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948. (1895) La comédie littéraire. Notes et impressions de littérature pp. 3-379

Il effarouchait ses maîtres par l’incandescence de ses doctrines. […] Blâmant ailleurs les doctrines que professe en Sorbonne M.  […] Quelle doctrine professait-il ? Avait-il une doctrine ? […] Il a mieux aimé faire un roman… Et ce roman est un conte de Voltaire, avec moins de sécheresse, avec plus de pitié, sous lequel on sent palpiter l’émotion d’une âme tendre, imprégnée des doctrines de Renan et de Tolstoï… I Le récit a pour point de départ une hypothèse.

949. (1896) La vie et les livres. Troisième série pp. 1-336

Ceci doit logiquement engendrer cela, conclut le théoricien de l’impressionnisme, se conformant trop étroitement peut-être à la doctrine de Taine sur les milieux. […] Cette doctrine maussade ayant réussi aux Allemands, les réformateurs de notre enseignement public ne doutèrent pas un seul instant qu’elle ne fût très propre à former, pour la France nouvelle, des électeurs consciencieux, des réservistes modèles et des territoriaux excellents. […] Je crois même que, trop fidèle aux exemples de son illustre maître, il a cherché en Amérique moins des sensations neuves que des arguments pour une doctrine préconçue. […] À peine sorti du collège Rollin, il se fit inscrire sur les registres de l’université de Bonn, afin d’y recevoir directement la doctrine de l’illustre Diez, que tous les savants de l’Europe reconnaissaient alors comme le maître des études romanes. […] La salle où il enseigne, au Collège de France, est toujours fréquentée par des auditeurs venus de loin, qui vont ensuite porter, dans les universités de l’Europe ou du nouveau monde, les résultats de sa doctrine et les applications de sa méthode.

950. (1925) Les écrivains. Première série (1884-1894)

Il résulte malheureusement de ces libérales doctrines qu’il n’en faut jamais, que jamais, et nulle part, ils ne se trouvent à leur place. […] Après avoir étalé modestement l’étendue de vos relations, la distinction de vos amitiés, vous exposerez votre doctrine d’art. […] Avec sa doctrine de l’éclectisme qui lui permet de ne rien nier et de ne rien affirmer, il ignore les douleurs créatrices du doute, comme les sublimes embrasements de la foi. […] Il connaît la doctrine, il la pratique. […] si loin de Feuerbach, de Büchner, de Darwin, de Spencer, de leurs doctrines désolées et barbares.

951. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « PARNY. » pp. 423-470

Je ne crois faire, dans tout ceci, aucun puritanisme exagéré, aucune concession à des doctrines et à des croyances qu’il n’est pas nécessaire d’ailleurs de partager soi-même pour avoir l’obligation de les respecter dans la conscience de ses semblables, et surtout pour devoir ne pas les y aller blesser mortellement, lascivement et par tous les moyens empoisonnés. […] Quoique le goût et la morale ne soient pas exactement la même chose, il pouvait sembler piquant de trouver si rigoriste sur le chapitre des doctrines littéraires celui qui l’avait été si peu tout à côté.

952. (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVIIe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (5e partie) » pp. 145-224

Lisez ses doctrines lyriques sur le progrès. […] Tout ce qu’il y a de raison, de bon sens, de lumière dans l’intelligence humaine, doit se rallier et protester contre ces doctrines qui seraient le suicide de l’humanité.

953. (1831) Discours aux artistes. De la poésie de notre époque pp. 60-88

Les partisans de la doctrine de l’utile veulent que les artistes ne fassent des poèmes, des statues, des tableaux que pour l’utilité sociale. […] M. de Chateaubriand a voyagé dans l’Amérique du Nord : il a fait Atala et René, où il est plus question de la désolation de cœur laissée par les doctrines du Dix-Huitième Siècle et par la Révolution Française que des sauvages qui y sont mis en scène.

954. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre deuxième »

Celui qui qualifiait ainsi Chastelain et qui, ailleurs, l’appelle son père en doctrine, son maître en science, « la perle et l’estoile de tous les historiographes de son temps et de pieça », est Olivier de la Marche. […] Dans cette pièce, Froissart voulant avoir le compte de 2, 000 fr. qu’il possède, outre le revenu de sa cure de Lestrines interroge un dernier florin qu’il a retrouvé en un anglet d’un bourselot, II y a là de piquantes ressemblances avec Rabelais deux curés menant joyeuse vie, et celui de Lestrines professant sur l’argent la même doctrine que le curé de Meudon met dans la bouche de Panurge.

955. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Introduction. Le problème des idées-forces comme fondamental en psychologie. »

Une telle doctrine nous paraît fondée sur une conception inexacte des faits psychologiques. […] Le vrai darwinisme n’est pas une doctrine exclusivement mécaniste : son ressort même est la sensation et le vouloir-vivre.

956. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre XIV : Récapitulation et conclusion »

Mais, d’après cette doctrine de l’extermination d’un nombre infini de chaînons généalogiques entre les habitants actuels et passés du monde, extermination renouvelée à chaque période successive entre des espèces aujourd’hui éteintes et des formes encore plus anciennes, pourquoi chaque formation géologique ne présente-t-elle pas la série complète de ces formes de passage ? […] — On peut se demander jusqu’où s’étend la doctrine de la modification des espèces.

957. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Vicq d’Azyr. — II. (Fin.) » pp. 296-311

C’est tout ce qu’on peut dire de lui au milieu des doctrines positives et naturalistes qu’il tempérait et variait dans l’expression, sans les presser d’ailleurs autrement et sans les modifier au fond.

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