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632. (1899) Arabesques pp. 1-223

Tandis qu’attablé dans la salle commune, je mangeais, de bon appétit, la soupe du soir, quelques notables entrèrent. […] Se soumettre, le cœur plein de rage et d’envie tant qu’on n’est pas le plus fort ; tourmenter, pressurer autrui aussitôt qu’on a conquis par ruse, lucre ou violence quelque parcelle du pouvoir, telle est la règle commune. […] Au vrai, chaque fois qu’il y a contrainte, momentanée ou permanente, exercée au nom d’un intérêt commun ou d’un intérêt particulier, le corps social tombe malade ; des éléments qui le constituent, les uns s’atrophient, les autres s’hypertrophient. […] Mais quant à s’entendre pour le bien commun, quant à substituer enfin l’amour à la haine, fort peu s’en soucient. […] L’égalité, c’est admettre qu’un travailleur en vaut un autre ; que tout effort est noble qui contribue au bien-être commun ; que ni majorité, ni minorité n’ont le droit d’imposer à tous un mode d’existence.

633. (1905) Pour qu’on lise Platon pp. 1-398

Mais ils avaient un trait commun, à savoir une certaine indifférence, plus ou moins avouée, au sujet du juste et de l’injuste. […] Elle relie les hommes autour de grandes idées générales et par conséquent elle les élève en commun, elle les purifie en commun, elle les détache de l’individuel, elle les réunit dans la contemplation désintéressée de certaines grandes choses. […] Ils ne tiennent point de conseil en commun ; on ne rend pas chez eux la justice. […] En langage commun, c’est à peu près cela. […] « Les femmes de nos guerriers seront communes toutes à tous ; aucune d’elles n’habitera en particulier avec aucun d’eux ; les enfants seront communs et les parents ne connaîtront pas leurs enfants ni les enfants leurs parents. » Cela est de toute importance et de toute nécessité pour le salut de la République.

634. (1920) Essais de psychologie contemporaine. Tome I

Il n’est qu’une foi commune, celle des usages. […] Elle lui est commune avec les plus grands esprits de l’époque. […] Gustave Flaubert n’a pas une idée commune avec le docteur, son père ; pas une idée commune avec les Rouennais, au milieu desquels il a pourtant grandi, — mais combien dissemblable, et comme il les haïssait, sa conversation faisait foi ! […] Pourquoi est-ce une loi commune à toutes les créatures humaines, que la jouissance reste toujours en disproportion avec le désir ? […] De ce réveil des initiatives et des énergies locales dépend l’avenir de la commune patrie.

635. (1889) Ægri somnia : pensées et caractères

Il a de commun avec celui de Molière une excellente santé. […] Rousse, les Souvenirs du Siège et de la Commune. […] Cependant un pays ne se reconstitue que sous l’empire d’une foi commune. […] On ressent plutôt quelque confusion à se rappeler qu’on a échappé au malheur commun. […] P***, plus ardent que son aîné dans leur opinion commune.

636. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — T — Tisseur (Les frères Barthélémy, Jean, Alexandre et Clair) »

Paul Mariéton Les œuvres poétiques de Jean Tisseur, plus volontaires qu’inspirées, se ressentent d’une préoccupation commune aux grands écrivains lyonnais.

637. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — V — Villehervé, Robert de la = Le Minihy de La Villehervé, Robert (1849-1919) »

Aussi n’est-il point classé dans l’Anthologie des poètes du xixe  siècle (Alphonse Lemerre, éditeur), ayant cela de commun avec Catulle Mendès, Louis Ménard, Raoul Ponchon et plusieurs autres… Dans son si remarquable volume : Nos poètes, le regretté Jules Tellier, récemment, rendait un enthousiaste hommage au maître écrivain de la Nuit, lui assignait une place au premier rang parmi ceux qui auront eu la gloire de jeter un suprême et éblouissant éclat sur la fin de ce siècle grandiose.

638. (1891) [Textes sur l’école romane] (Le Figaro)

C’est dans ce noble but que les poètes Maurice du Plessys, Raymond de La Tailhède, Ernest Raynaud, et le savant critique Charles Maurras sont venus à moi, non en « escorte », mais pour avoir trouvé dans mon Pèlerin passionné les aspirations de leur race et notre commun idéal de Romanité.

639. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » pp. 367-370

Peut-être les Sciences & les Arts, auxquels il s’attache plus particuliérement, en éloignent-ils le commun des Lecteurs.

640. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 459-462

Peintre vigoureux & facile, son coloris, il est vrai, est sec & rembruni ; mais ce défaut n’empêche pas qu’il ne l’emporte de beaucoup sur le commun des Moralistes, & ne s’éleve même au rang des plus éloquens & des plus substantiels.

641. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 548-551

Nous conviendrons cependant qu’ils ne sont pas sans mérite ; ils annoncent une étude réfléchie de l’Ecriture & des Peres, la connoissance des hommes & des mœurs nationales, sur-tout le talent de s’exprimer avec autant de correction que de noblesse & de facilité ; nous ajouterons qu’ils ne sont pas défigurés par ces raisonnemens subtils ou entortillés, ces idées bizarres ou communes, ces tours pénibles, ces expressions recherchées, qui caractérisent la plupart des Prédicateurs modernes : mais il faut avouer aussi que ce n’est point assez pour soutenir la réputation glorieuse qu’ils lui avoient acquise dans la Chaire.

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