Le caractère de l’ironie socratique n’a jamais été mieux analysé et défini qu’au début de ce petit traité, digne d’être lu après Platon154.
Adieu. » Et Meyer est digne d’elle, même par l’esprit ; écrivant à son ami Godefroy, il n’est pas en reste, à son tour, pour ces finesses d’âme subitement révélées : « Tu trouves le style de mes lettres changé, mon cher Godefroy !
Au reste, ceux et surtout celles qui sont dignes d’avoir du goût y arrivent assez tôt, et de bien des manières.
J’ajouterais bien, en manière d’excuse, qu’il y a un genre où il réussit, que son talent descriptif et son talent oratoire rencontrent dans les portraits la matière qui leur convient, qu’en cela il approche souvent de La Bruyère ; que plusieurs de ses portraits, ceux d’Addison, de Sporus, de lord Wharton, de la duchesse de Marlborough, sont des médailles dignes d’entrer dans le cabinet de tous les curieux et de rester dans les archives du genre humain ; que, lorsqu’il sculpte une de ces figures, les images abréviatives, les alliances de mots inattendues, les contrastes soutenus, multipliés, la concision perpétuelle et extraordinaire, le choc incessant et croissant de tous les coups d’éloquence assénés au même endroit, enfoncent dans la mémoire une empreinte qu’on n’oublie plus.
La mère renvoie sa fille à son père et emmène son fils à Paris ; ils y passent deux ans à chercher et à attendre en vain une destinée digne du génie croissant de Wolfgang.
” « Napoléon, s’emparant avec tant de respect de ces précieuses reliques, n’offensait assurément ni Frédéric ni la nation prussienne ; mais combien est extraordinaire, digne de méditation, l’enchaînement mystérieux qui lie, confond, sépare ou rapproche les choses de ce monde !
Les noms de ces premiers patrons, et aussi celui de Varus, décorent les essais bucoliques du poète, leur impriment un caractère romain, avertissent de temps en temps qu’il convient que les forêts soient dignes d’un consul, et nous apprennent enfin à quelles épreuves pénibles fut soumise la jeunesse de celui qui eut tant de fois besoin d’être protégé.
Je crois qu’on peut attendre beaucoup de bien du concours si généreusement ouvert par la Revue des Revues, et que les œuvres jugées les meilleures par son jury de romanciers et de philosophes seront précisément celles qui révéleront chez leurs auteurs quelques-unes des vertus que Michelet réclame de l’écrivain populaire digne de ce nom.
La vie est un enchaînement d’idées, sensibles, abstraites, se produisant l’une l’autre, et d’émotions : vous jugerez tous ces éléments dignes d’entrer dans votre œuvre, et vous rechercherez les signes spéciaux qui conviennent à chacun d’eux, Votre roman ne sera ni un naturalisme, ni une psychologie, ni une fine musique verbale : il sera vivant, par l’union de toutes ces formes.
Qu’il ne dégénère point de la noble race sur laquelle il règne, qu’il se montre digne du chant de Pindare et du ciseau de Phidias ; qu’Eschyle puisse s’incliner devant lui, sans sentir son âme plier avec son genou.