La population approchée de l’empire, de Pétersbourg, de Moscou, des principales villes de l’empire. […] Saurait-on à peu près le nombre des métiers-battants de l’empire ? […] Quel est le revenu total de l’empire ? […] Le comte de Munich a publié : Ébauche pour donner une idée de la forme du gouvernement de l’empire de Russie, Copenhague, 1774, in-12. […] Depping, que l’état peu satisfaisant de l’empire en 1774 l’ait détourné de son projet ?
Tourgueneff qu’il faut en accuser ; il s’est borné à retracer consciencieusement les scènes et les traits de mœurs populaires qu’il a recueillis en parcourant, le fusil sur l’épaule, les différentes provinces de l’empire. […] C’est cette force providentielle et divine qui vient en aide aux bons sentiments des princes assez justes pour vouloir la justice, assez audacieux pour oser la faire, qui a préservé des catastrophes prédites l’immense empire de Russie. […] On s’y connaît en fait de chant dans notre province, et le village de Sergievsk, situé sur la grande route d’Orel, est renommé dans tout l’empire pour le mérite de ses chanteurs.
lorsque ses autels s’élevèrent au milieu de nos forêts ensanglantées par les couteaux des druides, que les opprimés vinrent en foule y chercher des asiles, que des ennemis irréconciliables s’y embrassèrent en pleurant, les tyrans émus sentirent, du haut des tours, les armes tomber de leurs mains: ils n’avaient connu que l’empire de la terreur, et ils voyaient naître celui de la charité. […] Elle a subi le sort réservé à la naissance, à la beauté et aux empires mêmes. […] Si nous, qui ne nous sommes rien donné, osions assigner des bornes à la puissance de laquelle nous avons tout reçu, nous pourrions croire que nous sommes ici sur les limites de son empire, où la vie se débat avec la mort, et l’innocence avec la tyrannie !
Et par moments, il nous semblait marcher dans une image peinte du Japon, autour de ce palais infini, sous ce toit avancé comme celui d’une bonzerie, éclairé par des globes de verre dépoli, tout pareils aux lanternes de papier d’une Fête des Lanternes ; ou bien sous le flottement des étendards et des drapeaux de toutes les nations, il nous venait l’impression d’errer dans les rues de l’Empire du Milieu, peintes par Hildebrand dans son Tour du monde, sous les zigzags claquants de leurs enseignes et de leurs oriflammes. […] Il entre chez nous, se met à causer de son père, du premier Empire, allume un cigare, et pris par l’intérêt de ce qu’il raconte, par le souvenir du passé et de la famille, nous fait toucher les changements survenus dans les habitudes, les mœurs, le train de vie de la bourgeoisie marchande. […] Le vrai Louis XVI est déjà de l’Empire, il n’y a qu’à voir l’horrible coffret à bijoux de Marie-Antoinette.
Elles se gênent et se froissent ; de là les chocs d’empires, la guerre. […] Elle chante les siècles, les peuples, les empires. […] Jusqu’alors les catastrophes des empires avaient été rarement jusqu’au cœur des populations ; c’étaient des rois qui tombaient, des majestés qui s’évanouissaient, rien de plus.
« … Et maintenant là-haut, c’est l’empire de l’aile, jusque là-haut, tout là-haut… « … Là-haut les portiques s’ouvrent à pic sur mon extase, le ciel rayonne ; là-haut c’est l’Esprit, là-haut c’est l’Amour, là-haut c’est la Couronne. […] Pendant des années, tant le spiritualisme cousinien, doctrine officielle du second empire et même de la troisième République, était odieux à tous les esprits réfléchis, on s’est défié de tout ce qui pouvait rappeler le spiritualisme. […] Les âmes des jeunes gens, bouleversées par les événements grandioses de la Révolution, du premier Empire et des guerres de 1814-1815, étaient dans l’attente d’un mouvement littéraire nouveau.
Pauvre empire, s’écria le banquier, en assurant que Catherine feroit chanter cette année le Te Deum dans la mosquée de Sainte Sophie. […] Nous nous entretînmes sur le commerce de la Russie, & nous convînmes que Catherine lui donnoit une superbe extension, & que cet empire ne devenoit si puissant, que parce qu’il employoit ce moyen avec le plus grand succès. […] Comme on ne meurt qu’une fois, ils craignent de se méprendre ; & j’avoue qu’il n’est pas agréable de passer dans l’empire des morts, par une simple bévue. […] que m’importe la conduite des gens en place, si je n’ai nul empire sur leur maniere de faire & d’exister. […] Il est impossible qu’il n’y ait des inconvéniens & des abus indéracinables dans l’immensité d’un Empire, au lieu qu’en divisant & soudivisant les besoins, on les connoît beaucoup mieux, & l’on est beaucoup plus dans le cas d’y subvenir.
Sous l’Empire, alors que la presse était bâillonnée, les voix des Weiss, des Veuillot, des Prévost-Paradol, des Grenier, des Hervé, des Rochefort résonnaient superbement et crânement, comme des fanfares de trompettes. […] Là, toute la folie retentissante du cirque, tous les soldats dorés et gemmés de l’Empire, et sept très extraordinaires aveugles, de sang royal, candidats proscrits au trône, qui tâtonnent à travers tout le livre, de leurs mains vagues, en disputant vainement leurs prééminences. […] Tenez, hier, j’ai relu La Lanterne de Rochefort, ce pamphlet terrible qui renversa l’Empire, disent les historiens du boulevard. […] Aussi j’imagine que La Lanterne ne fut pour rien dans la chute de l’Empire. L’Empire ne tomba point sous les coups de M.
XXVIII « En Égypte, où la tradition a exercé l’empire le plus tyrannique, l’architecture fleurit comme art religieux et national ; elle élève ces montagnes de pierre qui portent dans leurs flancs de royales sépultures, et qui jettent leur tristesse sur la monotonie de l’horizon ; elle construit d’énormes enceintes et multiplie les colonnes en des séries de portiques interminables où la pensée se perd avec le regard. […] XXX « À Tyr et dans ses colonies, où s’épanouit une civilisation brillante, résultant de l’industrie et du commerce, l’empire de la religion est assez fort pour retenir l’art sous sa domination.
Une idée qui se révèle à travers l’histoire en étendant chaque jour son salutaire empire, une idée qui, mieux que toute autre, prouve le fait si souvent contesté, mais plus encore incompris, de la perfectibilité générale de l’espèce, c’est l’idée de l’humanité. […] Des lois connues partiellement nous ont servi à classer tous ces phénomènes ; d’autres lois, d’une nature plus mystérieuse, exercent leur empire dans les régions les plus élevées du monde organique, dans la sphère de l’espèce humaine avec ses conformations diverses, avec l’énergie créatrice de l’esprit dont elle est douée, avec les langues variées qui en sont le produit.