L’une est celle des yeux à stemmates nommés yeux simples, pourvus d’une lentille et d’une cornée ; l’autre est celle des yeux composés, qui agissent par exclusion des rayons qui viennent de tous les points du champ de la vision, excepté le pinceau lumineux qui arrive sur la rétine, suivant une ligne perpendiculaire à son plan. Dans les yeux composés, outre des différences sans fin dans la forme, les proportions et la position des cônes transparents revêtus de pigment qui agissent par exclusion des rayons de lumière trop divergents, nous avons encore l’adjonction d’appareils de concentration plus ou moins parfaits. […] En somme, la structure de l’œil composé présente tant de diversité, que Müller en a fait trois classes principales avec non moins de sept subdivisions. Il fait des agrégations de stemmates une quatrième classe principale, qu’il regarde comme servant de transition entre les yeux composés en façon de mosaïque, dépourvus d’appareils de concentration, et les organes visuels qui en ont un. […] Le sang chargé d’oxygène et la fibre musculaire qui se transforme au contact du liquide composent les éléments d’une pile : le liquide acide est le zinc.
Pour composer ses tableaux, il les plaçait dans un cadre assorti à leur caractère inférieur. […] Il est bien évident pour tout le monde, et ce n’est pas une découverte moderne, que de reconnaître qu’un organe ne vit pas par lui seul, pas plus le cerveau qu’un autre ; il est solidaire des parties qui composent l’ensemble animal et ne peut survivre à aucune d’elles. […] Il y a des mots abominables comme des fers rouges. qu’une langue soit enrichie de ces bains de force. » Ainsi ces mots abominables qui composent ‘le langage des charretiers ivrognes, du personnel des halles, des filles et des souteneurs constituent des bains de force où le français doit puiser une nouvelle puissance. […] Le roman ne devrait être, à l’heure présente, qu’une œuvre choisie, bien composée, bien écrite, capable de satisfaire les délicats, comme les naïfs, parvenant à force de talent à nous émouvoir à l’égal de la réalité. […] Cette éducation du dehors, prise au hasard et à l’aventure, est dénuée de méthode, de règle et de programme ; elle est composée des éléments les plus divers.
Le tout a fini par composer une sorte de ramage très diversifié et, complet qui ; durait un quart d’heure de suite et recommençait dix fois par jour. […] Les principaux sons qui la composaient étaient des voyelles, plus ou moins accompagnées de gargouillements du gosier : « Ah, ah », puis des gutturales. : « Gue-e-e, gre-e, gle-e », d’abord très barbouillées, puis de pies en plus distinctes. […] Le langage rationnel et spécialement humain est tout autre ; considérés dans leur sens primitif, les mots qui le composent évoquent non des représentations sensibles, mais des concepts généraux ; à ce titre, on l’appelle rationnel, parce que la raison est la faculté de « former et de manier ces concepts généraux ».
Ils avaient leurs scôpas qui s’accompagnaient de la harpe, et leurs guerriers aussi parfois composaient et chantaient. […] Il ne compose pas : il n’organise pas l’unité diffuse du sujet par la dépendance et la proportion des parties ; il suit l’action, il ne la conduit pas. […] Léon Gautier a dû écrire qu’elles « sont composées pour les dix-neuf vingtièmes d’une série de lieux communs ».
La mesure des intervalles dont se compose une harmonie est un nombre se rapportant à une relation de longueur, de diamètre, de densité, (la corde ou le tuyau sonores) et désignant lui-même la vibration qui ne peut être conçue en dehors de l’espace. […] Imagine-t-on une symphonie composée tout entière de noires ou de rondes, obligatoirement ? […] Le Rythme dit tous les mouvements du sujet, il est la trouvaille, l’esprit libre, les mille gestes juvéniles… Mais l’Harmonie composée et concordante corrige dans le Rythme l’excès du caprice.
Cinquante Érynnies composaient leur troupe ; la mythologie classique n’en compte que trois : Alecto, Mégère, Tisiphone : mais cette trinité infernale ne fut jamais fixée à l’état de dogme. […] Les légendes indiennes parlent d’un hymne incendiaire, composé par la déesse Parbutea, une Érynnie brahmanique, qui réduisait en cendres ceux qui osaient le chanter, fussent-ils plongés jusqu’aux épaules dans les eaux d’un fleuve. […] L’idéal de la Justice résidait dans ce sénat vénérable, composé de l’élite des anciens Archontes.
XVII Ce fut dans ces heureuses années qu’elle composa la plupart de ses poèmes, recueillis depuis sous l’humble titre d’essais poétiques. […] Mais un jour, c’était l’heure où le soin du ménage Retient la jeune fille à son foyer pieux, Où l’on n’a pas encor composé son visage Pour l’œil des curieux. […] Je n’oublierai jamais l’inspiration de son visage et l’émotion de sa voix quand elle nous lisait, le jour, ce qu’elle avait composé la nuit.
Ils le vantaient outrageusement, croyant par là se l’attacher, quoiqu’il ne ressemblât nullement aux gens de ce temps à compères, qui cultivent les journaux et composent leurs salles de spectacles avec un talent supérieur à leurs pièces… Toute leur vie, ils l’avaient regardé comme un gros canon de leur arsenal, un gros canon qui — politiquement — n’avait pas tiré encore, mais qui tirerait, à coup sûr. […] Elle ne lui pardonnera pas de lui avoir composé un pareil blason de bêtise, de lâcheté, d’atrocité et de folie. […] Mosaïste qui n’a pas oublié un seul marbre à incruster dans son œuvre, il a rapproché adroitement tous ces morceaux et tous ces témoignages d’écrivains pris partout et avec lesquels il a composé sa terrifiante mosaïque, et comme c’est le nombre des renseignements qui fait la puissance de son œuvre, on n’en peut rien citer sans affaiblir le tout.
À ce langage naturel dut succéder le langage poétique, composé d’images, de similitudes et de comparaisons, enfin de traits qui peignaient les propriétés naturelles des êtres. […] Nous démontrerons qu’en supposant les familles composées seulement de fils, et non de serviteurs, cette formation des sociétés a été impossible. […] Les Gentes (familles, tribus, clans) commencèrent avant les cités ; du moins celles que les Latins appelèrent gentes majores, c’est-à-dire, maisons nobles anciennes, comme celle des Pères dont Romulus composa le sénat, et en même temps la cité de Rome.
Au resteh, à cette date, Duclos ne songeait qu’à vivre, à se livrer à l’ardeur et à la fougue de ses sens, à cette vivacité courante de son esprit qui se dépensait chaque jour, qui faisait feu à bout portant ; et l’idée de composer des livres ne lui vint qu’ensuite et par degrés : encore ne s’y appliqua-t-il jamais dans le silence du cabinet, avec cette passion concentrée et dominante qui est le signe et la condition de toute œuvre littéraire mémorable. […] Aujourd’hui encore, il nous semble saisir au passage, dans le portrait de Mme de Tonins et de sa société de beaux esprits, un tableau composé du monde de Mme de Tencin et de Mme de Lambert, ou plutôt de leurs imitatrices.