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1122. (1865) Cours familier de littérature. XX « CXVIIIe entretien. Littérature américaine. Une page unique d’histoire naturelle, par Audubon (2e partie) » pp. 161-239

Ces pewees aiment si particulièrement à accrocher leurs nids contre la paroi des roches caverneuses, que le nom qui leur conviendrait le mieux serait celui de gobe-mouches des rochers. […] Le coin du toit, dans la grange, lui convient également bien ; et, si le temps est beau, on le verra perché sur la dernière petite branche sèche de quelque grand arbre. […] Alors les hirondelles se montrent aussi délicates pour le choix d’un arbre qu’elles le sont ordinairement dans nos villes pour le choix de la cheminée où elles veulent fixer temporairement leur demeure : des sycomores d’une taille gigantesque et que ne soutient plus qu’une simple couche d’écorce et de bois, sont ceux qui semblent leur convenir le mieux.

1123. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « IX »

. — L’œuvre vraiment wagnérienne, ce n’est point de faire des importations de musique allemande en France, c’est de faire au contraire en France ce que Wagner a tenté en Allemagne : c’est ce secouer les esprits plongés dans la torpeur, c’est de redresser l’idéal de l’art aujourd’hui tombé si bas, c’est de créer le drame parfait (poésie, musique, gestes) tel qu’il convient au génie du peuple français. […] Il convient de se demander avant tout si un résultat a été atteint, et quel il est. […] Œsterlein, qu’il convient de respecter infiniment ; mais j’avoue que M. 

1124. (1909) De la poésie scientifique

Francis Viélé-Griffin… Or, le tout, dont avec une si intuitive sûreté il sut prendre seulement ce qui convenait à son tempérament, M.  […] L’instrumentation verbale le rythme évoluant Résumant l’essentielle pensée de la « Poésie scientifique », nous dirons que, pour être valable, il conviendrait que l’œuvre de notre esprit éveillât, de logiques associations d’idées, la conscience émue des Lois et des Rythmes universels… Donc, pour être adéquate à cette œuvre, l’expression poétique devait-elle être reprise aux origines mêmes du Verbe, là où elle commence à une émotion gutturale de l’instinct. […] Quant à quelques poètes actuels non précisés se disant «  néo-Symbolistes » (tout le monde est néo-quelque chose en ce temps-ci), il convient de leur savoir gré de résister à la « réaction », mais ils n’ont point la science technique de leurs modèles et leur émotion musicale.

1125. (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Conclusions »

Essentiellement, le mot convient à deux emplois ; il désigne, assez mal, les objets, il décrit, — et il crée des idées, il idéalise. […] Il connaît dans la description prosaïque d’objets et d’âmes fictifs, imaginés tels qu’ils soient par eux-mêmes saisissants, le prix du détaillement minutieux qui eu fait apparaître l’image dans l’intelligence par le procédé même de la vision la valeur d’une composition déduite et cohérente qui ne laisse aucun échappatoire au doute, la brièveté qu’il convient de donner à une œuvre pour qu’elle ait tout son effet, les inventions originales dont il faut l’historier pour mieux piquer la curiosité, l’avantage qu’il y a à faire sourdre dans l’âme du lecteur de puissantes émotions, sans l’y solliciter expressément, mais en lui laissant la surprise de les sentir jaillir d’un récit impassible. […] Ribot ont déjà tiré de cette vue les conclusions qui conviennent sur le peu d’influence moralisante de la diffusion des connaissances.

1126. (1894) Textes critiques

Livre qui tendrait à démontrer que les « guerriers » anarchistes sont de mauvais littérateurs, et dont le héros est finalement guillotiné, après boire, ainsi qu’il convient. […] Puis c’est le massacre de Jaffa et le sacrifice des pestiférés ; la scène quasi grotesque où Bonaparte bafouille devant les Anciens et les Cinq-Cents et crie qu’on le poignarde afin d’avoir un prétexte pour faire entrer ses grenadiers ; la lettre de Kléber, général en chef de l’armée d’Egypte, accusant son prédécesseur près de lui-même devenu le gouvernement. — Ces pages suffisent sans doute pour justifier leurs deux volumes présents des Mémoires de Bourrienne ; on les peut consulter avec fruit pour l’époque, et sous les réserves déjà faites nous devons convenir qu’un éditeur a bien fait de les reprendre. — Les additions et pièces justificatives, par contre, se montrent aujourd’hui d’un attrait médiocre.‌ […] Et il est juste que chaque spectateur voie la scène dans le décor qui convient à sa vision de la scène.

1127. (1856) Cours familier de littérature. II « VIIe entretien » pp. 5-85

Il y a un nuage, j’en conviens, et le jour baisse ; mais ce n’est pas le soir, et un nuage n’est pas la nuit ! […] XXVI Mais, puisqu’il est convenu, entre mes lecteurs et moi, que ce Cours familier de littérature n’est qu’un entretien à vol d’idées et à cœur ouvert, laissez-moi vous dire par quel hasard de jeunesse et de situation je fus initié de si bonne heure, et pour jamais, aux livres et aux lettres de ce beau pays. […] XXXIII J’étais resté, comme on le pense bien, à l’écart, enveloppé du silence et de la modestie qui convenaient à mon âge, pendant cette longue et éloquente excursion à travers tous les âges, tous les noms, toutes les œuvres de l’Italie littéraire moderne.

1128. (1857) Cours familier de littérature. IV « XXe entretien. Dante. Deuxième partie » pp. 81-160

« La foi », dit-il, « est la substance des choses espérées et l’argument des choses invisibles, et cela en vérité me paraît la quiddité, l’essence de la foi ; et de cette foi il convient de syllogiser, sans en avoir d’autre vue, puisque l’intention y tient lieu de preuve. […] Nous convenons même avec eux, et plus qu’eux, qu’il est malheureux pour leur littérature moderne que les poètes qui sont venus après le Dante, tels que Tasse, Pétrarque, Arioste et leurs disciples, ne se soient pas collés davantage sur les traces du poète de la Divine Comédie pour conserver à leur langue l’énergie un peu fruste, mais plus simple et plus latine, de sa diction. Mais nous ne conviendrons jamais que la Divine Comédie soit une épopée comparable aux épopées antiques de l’Inde, de la Perse, de la Grèce, de Rome, de l’Italie elle-même, deux siècles après le Dante.

1129. (1884) Articles. Revue des deux mondes

Ils disent qu’en ce qui regarde l’antique Orient la formule de Cousin ne convient guère qu’à l’Inde brahmanique. […] Bouillier est trop fermement convaincu de l’existence du libre arbitre pour croire au progrès nécessaire, et, tout en admirant comme il convient les merveilles de la civilisation contemporaine, il n’admet pas que ces conquêtes soient si solidement assurées qu’elles nous dispensent de toute vigilance. […] Dans cette revue rapide des prédécesseurs d’Aristote il convient de faire une mention spéciale de Démocrite.

1130. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XVIII. J.-M. Audin. Œuvres complètes : Vies de Luther, de Calvin, de Léon X, d’Henri VIII, etc. » pp. 369-425

Tout d’abord on aurait cru que Luther et l’Allemagne, ces deux opulences de vie et de pensée, qui s’entendirent si bien au premier mot, et bondirent de joie en venant l’un vers l’autre, comme deux lions des Écritures, convenaient mieux au talent brillant, mouvementé, pathétique d’Audin, que Calvin, tapi, comme un cloporte, dans sa démocratie bourgeoise, et les tristes momeries de Genève ! […] Ce n’est pas, en effet, quand toutes les pudeurs ont été outragées qu’il convient d’en faire contre la vérité. […] Léon X, excellent dans les temps ordinaires, ne convenait pas aux difficultés d’une époque de perdition.

1131. (1903) La renaissance classique pp. -

Nous n’interrogerons le Mystère et l’Infini que dans la mesure où il convient à des hommes éphémères et bornés. […] Il est hors de doute que la discipline intellectuelle de nos pères est celle qui nous convient le mieux. […] Luttons énergiquement contre la diffusion du pédantisme esthétique, sous peine de ne plus savoir quelles sont les formes d’art qui conviennent à notre race et de perdre même la vigueur nécessaire pour les animer.

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