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299. (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre V. Transition vers la littérature classique — Chapitre II. La langue française au xvie siècle »

En 1541, Calvin écrit : « Voilà pourquoi tous les États d’un commun accord conspirent en la condamnation de nous et de notre doctrine. De cette affection ravis et transportés ceux qui sont constitués pour en juger, prononcent pour sentence la conception qu’ils ont apportée de leur maison. » En 1500 : « Voilà pourquoi tous les Etats d’un commun accord conspirent à condamner tant nous que notre doctrine.

300. (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « IV »

S’il est une doctrine solide, c’est celle-là. […] Il y a donc, il doit donc y avoir une doctrine, un ensemble de conseils, une démonstration pratique, un enseignement positif de l’art d’écrire.

301. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Proudhon et Couture »

Ce dernier livre de Proudhon n’ajoute rien aux doctrines (si cela peut s’appeler des doctrines) qu’il a développées dans ses précédentes publications.

302. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre VII. De la physique poétique » pp. 221-230

Ainsi, dans leur grossièreté, ils pénétrèrent cette vérité sublime que la théologie naturelle a établie par des raisonnements invincibles contre la doctrine d’Épicure, les idées nous viennent de Dieu. […] Pour odorer, ils disaient olfacere, comme si, en recueillant les odeurs, nous les faisions nous-mêmes ; et en cela ils se sont rencontrés avec la doctrine des cartésiens.

303. (1853) Histoire de la littérature française sous la Restauration. Tome I

Quant à la doctrine de la souveraineté divine, elle n’est pas contestable, et il n’y a guère au fond que les athées qui l’aient combattue. […] M. de Laromiguière, sans aller aussi vite ni aussi loin, se séparait cependant de la doctrine de Condillac sur un point important. […] Jouffroy en analysant la doctrine de M.  […] Royer-Collard et les doctrines du dix-huitième siècle. […] Cette haute vérité est l’âme même de sa doctrine.

304. (1860) Cours familier de littérature. X « LVIIe entretien. Trois heureuses journées littéraires » pp. 161-221

Laprade professe, dans ces vers comme dans mille autres, la doctrine antique et évidente que le Créateur a doué d’une âme tous les êtres. […] Cette doctrine, qui ne contredit aucune de ses doctrines chrétiennes, et qui agrandit le Créateur en agrandissant son œuvre, est une vérité vieille comme le monde, et qui ressemble à une audace, tant le monde moderne semble l’avoir oubliée. […] L’individualité seule produit l’intérêt dans un poème : une doctrine ne personnifie qu’une vérité. […] Si quelqu’un pouvait faire une épopée évangélique par la foi et par le talent, c’était M. de Laprade ; mais nul ne peut faire qu’une doctrine soit une poésie, ou qu’une morale soit un drame.

305. (1878) Leçons sur les phénomènes de la vie communs aux animaux et aux végétaux. Tome I (2e éd.)

Tel est le problème de la physiologie moderne, et nous ne saurions certainement arriver à sa solution ni au moyen des doctrines spiritualistes ou vitalistes, ni à l’aide des doctrines matérialistes. […] Si, comme nous venons de le voir, les doctrines vitalistes ont méconnu la vraie nature des phénomènes vitaux, les doctrines matérialistes, d’un autre côté, ne sont pas moins dans l’erreur, quoique d’une manière opposée. […] Croire autre chose, c’est commettre une erreur de fait et de doctrine ; c’est être dupe de métaphores et prendre au réel un langage figuré. […] C’est là, par excellence, on le voit, une doctrine paresseuse : elle désarme l’homme. […] Ainsi, on le voit, la doctrine vitaliste conclut nécessairement à l’indéterminisme.

306. (1902) Le critique mort jeune

La doctrine, tout à l’heure impartialement résumée, est approuvée, fortifiée par des raisons nouvelles, ou bien réfutée, et, à la lettre, culbutée. […] Bourget que l’étude de mœurs serait intimement unie à la partie de critique et de doctrine. […] Paul Bourget adopte « pour critérium de la bienfaisance d’une doctrine ou d’un système » la prospérité. […] Nous signalons ces nuances parce qu’il semble qu’elles pourraient faire tort aux doctrines que sert M.  […] Voltaire avait compris que la doctrine de Rousseau tendait à faire marcher les hommes « à quatre pattes ».

307. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Raphaël, pages de la vingtième année, par M. de Lamartine. » pp. 63-78

La jeune femme a puisé dans son éducation et dans la société de son mari les pures doctrines du xviiie  siècle ; elle est incrédule, matérialiste, athée même ; cela ne l’empêche pas d’être très liée avec M. de Bonald, et c’est un jour, pour lui complaire, que le poète des Méditations aurait commis innocemment, sans trop savoir ce qu’il faisait, cette ode au Génie, dédiée au grand adversaire de la liberté. […] Avec un mari qui n’est pour elle qu’un père, et qui, dans sa philosophie indulgente, lui permettrait beaucoup, avec des opinions et des doctrines positives comme celles qu’elle s’est formées, on est réduit à reconnaître que Julie ne peut être protégée dans ses longs tête-à-tête avec son jeune ami (et elle en convient) que par son mal même et par la singularité de sa nature. […] Si elle a épousé les doctrines de l’école de Cabanis, elle ne saurait tant admirer M. de Bonald.

308. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre II. L’Âge classique (1498-1801) — Chapitre II. La Nationalisation de la Littérature (1610-1722) » pp. 107-277

Tandis que Bossuet et Fénelon s’épuisent en d’autres combats, lui, continue son œuvre du fond de sa petite chambre, et cette œuvre consiste à humaniser, — nous dirions à « laïciser », — ce que la doctrine chrétienne offre de plus dur ou de plus contraire à la raison. […] Brunot, La Doctrine de Malherbe, Paris, 1891 ; — V.  […] Garasse, Doctrine curieuse des beaux esprits, 1623 ; — Ét. […] De la valeur des Maximes, et qu’on l’a étrangement surfaite. — La Rochefoucauld a-t-il un système ou seulement une « doctrine » ? […] Bonnel, La Controverse de Bossuet et de Fénelon sur le quiétisme, Mâcon, 1850 ; — Guerrier, Madame Guyon, sa vie et sa doctrine, Paris, 1881 ; — Crouslé, Bossuet et Fénelon, Paris, 1894.

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