Le père, supplié d’aller demander Mireille à sa famille, combat cette pensée comme un ridicule orgueil. […] Quant à nous, si nous étions riche, si nous étions ministre de l’instruction publique, ou si nous étions seulement membre influent d’une de ces associations qui se donnent charitablement la mission de répandre ce qu’on appelle les bons livres dans les mansardes et dans les chaumières, nous ferions imprimer à six millions d’exemplaires le petit poème épique dont nous venons de donner dans cet Entretien une si brève et si imparfaite analyse, et nous l’enverrions gratuitement, par une nuée de facteurs ruraux, à toutes les portes où il y a une mère de famille, un fils, un vieillard, un enfant capable d’épeler ce catéchisme de sentiment, de poésie et de vertu, que le paysan de Maillane vient de donner à la Provence, à la France et bientôt à l’Europe. […] Oui, ton poème épique est un chef-d’œuvre ; je dirai plus, il n’est pas de l’Occident, il est de l’Orient ; on dirait que, pendant la nuit, une île de l’Archipel, une flottante Délos s’est détachée de son groupe d’îles grecques ou ioniennes, et qu’elle est venue sans bruit s’annexer au continent de la Provence embaumée, apportant avec elle un de ces chantres divins de la famille des Mélésigènes.
Il reste donc un seul parti, c’est d’élargir la grande famille, de donner place à tous au banquet de la lumière. […] Chaque individu, venant au monde, trouvait, outre la famille, qui ne suffit pas pour faire l’homme, la nation, dépositaire d’une autre vie plus élevée. […] Croyez-vous que ce misérable n’eût pas été, comme vous, honnête et bon, s’il avait été comme vous cultivé par une longue éducation et amélioré par les salutaires influences de la famille ? […] Le roi, la famille royale sont dieux pour lui, et il a la bonhomie de les aimer.