Jefferson proscrit les banques ; il est peu favorable au commerce extérieur ; il s’oppose de toutes ses forces aux emprunts qui grèvent l’avenir d’une nation, et dont on lègue le fardeau croissant aux générations futures. […] Jefferson, d’ailleurs, qui voyait toujours en perspective, pour un avenir plus ou moins éloigné, la séparation presque inévitable de certains États de l’Union, avait certes raison de ne pas vouloir compliquer leur charge commune, solidaire, croissante, ce qui arrive en matière de finances particulièrement.
Vous me demandez mon avis sur l’évolution de Mistral, sur le vers libre, sur le Parnasse, sur le Symbolisme, sur l’Avenir de la Poésie française. […] L’Avenir de la Poésie en France ? […] ne protestez pas tant, c’est une galejade, et dites-nous plutôt ce que le devin, que tout poète cache en soi, prévoit pour l’avenir de la poésie française. […] 4º. « L’avenir de la Poésie française ? […] Jugez par là de la place qu’il me faudrait pour répondre aux autres qui n’embrassent pas moins que le présent et l’avenir de la Poésie !
De par Apollon dieu de la peinture, nous condamnons le Sr Parrocel auteur de cette maussade composition, à lécher sa toile, jusqu’à ce qu’il n’y reste rien, et lui défendons de choisir à l’avenir des sujets qui demandent du génie.
Foin des spéculations qui embrassent l’avenir ! […] Nous conduit-il vers l’avenir ? […] Qui nous révélera l’avenir de l’humanité ? […] Cela vaudrait-il la peine de vivre, si l’on savait tout l’avenir ? […] Le livre se termine par un coup d’œil sur l’avenir.
Il se croyait une destinée à lui seul, qui lui donnait la sécurité de son avenir sans empiéter sur aucun de ses contemporains. […] Il a médité dans la retraite sa philosophie entière ; il la voit toute d’un coup d’œil : il la tient dans sa main comme une chaîne, et peut dire à quelle pensée il va suspendre son premier anneau, à laquelle aboutira le dernier, et quelles œuvres pourront s’attacher à tous les autres dans l’avenir. […] — C’est dans la première jeunesse qu’il sent sa force naître, qu’il pressent l’avenir de son génie, qu’il étreint d’un amour immense l’humanité et la nature, et c’est alors qu’on se défie de lui et qu’on le repousse. […] Une idée vient au monde tout armée, comme Minerve ; elle revêt en naissant la seule armure qui lui convienne et qui doive dans l’avenir être sa forme durable : l’une, aujourd’hui, aura un vêtement composé de mille pièces ; l’autre, demain, un vêtement simple. Si elle paraît belle à tous, on se hâte de calquer sa forme et de prendre sa mesure ; les rhéteurs notent ses dimensions pour qu’à l’avenir on en taille de semblables.
Sainte-Beuve C’est le début d’une jeune âme qui obéit à sa sensibilité, à son amour de la nature, à ses rêves d’avenir.
« Mais si, comme on l’a dit et comme de notre temps on ne se lasse pas de le prouver, l’histoire est toujours à faire, cela est vrai surtout de l’histoire des lettres, où les tentatives nouvelles du talent, les disputes des écoles, les prétentions du paradoxe et les démentis de l’expérience font incessamment découvrir des points de vue négligés dans l’art, des enseignements utiles pour le présent, des encouragements à la vraie nouveauté, des préservatifs contre la fausse et stérile hardiesse, et toute une étude d’imagination et le goût à faire pour l’avenir, sur les monuments du passé. » M.
Des utopies de vie bienheureuse, fondées sur la fraternité des hommes et le culte pur du vrai Dieu, préoccupaient les âmes élevées et produisaient de toutes parts des essais hardis, sincères, mais de peu d’avenir. […] Un homme avisé, songeant à l’avenir, doit donc chercher à les gagner. « Les Pharisiens, qui étaient des avares, dit l’évangéliste, entendaient cela, et se moquaient de lui 499. » Entendirent-ils aussi la redoutable parabole que voici ?
… Assurément, dans des circonstances et des dispositions aussi exorbitantes et aussi cruelles, l’avenir du Christianisme en Chine est plus que menacé ; il a cessé d’être, soyez-en sûrs ! […] III Le livre de l’abbé Huc, qui ne parle que du passé du Christianisme à la Chine, n’avait point à indiquer ces choses ; mais il les soulève fatalement dans l’esprit du lecteur, selon cette parole, vraie pour le coup, d’un esprit célèbre, qui fut trop souvent dans le faux : « Le passé est gros de l’avenir. » Nous le répétons, ce qui nous a frappé et comme accablé dans la lecture de ces deux volumes, c’est la grandeur de la vie et de la mort des missionnaires, ces héros de l’Église romaine ; c’est aussi la grandeur des moyens employés par eux pour fonder quelque chose de vaste et de solide, et cependant la petitesse des résultats qu’ils ont obtenus !
Ils n’ont pas vu plus loin d’une vue ferme… Ils n’ont pas plus pénétré dans l’avenir que leurs devanciers, autrement forts qu’eux, les Bonald, les de Maistre, les Lamennais, ceux-là qu’on peut appeler les grands prophètes. […] Partis d’un même principe, ils ne s’entendaient plus dans leurs conclusions différentes sur l’avenir du monde, titubants, incohérents et contrastants par tout ce qu’il y a de plus opposé dans l’âme des hommes : le désespoir et l’espérance !