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349. (1856) Réalisme, numéros 1-2 pp. 1-32

Ponsard, l’épée au côté, les palmes vertes sur la poitrine. […] Il n’a guère que ce côté-là de franchement gai et il le prend pour son côté terrible. […] Courbet, réalisme laid et bête. — Il soutient qu’il y a deux côtés dans la nature, un côté réel pour les imbéciles, un côté poétique pour les malins. […] La littérature diffère donc entièrement de la musique et se rattache à la peinture par un côté. […] Il ne sentait que les côtés âpres, durs, intéressés de la vie.

350. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — chapitre VI. Les romanciers. » pp. 83-171

Cette veine épuisée, il pioche à côté et en exploite une autre, le Parfait négociant anglais, Un Voyage à travers la Grande-Bretagne. […] De quelque côté qu’on regarde sa vie, on n’y voit qu’efforts prolongés et persécutions subies. […] On n’a qu’à regarder alentour ; le même penchant commence de tous côtés la même œuvre. […] Les prédicateurs se réjouirent en voyant l’aide leur venir du côté du danger, et le docteur Sherlock, du haut de sa chaire, recommanda le livre. […] D’un côté une prairie et de l’autre une pelouse… Elle n’était que d’un étage et couverte de chaume, ce qui lui donnait un air de simplicité et d’agrément.

351. (1938) Réflexions sur le roman pp. 9-257

Nous sommes de pâles Épigones… Mais ce sont là raisons à côté, et sentimentales. […] Tout est logique par un côté et mystère par un autre. […] La semaine parisienne n’eût pas été une table complète sans cette salière, sel de cuisine d’un côté, sel fin de l’autre. […] De l’un et de l’autre côté du détroit les deux mondes littéraires nous offrent là deux points de repère intéressants. […] Estaunié l’a abordé de divers côtés avec Les choses voient, Solitudes, L’Ascension de M. 

352. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92

De son côté, Paris s’inquiétait sérieusement de cette œuvre qui avait rempli de sa gloire toutes les maisons royales. […] En ceci, il est tout à fait de l’opinion de mademoiselle Mars, qui s’y connaissait bien un peu, de son côté. […] Don Pèdre le Sicilien est bien aise de ne pas quitter Isidore, et de l’avoir toujours à ses côtés. […] Rousseau n’a fait la guerre qu’aux vices de l’homme, il a laissé de côté ses ridicules, comme indignes de sa colère. […] La lutte des deux amants est admirable ; tout l’amour est d’un côté, de l’autre côté est toute l’estime ; l’homme est amoureux, mais il n’est que cela ; la femme est bienveillante, mais elle n’est que cela ; elle voudrait aimer ce sévère amant, mais en vain, elle est trop futile et trop mignonne.

353. (1889) La bataille littéraire. Première série (1875-1878) pp. -312

Émile bondit du côté du secrétaire. […] firent cent voix de tous côtés. […] Elle touchait de tous les côtés, un vrai tableau dans un cadre. […] C’est-il votre épouse qu’est à vos côtés ? […] Zakhare, de son côté, regarda par la croisée d’un air indifférent et soupira aussi.

354. (1892) Un Hollandais à Paris en 1891 pp. -305

Il y a aussi un côté spirituel de l’argot. […] Et la discipline même à son bon côté. […] Une interprétation en dehors ou à côté du livre est une chose qui me confond. […] Stéphane Mallarmé, avec sa voiture à âne, prix d’un poème hiéroglyphique, fait pauvre figure à côté. […] De tous côtés viendraient les gens qui s’intéressent aux grandes questions sociales ou humaines.

355. (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre troisième. La connaissance de l’esprit — Chapitre premier. La connaissance de l’esprit » pp. 199-245

À chaque instant de notre vie nous y revenons ; il faut une contemplation bien intense, presque une extase, pour nous en arracher tout à fait et nous le faire oublier pendant quelques minutes ; alors même, par une sorte de choc en retour, nous rentrons avec plus d’énergie en nous-mêmes ; nous revoyons en esprit toute la scène précédente, et, mentalement, vingt fois en une minute, nous disons : « Tout à l’heure j’étais là, j’ai regardé de ce côté, puis de cet autre, j’ai eu telle émotion, j’ai fait tel geste, et maintenant je suis ici. » — En outre, l’idée de nous-mêmes est comprise dans tous nos souvenirs, dans presque toutes nos prévisions, dans toutes nos conceptions ou imaginations pures. — De plus, toutes nos sensations un peu étranges ou vives, notamment celles de plaisir ou de douleur, l’évoquent, et souvent nous oublions presque complètement et pendant un temps assez long le monde extérieur, pour nous rappeler un morceau agréable ou intéressant de notre vie, pour imaginer et espérer quelque grand bonheur, pour observer à distance, dans le passé ou dans l’avenir, une série de nos émotions. — Mais ce nous-mêmes, auquel, par un retour perpétuel, nous rattachons chacun de nos événements incessants, est beaucoup plus étendu que chacun d’eux. […] D’un côté, elle est une connaissance ; de l’autre côté, elle est une émotion. […] Car, selon le mécanisme que nous avons décrit et expliqué, d’un côté, l’image qui constitue un souvenir semble projetée en arrière et recule au-delà des sensations ou images répressives, ce qui la sépare d’elles ; et, de l’autre côté, la même image, se situant avec précision, semble se souder par son extrémité postérieure à l’extrémité antérieure des images ou sensations répressives, ce qui la joint à elles ; en sorte que nos événements nous apparaissent comme une ligne continue d’éléments contigus. […] Si l’image par sa présence provoque d’un côté une illusion constante, qui est le souvenir, d’un autre côté elle compense cette illusion par son origine, qui est presque toujours une sensation antérieure ; si j’ose ainsi parler, elle rectifie, d’une main, l’erreur où, de l’autre main, elle nous induit. […] Voilà le fait brut ; pour se l’expliquer, il suffit de se reporter aux opérations de la mémoire. — Il y a deux sensations qui n’ont jamais manqué de se succéder en nous : d’un côté, celle d’une obscurité de plusieurs heures ; de l’autre côté, celle d’un globe lumineux surgissant au bord oriental du ciel.

356. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVIIe entretien. Littérature latine. Horace (1re partie) » pp. 337-410

Ils ne se ressemblent que par leurs mauvais côtés, le côté immoral et le côté licencieux. […] La route de Naples et de Rome serpentait en bas à côté d’un torrent souvent à sec. […] Il vient fréquemment me surprendre à table, et, mettant de côté la sévérité philosophique, il est avec nous d’une humeur charmante… Que vous dirai-je de Bruttius ? […] La jeunesse studieuse d’Athènes, à la lecture de ces lettres de Cicéron, approbatives du meurtre du tyran, proclama Brutus et Cassius les héros du siècle, promena leurs bustes dans les rues, et les plaça à côté des statues des libérateurs d’Athènes, Harmodius et Aristogiton. […] S’il avait étudié plus profondément la nature des choses, il aurait compris pourquoi le succès est presque toujours ici-bas du côté des mauvaises causes : c’est que le nombre fait le succès, et que, le plus grand nombre des hommes étant ignorant ou pervers, il est toujours facile aux méchants de trouver des complices et d’écraser la justice, la vérité ou la vertu sous le nombre.

357. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre premier. La sensation, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre premier. La sensation »

Supposez un être sensible qui soit homogène ou à peu près, mais diversement modifié par les changements divers du milieu, tel qu’un changement provenu d’un foyer de chaleur L’être sensible s’échauffera seulement du côté tourné vers ce foyer. […] Par exemple, du côté tourné vers la lumière, il pourra se former un organe spécialement sensible aux ondes lumineuses. […] Expliquer les différences mêmes des qualités sensorielles en les ramenant à l’identité serait contradictoire ; on ne peut que montrer, ci côté des différences, des identités. […] Une-autre preuve de la complexité des sensations spécifiques, c’est la variation de qualité qui accompagne les variations d’intensité, d’extensité et de durée. 1° A l’exception du rouge spectral, par exemple, toutes les couleurs donnent place, tôt ou tard, à un simple gris sans couleur, lorsque l’intensité de la lumière diminue ; et toutes, d’autre part, deviennent indistinctement blanches après une certaine augmentation intensité 15. 2° Une durée plus longue est aussi, en beaucoup de cas, nécessaire pour produire une sensation de telle couleur que pour produire une sensation simple de lumière ou de brillant ; le spectre solaire vu instantanément, n’apparaît pas de sept couleurs, mais seulement de deux, faiblement rouge du côté gauche et bleu du côté droit16. […] La différence entre un poids de deux kilogrammes et un poids de trente kilogrammes est également sensitive, comme quand on regarde une ligne de deux mètres à côté d’une ligne d’un décimètre.

358. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Fénelon. Sa correspondance spirituelle et politique. — I. » pp. 19-35

Eh bien, la comtesse de Grammont est une des correspondantes spirituelles de Fénelon, non pas précisément une de ses pénitentes ; pourtant il semble être celui qui contribua le plus à la ramener et à la fixer aux idées de religion, et ce ne fut que lorsque Fénelon fut retiré à Cambrai et dans l’exil que la comtesse revint à ses anciens errements de Port-Royal et à se déclarer ouvertement de ce côté : jusque-là, et tant que Fénelon avait été à sa portée, elle se contint dans une voie moyenne. […] C’est par ce côté qu’il n’a point repoussé d’instinct et par une aversion première Mme Guyon et son jargon, comme l’eût fait Bossuet ou même Duguet. […] Depuis que la nature physique est plus connue et que la science en observe et en expose successivement les lois, il serait à craindre que la pensée de Dieu, même auprès de ceux qui ne cessent de l’admettre et de s’incliner devant elle, ne reculât en quelque sorte aux confins de l’univers et ne s’éloignât trop de l’homme, jusqu’à ne plus être à son usage et à sa portée ; il serait à craindre que ce Dieu, tel qu’on a reproché à Bolingbroke de le vouloir établir, Dieu plus puissant que bon, plus souverainement imposant que présent et que juste, Dieu qu’on admet en un mot, mais qu’on n’adore point et qu’on ne prie point, il serait à craindre que ce Dieu-là ne prît place, et seulement pour la forme, dans les esprits, si la pensée chrétienne ne veillait tout à côté, si le Dieu du Pater ne cessait d’être présent matin et soir à chaque cœur, et si la prière ne maintenait cette communication invisible et continuelle de notre esprit borné avec l’Esprit qui régit tout. […] Je ne veux pas trop le presser dès à présent et le définir, ayant à le montrer encore par de plus sérieux côtés.

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