Paul Verlaine Raoul Ponchon est un poète très original, un écrivain absolument soi, descendant, c’est clair, d’une tradition, ainsi que tous, du reste, mais d’une tradition « de la première », française en diable, avec tout le diable au corps et tout l’esprit au diable, d’un bon diable tendre aux pauvres diables et diablement spirituel, coloré, musical, joli comme tout, fin comme l’ambre, léger, tel Ariel, et amusant, tel Puck, bon rimeur (j’ai mes idées sur la Rime, et quand je dis « bon rimeur », je m’entends à merveille, et c’est de ma part le suprême éloge), excellent versificateur aussi (je m’entends encore), un écrivain, enfin, tout saveur, un poète tout sympathie !
(Je n’en juge, bien entendu, que sur la traduction française.) […] Alfred Dubout, on ne s’en souvient pas après l’avoir entendu. […] Et tout cela est vrai à condition de s’entendre. […] Et enfin il y avait quelque temps que je n’avais entendu un dialogue aussi spirituel. […] Entendez-moi bien.
Grande facilité pour les intonations imitatives. — Elle a vu et entendu les poules, et répète koko beaucoup plus exactement que nous, avec l’intonation gutturale des bêtes elles-mêmes. […] Ainsi, quand dans le jardin elle entend sonner la cloche du dîner, elle dit am et non oua-oua ; au contraire, à table, devant une côtelette, elle dit oua-oua et bien moins souvent am. […] Aujourd’hui (treizième mois), il n’entend et ne répète encore que deux mots : 1º « Coucou » (se cacher). […] « Si un chien aboie, c’est un signe qu’il est en colère, content ou surpris ; tous les chiens parlent ce langage, tous les chiens l’entendent, et d’autres animaux aussi, les chats, les moutons, même les enfants apprennent à le comprendre. […] En effet, un esprit naturellement borné ne peut suivre les abstractions d’un certain ordre ; nous connaissons des gens qui, quoi qu’ils fassent et quoi qu’on fasse, n’entendront jamais la Mécanique céleste de Laplace ou la Logique de Hegel.
M’entend-il, le Roi égal aux Dieux ? M’entend-il pousser des sons discords, confus, lamentables ? […] M’entend-il d’en bas ? […] » — On croit entendre les gémissements d’une eunuque en faute, criant sous les verges. […] » — « Oui, cette gaîne de mes flèches. » Les flèches n’y sont plus, mais Xerxès reçoit celle que le Chœur lui lance, et qu’on entend sourdement siffler. — « C’est peu sur tant de perles. » — Il reprend : — « Plus de défenseurs !
Entendez-vous cela, P. […] Mais que cependant j’aurais bien voulu entendre le R. […] Entendez-vous ces frémissements de bien-être et de joie ? […] Entendez-vous Molière faisant l’histoire du franc scélérat qui l’opprime ? […] N’entendez-vous pas cette voix douce et sonore à la fois ?
« Jamais, dans nos réunions intérieures de l’Académie, à propos de n’importe quelle question soulevée à l’improviste, je n’ai entendu mieux causer littérature que par M. […] L’avez-vous vu et entendu quelquefois ? […] Au commencement de la Restauration, elle accompagna son père, ambassadeur à Turin et à Londres ; elle présidait avec goût au cercle diplomatique et politique qui se formait naturellement chez l’ambassadeur de France ; elle ne permettait même pas qu’on s’aperçût, vers la fin, de la fatigue de l’âge chez le marquis d’Osmond, tant elle s’entendait avec discrétion aux grandes affaires. […] Je ne sais pas comment vous l’accueillerez, mais ce mot est trop gravé au fond de mon cœur pour que je résiste au besoin de vous l’adresser. — J’attendais vos paroles avec confiance, mais non pas sans impatience. — Je remercie Dieu et vous d’avoir encore eu la fortune de les pouvoir entendre avant ma dernière heure. — L’excellent ami dont la perte me laisse si bereaved en toutes choses était une des personnes qui vous jugeaient le mieux et vous portaient le plus d’intérêt : il méritait d’être aussi bien apprécié par vous.
à ceux qui entendent raillerie de la sorte, qui l’entendent comme Huet, comme Christine, comme Saumaise, Ménage et Lamonnoie, nous croyons pouvoir, sans rien compromettre, parler des Mémoires de Casanova ; nous ajouterons pourtant, de peur que l’anecdote citée tout à l’heure ne fasse équivoque, que mesdemoiselles de Sparre ne doivent en lire aucun passage ni haut ni bas. […] C’est, au reste, la même J…, qu’après diverses rencontres Casanova retrouvait, six ou sept ans plus tard, dans la galerie de Fontainebleau, devant être présentée au roi Louis XV le lendemain ; mais sa majesté étant venue à passer avec M. le maréchal de Richelieu, lorgna la galante étrangère un peu dédaigneusement, et dit au maréchal assez haut pour que J… pût l’entendre : « Nous en avons ici de plus belles. » L’iris fascinateur avait manqué son triomphe, et la présentation n’eut pas lieu. […] S., avec la belle Henriette, avec ces divinités sans nombre qu’il a aimées et qu’il déclare toutes suaves, c’est la facilité, l’insouciance mêlée de tendresse, le plaisir dominant, le bonheur, l’amour à l’antique, nu, comme les Grecs ioniens, comme Horace l’entendaient, comme Courier de nos jours et Béranger, un amour vif, tendre, jouissant, successif et oublieux, l’âme n’y étant que pour orner les sens, les délasser et leur sourire, non pour les torturer de ses jalousies ou de ses remords.
Ces derniers sont à plaindre, sans doute, comme dévoyés de la droite méthode de l’esprit humain ; mais ils reconnaissent au moins le but idéal de la vie ; ils peuvent s’entendre et jusqu’à un certain point sympathiser avec le savant. […] Aux yeux de ceux-là, nous sommes fiers de passer pour des gens d’un autre âge, pour des fous et des rêveurs ; nous nous faisons gloire d’entendre moins bien qu’eux la routine de la vie, nous aimons à proclamer nos études inutiles ; leur mépris est pour nous ce qui les relève. […] Je n’entends jamais sans colère les heureux du siècle accuser de basse jalousie et de honteuse concupiscence le sentiment qu’éprouve l’homme du peuple devant la vie plus distinguée des classes supérieures. […] Le Moyen Âge, qui assurément entendait moins bien que nous la vie réelle, comprenait mieux à quelques égards la vie suprasensible.
Quelqu’un qui nous est connu l’entendait un jour dire : Spartacus est un poëte. […] Nous l’avons entendu émettre, probablement sans le vouloir, cet aphorisme : La liberté est bonne pour les riches. […] Nous nous rappelons avoir entendu dire en pleine académie, à un académicien mort aujourd’hui, qu’on n’avait parlé français en France qu’au dix-septième siècle, et cela pendant douze années ; nous ne savons plus lesquelles. […] Un jour, à Florence, dans le jardin de Cosmo Ruccelaï, étant présents le duc de Mantoue et Jean de Médicis qui commanda plus tard les Bandes Noires de Toscane, Varchi, l’ennemi de Machiavel, l’entendit qui disait aux deux princes : — Ne laissez lire aucun livre au peuple, pas même le mien.
Le reste n’est qu’une suite de raisonnemens creux où La Fontaine a cru s’entendre, ce qui était absolument impossible. S’entendait-il, par exemple, en disant : V. 207. […] J’entends les esprits corps…. Nous voilà revenus à ne pas nous entendre.