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399. (1875) Premiers lundis. Tome III « M. de Latena : Étude de l’homme »

La bienveillance habituelle qui règne dans son observation générale de l’homme, et qui ne permet point à l’amertume de se glisser sous le fruit de son expérience, n’empêche pourtant pas qu’il ne dise des choses assez vives à ce sexe qu’il paraît avoir bien connu : « Il n’est pas adroit de se montrer très-clairvoyant avec les femmes, à moins que ce ne soit pour deviner ce qui leur plaît. » « Il n’est pas rare de voir une femme, miraculeusement échappée aux dangers de la jeunesse et de la beauté, perdre le fruit de ses sacrifices en se donnant dès qu’on cesse de l’attaquer.

400. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XVI. Consultation pour un apprenti romancier » pp. 196-200

Triompher à la table du bachot tout ensemble et dans le lit de sa bonne atteste une expérience littéraire et un us féminin d’une valeur petite, mais réelle.

401. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 220-226

Sans prendre parti contre les systêmes de son Ecole, dont l’expérience a si souvent démontré la chimere, ni partager les querelles que ces systêmes lui ont suscitées, nous nous contenterons de remarquer que M.

402. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre second. Poésie dans ses rapports avec les hommes. Caractères. — Chapitre VII. Le Fils. — Gusman. »

Supposez que Nestor cherche à modérer les passions d’Antiloque, il citera d’abord des exemples de jeunes gens qui se sont perdus pour n’avoir pas voulu écouter leurs pères ; puis, joignant à ces exemples quelques maximes connues sur l’indocilité de la jeunesse et sur l’expérience des vieillards, il couronnera ses remontrances par son propre éloge et par un regret sur les jours du vieux temps.

403. (1763) Salon de 1763 « Peintures — Loutherbourg » pp. 224-226

Dans l’âge mûr, avec les plus heureuses dispositions, après une longue expérience, on s’élève rarement à ce point de perfection.

404. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Pierre Mancel de Bacilly »

Aux théories dont le siècle est encombré et auxquelles il n’a jamais cru plus que nous, il a voulu répondre, non par une théorie de plus, mais par un principe dominateur de toute théorie, et que l’expérience lui apportait comme une véritable LOI de l’Histoire.

405. (1892) Portraits d’écrivains. Première série pp. -328

Mais encore cette expérience est-elle étroite. […] Et déjà, en germe du moins, son expérience passée contient toute son œuvre future. […] Or il se trouva que, par un curieux phénomène de transmission, cette expérience qu’ils n’avaient pas eue leurs enfants l’apportèrent en naissant. […] Dumas, dont on mettait à contribution la science théâtrale, faisait des expériences sous le nom des autres, et pour son compte. […] Ce sont constatations de l’expérience.

406. (1903) Hommes et idées du XIXe siècle

L’expérience l’a instruit et il sait combien peu il lui a servi de changer tant de fois de régime. […] C’est surtout le roman qui a servi de champ d’expérience aux littérateurs épris des méthodes scientifiques. […] Chaque fois que Pasteur annonce une expérience loyalement préparée et dont le succès sera un bénéfice net pour la science impersonnelle, il sent peser sur lui le regard malveillant de tous ceux qui ont personnellement intérêt à ce que l’expérience manque et à qui cela fera plaisir. […] Ou c’est après expérience faite qu’on déclare ne pas avoir trouvé dans cet amour toutes les satisfactions annoncées. […] L’expérience n’a pas justifié ces prévisions.

407. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Académie française — Réception de M. Ponsard » pp. 301-305

Ponsard a traité ce sujet avec sa franchise de bon sens, en homme qui a déjà sa propre expérience acquise, et qui ne craint pas d’exprimer avec mesure ses jugements à lui sur les plus grands noms.

408. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 109-114

Il s'ensuivroit de ce principe, qu'un tel sentiment, qu'on ne peut regarder que comme un amour-propre désordonné, seroit commun à tous les hommes, qu'il seroit le premier ressort de toutes leurs démarches, & qu'il ne pourroit jamais mourir qu'avec chacun de nous ; ce qui est démontré faux par expérience.

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