Cela se retrouve chez lui dans les petites pièces comme dans les grandes ; ainsi, dans ce sonnet au cardinal de Richelieu : « À ce coup, nos frayeurs n’auront plus de raison… » Le sonnet, la chanson même chez Malherbe ont de la tournure et de la fierté : cela dure peu, la voix chez lui se casse vite, mais le ton est donné. […] Prenons Racan dans les ouvrages de moindre haleine, là où il est supérieur, là où, lui qui ne savait pas le latin, il s’est montré tout à coup un émule d’Horace et en partie héritier de sa lyre, comme a dit La Fontaine. […] Ce n’est point le poète qui est censé parler dans ces vœux et dans ces jouissances anticipées de bonheur champêtre : c’est un usurier, Alfius, qui, tout d’un coup épris, pour une raison qu’on ne dit pas, d’un merveilleux amour des champs, veut quitter les affaires et la Bourse de Rome pour aller cultiver la terre de ses mains et pratiquer la douceur des géorgiques : mais cette belle disposition ne tient pas ; le naturel l’emporte, et tous ces fonds qu’Alfius a retirés le 15 du mois, il cherche à les replacer dès le 1er du mois suivant.
Au moment où il causait le mieux peinture, musique ; où Haydn le conduisait à Milton ; où il venait de réciter avec sentiment de beaux vers de Dante ou de Pétrarque, tout d’un coup il se ravisait et mettait à son chapeau une petite cocarde d’impiété. […] On opposait sans cesse Racine et Shakespeare ; les Shakespeare modernes ne sont pas venus, et Racine, Corneille, reproduits tout d’un coup, un jour, par une grande actrice, ont reparu aux yeux des générations déjà oublieuses avec je ne sais quoi de nouveau et de rajeuni. […] Beyle ne croit pas assez dans les lettres à ce qui ne vieillit pas, à l’éternelle jeunesse du génie, à cette immortalité des œuvres qui n’est pas un nom, et qui ressemble à celle que Minerve, chez Homère, après le retour dans Ithaque, a répandue tout d’un coup sur son héros.
Un juge impartial, le chancelier d’Aguesseau, a heureusement défini son principe de conduite, et a tracé de lui, à cette occasion, le beau portrait dont voici les points principaux : « François de Harlay, prélat d’un génie élevé et pacifique, auquel il n’aurait rien manqué s’il avait su autant édifier l’Église qu’il était capable de lui faire honneur par ses talents et de la conduire par sa prudence, se conduisait lui-même avec tant d’habileté qu’il réussissait presque toujours également à contenir la vivacité de ceux qu’on appelait Jansénistes, et à éluder, au moins en grande partie, les coups des Jésuites. […] Il n’était pas même haï des Jansénistes les plus sensés : il avait su parer adroitement des coups que l’on voulait leur porter. […] Que si par une soudaine citation on est appelé à ce jugement, et que le juge vienne tout d’un coup à interroger, qui pourra lui répondre ?
Dans l’état d’agitation des esprits, on pouvait craindre non seulement une manifestation, mais des accidents et même des coups de vengeance au milieu des salves et mousquetades des soldats citoyens. […] Quoi qu’on en pense, il restera du moins évident pour tous qu’après cet effort et ce déploiement de vigueur et de zèle pendant les six premiers mois de l’année, Montaigne avait jeté son feu ; il avait donné son coup de collier, et il se crut quitte : il retomba aisément dans cette modération naturelle, éloignée de tout héroïsme. […] Les excuses, encore un coup, ne manquent pas, et le bon sens les suggère.
Le signal se donna le lundi de Pâques 29 avril, par trois coups de canon tirés au petit point du jour du haut de la colline de Briqueras. […] Une nuit, les ennemis firent une sortie considérable à la tête d’une tranchée ; ils avaient déjà fait plier les troupes de garde et auraient causé un grand désordre, si Catinat « qui était de jour » n’eût ramené ces mêmes troupes avec tous les officiers du régiment d’Auvergne ; il y reçut un coup de mousquet qui, heureusement, ne fit que percer son chapeau et couper sa perruque. […] Il reçut plusieurs coups dans ses habits.
» Cette épigramme, dans sa bouche, avait l’avantage de faire coup double et de frapper deux lièvres à la fois. […] Il est l’un des hôtes et des visiteurs d’Arenenberg, et il s’en souvient aujourd’hui à ravir ; mais alors, pourquoi ce coup de lance subit en faveur de M. […] Coulmann est constitutionnel, et en même temps il a bien soin de nous avertir par une note qu’il ne blâme pas absolument un coup d’État qui était encore récent.
Ce fut un coup de théâtre pour l’assemblée. […] Demander à l’Assemblée, par une motion spéciale, le rappel à Paris d’un écrivain célèbre, frappé d’un arrêt injuste sous le précédent régime, était chose toute simple et jouable, de la part surtout d’un ami de quinze ans ; mais voir là une occasion de faire la leçon à l’Assemblée, présenter, ériger tout d’un coup un pareil homme en censeur de la Révolution, lui l’écrivain en nom et l’endosseur avoué de tant de tirades révolutionnaires, ce n’était pas une idée heureuse ni un à-propos. […] Necker est encore celui qu’a tracé M. de Montyon dans ses Particularités et Observations sur les Ministres des Finances ; on y lit, entre autres coups de crayon d’après nature : « … Ses mouvements étaient inégaux, brusques, forces ; il portait la tête fort élevée et même renversée, et il y avait de l’affectation dans cette contenance : car le degré de renversement de sa tète était un thermomètre de la situation politique. » 91.
En vertu de cette loi, 50 000 mendiants, dit-on, furent arrêtés tout d’un coup, et, comme les hôpitaux et prisons ordinaires ne suffisaient pas à les contenir, il fallut construire des maisons de force. […] Ils en sortent par troupes, et tout d’un coup, dans Paris, quelles figures777 « On ne se souvient pas d’en avoir rencontré de pareilles en plein jour… D’où sortent-ils ? […] « Ce sobriquet met en fureur cette espèce de milice, qui appesantit alors les coups de bourrade et qui blesse indistinctement tout ce qu’elle rencontre.
C’est à l’autre extrémité du continent, c’est en Espagne que se fit sentir le premier craquement et qu’on s’aperçut tout à coup que la statue colossale avait un pied d’argile. […] On pourrait sans doute désirer, en quelques endroits du récit, un coup de pinceau plus vif, un trait de burin plus profond ; mais je ne sais si une autre manière produirait une impression aussi nette, aussi lucide et aussi parfaitement juste que celle que laisse ce récit égal, uni, et ce style, interprète fidèle et patient de l’équité. […] Il cherche à frapper quelque grand coup comme à Ulm, et il n’aboutit qu’au combat brillant de Somosierra.
Vers le mois de juillet 1729, un petit abbé bossu et peintre en miniature, l’abbé Bouret, fils d’un trésorier de France à Metz, se présenta deux fois chez Mlle Le Couvreur, et, ne l’ayant pas trouvée, il laissa pour elle une lettre dans laquelle il lui disait qu’il avait des choses importantes à lui révéler, et que, si elle en voulait être informée, elle n’avait qu’à venir le lendemain dans une allée solitaire du Luxembourg qu’il lui désigna ; que là, à trois coups qu’il frapperait sur son chapeau, elle le reconnaîtrait et pourrait tout apprendre de lui. […] Cependant l’affaire tout à coup s’ébruita, et l’on dit dans le public que la duchesse de Bouillon avait tenté d’empoisonner Mlle Le Couvreur. […] La famille de Bouillon pressait ou avait l’air de presser pour obtenir une solution, lorsque tout à coup Mlle Le Couvreur, dont la santé depuis un an était fort altérée, après avoir joué Jocaste dans Œdipe et Hortense dans Le Florentin le mercredi 15 mars 1730, fut emportée par une violente inflammation d’entrailles le lundi 20.