Un paradoxal ou un malintentionné dirait sans doute : « Molière est tellement irréligieux qu’ayant à présenter un personnage profondément immoral il le donne comme athée, ne pouvant pas faire autrement, puisque c’est la vérité et que Molière est parfaitement esclave de la vérité ; mais qu’en même temps, en tant qu’athée, il le ménage et lui donne ou lui laisse presque le beau rôle ; et qu’en même temps, il trouve le moyen de le faire entrer encore dans le parti religieux ; tant il est impossible à Molière de concevoir un coquin qui ne soit pas religieux par quelque côté et qui ne ressortisse pas, en fin de compte, d’une manière ou d’une autre, au parti que Molière déteste ; et plus il a, comme forcé par la vérité, par l’observation, par l’expérience, représenté son scélérat comme athée, d’autant plus, comme s’il prenait sa revanche, il l’a fait plus noir et plus hideux dans le rôle de clérical que dans le rôle d’athée, et c’est seulement quand il le considère sous ce nouvel aspect que Molière fait éclater toute la haine qu’il professe à son endroit. » Voilà ce que dirait un paradoxal ou un malintentionné. […] Aussi, dès le 4 septembre, discourant à Auxerre, il fit cette déclaration importante qu’il croyait sincèrement « que le parti républicain, éclairé enfin pleinement par l’expérience des deux dernières années, accepterait sans répugnance la pensée du divorce entre l’Église et l’État ».
— C’est vous qui pensez ainsi, répliqua Lemm, parce que, vraisemblablement, l’expérience… » Il s’arrêta tout à coup et se détourna d’un air embarrassé.
Il nous est impossible de croire que nous soyons nés au siècle de Périclès, impossible d’ignorer les rêveries de nos métaphysiciens et de nos positivistes, impossible de rester indifférents aux leçons de nos historiens, de nos géographes, aux expériences de nos physiciens, aux récits de nos voyageurs.
Cette substance invisible du temps, j’ai tâché de l’isoler, mais pour cela, il fallait que l’expérience pût durer. […] Le dernier : Les Enfants terribles… Procédés tout à fait inattendus, créés, pour entraîner celui qui lit du connu à l’inconnu, de ce qu’il sait par expérience, à ce qu’il n’a jamais ni éprouvé ni vu — à un autre monde.
Toutefois le livre du Professeur Veitch9 prouve qu’en tout cas, il y a « dans le pays des galettes » des gens capables d’admirer et d’apprécier ses merveilleux chanteurs d’autrefois, des gens que leur admiration pour le Lord des Îles, et pour l’Ode à une pâquerette de la montagne ne rend point aveugles aux beautés exquises du Testament de Cresseida, du Chardon et de la Rose, du Dialogue entre Expérience et un Courtisan. […] Walter Crane sur lequel il a fait quelques expériences élémentaires, un buste de M.
Bulwer nous traite en hommes faits et nous admet à partager les fruits de son expérience. […] Adrienne, placée par l’auteur près de Gabrielle pour représenter le cœur désabusé, la raison éclairée par l’expérience, est dessinée avec vérité.
Enfin, lassé de la solitude, il songe lui-même à se marier ; il n’a pas choisi légèrement : fort de ce qu’il appelle son expérience, il exige dans la femme qui portera le beau nom de madame de la Souche, une pureté sans tache, une irréprochable innocence. […] Entre Chatterton et Kitty, le sage mûri par l’expérience et les années.
Mais ce qu’il y a encore de plus morne et de plus pénible à voir, c’est la vente du mobilier d’un homme vivant, surtout quand cet homme se nomme Victor Hugo, c’est-à-dire le plus grand poète de la France, maintenant en exil comme Dante, et qui apprend par expérience combien il est douloureusement vrai le vers du vieux gibelin : Il est dur de monter par l’escalier d’autrui. […] Cependant ce n’est point un piège machiavélique qu’on lui a tendu ; le prince s’est prêté loyalement à l’expérience ; il a apporté en toute franchise son concours au penseur.
L’expérience nous prouve assez, au reste, qu’ils y ont tous fait faillite : M.
Quand je le vis pour la première fois, je n’avais pas d’autre expérience que celle que donne un amour excessif ni d’autre raisonnement que l’instinct.