Celui qui porte ce nom encore ignoré de Georges Caumont, le malheureux qui mourut à vingt-cinq ans, noirement jaloux des quatre-vingts ans de bonheur insolent du vieux Voltaire, et qui semble dire à Dieu : Est-ce donc sa vertu que vous récompensiez ?
Il faut lire la préface qui précède ces études, et l’on aura, par cette seule préface, le diapason d’un livre qu’on pourrait appeler Souvenirs et Regrets, du nom de la fameuse gravure qui fait le bonheur des bourgeois.
III Si cette idée d’Alceste janséniste, qui fait trou dans le bon sens, était seule, dans sa prétention d’être un éclair, on la laisserait passer, en riant un peu de l’homme qui a eu une idée aussi abracadabrante ; mais elle a le bonheur de n’être pas seule dans le livre, et on n’arrive à elle que par des pentes douces, travaillées avec beaucoup de soin et presque d’habileté.
Or, maintenant, voici que nous l’avons… Ce fut une grande nouvelle, et, de plus, un grand bonheur littéraire.
La plus tracassée à coup sûr de toutes celles qu’on agite dans ce livre, elle y est suspendue, à ce qu’il paraît, aux reins de ce râblé, qui, de prêtre, finit par se faire imprimeur et par épouser, pour le bonheur et la gloire de poser cette question du mariage des prêtres devant l’autorité civile, une abominable souillon, comme disait Francisque Sarcey l’autre jour, avec une délicatesse digne de la chose.
Ils ont loué ce gouvernement intrépide, qui, en révoltant tout, enchaînait tout ; qui, pour le bonheur éternel de la France, écrasa et fit disparaître ces forces subalternes, qui choquent et arrêtent l’action de la force principale, d’autant plus terribles qu’en combattant le prince, elles pèsent sur le peuple ; qu’étant précaires, elles se hâtent d’abuser ; que nées hors des lois, elles n’ont point de limites qui les bornent.
« Ainsi, tu as partout harmonisé le bien au mal, de sorte qu’il existe pour tous une seule loi, toujours la même, que désertent par leur fuite tous ceux des mortels qui deviennent méchants ; infortunés qui, désirant toujours la possession des biens, n’aperçoivent pas la loi générale de Dieu, n’écoutent pas cette loi, à laquelle s’ils obéissaient, ils auraient, avec l’intelligence, le bonheur et la vie !
fit M… en riant, ne te désole pas ; avant la chasse, ça porte bonheur. […] mon oncle, répondit la marquise avec mélancolie, vous me parlez de ma fortune, est-ce que cela fait le bonheur ? […] le vieux domino, avec onction. — Ma petite, les moustaches ne font pas le bonheur. […] À compter de ce moment, le Jérémie n’a plus qu’une jouissance et qu’un bonheur dans le monde. […] Le bonheur forcé est si vif qu’on en voit qui changent de couleur.
Il faut savoir détourner son esprit des questions insolubles ou même s’abstenir de penser pour atteindre à ce repos qui est l’équivalent du bonheur. […] Pour un peu de bonheur, il faudrait renoncer à savoir et dépouiller du même coup le dernier vestige de notre dignité ! […] « Il fait son propos constant de propager et de défendre les croyances raisonnées qui lui paraissent propres à faire avancer l’ordre, la paix et le bonheur dans la société, comme elles ont mis l’ordre et le repos dans son esprit… Malgré des expériences décourageantes, il tache de croire qu’une parole sincère trouvera quelque part une oreille attentive. […] L’Évangile a conféré à la vie humaine une dignité si haute et lui a parlé d’un bonheur si parfait que toutes les jouissances terrestres en demeurent affadies et qu’un dégoût universel soulève les cœurs en face de la vanité des existences. […] On s’y attarde avec bonheur, on voudrait pouvoir s’y arrêter toujours et ne point tourner les pages d’un livre et d’une existence qui se précipite désormais vers la ruine et dont la fin est si profondément tragique.
Oui, dit-il, goûtez à votre aise et justement en celle-là tant de fins mérites et de solides vertus ; mais, en songeant à son avenir de femme (comme à celui des filles que vous voulez former sur ce modèle), n’applaudissez pas trop à ce qui entre de maturité précoce et de virilité d’esprit dans cet idéal créé par le poète ; et, telle qu’elle est, ne vous promettez pas pour elle, aussi sûrement que vous le faites, un bonheur, un particulier lot de bonheur, dans le mariage, qui ferait exception au mélancolique arrêt prononcé par l’auteur des Maximes : « Il y a de bons mariages ; il n’y en a pas de délicieux7 ». […] Il y a deux portions dans cette vie, la portion obscure et la portion glorieuse ; cherchez dedans un temps de bonheur : vous ne l’y découvrirez pas. […] mais la vengeance troublerait sa quiétude, son seul bien, son seul bonheur ; il ne peut oublier qu’il ne doit jamais faire un pas plus vite que l’autre dans le monde de privilégiés qui pèse sur lui. […] Observant à la fois son âme, son esprit, son corps, son bonheur domestique détruit, sa situation dépendante, la mort imminente, proche et certaine, il est probable qu’il trouva à ridiculiser les médecins le même genre de plaisir âcre qu’il trouvait à jouer de sa personne les Dandin, les Sosie et les Sganarelle. […] Il est utile pour le bonheur même des peuples qu’ils nous placent aussi loin et aussi haut que leur imagination peut porter.