Zucca, qui est un poltron, dit à son maître qu’il lui arrivera malheur d’aller ainsi toutes les nuits chez Virginia. […] Ricciardo arrive, lui parle avec douceur. […] Fabio reproche à Zucca d’être, par son indiscrétion, la cause du malheur qui lui arrive.
Tant qu’on n’avait vu au gouvernement qu’un roi moins la royauté, comme Richelieu, ou qu’un habile homme d’affaires comme Mazarin, personne n’avait eu au-dessus de sa tête quelque chose d’assez grand pour se trouver petit, et, par cette comparaison, arriver à une juste idée de soi. […] La Bruyère n’arriva pas tout d’abord à cet ensemble de convenances qui constitue un genre, et il y arriva guidé par ce même public qui lui fournissait la matière de son livre.
Au début, deux jeunes scélérats se risquèrent à adresser à madame Gros des paroles inconvenantes ; sa froideur absolue et sa fermeté leur imposèrent silence ; jamais depuis il n’est arrivé qu’on ait osé prononcer devant elle un mot déplacé. […] Sa conduite exemplaire, sa bonne tenue, sa modestie, son caractère enjoué et sérieux à la fois la firent chérir. » Elle arriva à une position qu’elle envisagea comme de l’aisance. […] Cet exemple, ajoute-t-il, a vivement frappé notre famille assistée, et quand il m’arrive d’en parler, tous les yeux se remplissent de larmes !
L’étincelle sous laquelle son idée lui arrive, il la développe, il l’étend, il la divise, mais c’est ce qui reste de mieux après tout dans sa chanson. […] On a tant dit et redit que Béranger a fait plus et mieux que des chansons, qu’il est sans doute arrivé lui-même à croire qu’il ne s’est resserré dans ce genre que parce qu’il l’a bien voulu, et qu’il n’eût tenu qu’à lui de tenter une plus vaste carrière, de remplir indifféremment, par exemple, le cadre de l’idylle, de la méditation poétique, ou qui sait ? […] Béranger est arrivé, en définitive, je le crois, à la même conclusion que Voltaire, que Rabelais, que Cervantes, qu’il y a dans le monde plus de fous que de sages, plus de fous, dit-il, que de méchants.
Il m’est souvent arrivé de parler de cet âge heureux de la langue et du goût qui, chez nous, correspond à la fin du xviie siècle et au commencement du xviiie , quand, après l’apparition des plus grandes œuvres et dans le voisinage des meilleurs esprits comme des plus aimables, la délicatesse était extrême, et que la corruption (j’appelle ainsi la prétention) n’était pas encore venue. […] Ces jeunes personnes, décidées à la résistance, sont aussi étonnées qu’affligées de voir la jeune de Murçay qu’on emmène sans défense : Pour moi, dit celle-ci, contente d’aller sans savoir où l’on me menait, je ne l’étais (affligée ni étonnée) de rien… Nous arrivâmes ensemble à Paris, où Mme de Maintenonvint aussitôt me chercher, et m’emmena seule à Saint-Germain. […] Dans sa petite maison du Luxembourg, qui est isolée et champêtre, et où l’on n’arrive que par un détour comme dans un village, elle se montre presque comme une fermière retirée au lendemain des grandeurs de Versailles : C’est un délice que de se lever matin ; je regarde par ma fenêtre tout mon empire, et je m’enorgueillis de voir sous mes lois douze poules, un coq, huit poussins, une cave que je traduis en laiterie, une vache qui paît à l’entrée du grand jardin, par une tolérance qui ne sera pas de longue durée.
Mme de La Vallière, toute confuse et désespérée qu’elle était de sa grandeur nouvelle, mais entraînée par son amour, arriva sans être mandée par la reine, et presque malgré elle. […] Il est temps d’arriver aux sentiments de douleur et de repentir qui ont épuré la passion de Mme de La Vallière, et qui ont donné aux trente-six dernières années de sa vie la consécration sans laquelle elle n’eût été qu’une maîtresse de roi assez touchante, mais ordinaire. […] Aimer pour aimer, sans orgueil, sans coquetterie, sans insulte, sans arrière-pensée d’ambition, ni d’intérêt, ni de raison étroite, sans ombre de vanité, puis souffrir, se diminuer, sacrifier même de sa dignité tant qu’on espère, se laisser humilier ensuite pour expier ; quand l’heure est venue, s’immoler courageusement dans une espérance plus haute, trouver dans la prière et du côté de Dieu des trésors d’énergie, de tendresse encore et de renouvellement ; persévérer, mûrir et s’affermir à chaque pas, arriver à la plénitude de son esprit par le cœur, telle fut sa vie, dont la dernière partie développa des ressources de vigueur et d’héroïsme chrétien qu’on n’aurait jamais attendues de sa délicatesse première.
Les poètes sont une race à part, une race des plus intéressantes quand elle est sincère, quand l’imitation et la singerie (comme il arrive si souvent) ne s’y mêlent pas ; mais, dans aucun temps, cette race délicate ou sublime n’a paru se distinguer par une connaissance bien exacte et bien pratique de la réalité. […] Poète dont chacun sait le talent, mais homme dont ceux qui l’ont approché savent seuls toute la noblesse et la délicatesse de cœur, il considérait comme un devoir, lui, arrivé le premier, de tendre la main à ceux qui viendraient ensuite, et nous le trouvons également aux débuts d’Hégésippe Moreau et à ceux de Pierre Dupont. […] Ces trois parties essentielles du poète n’étaient pas arrivées à une pleine et entière fusion.
Les jours de fête, il arrivait quelquefois à l’un des écoliers les plus favorisés quelque friand morceau ; ces jours-là le régal était en commun, et par une attention délicate, pour ne pas affliger les plus pauvres, celui qui avait reçu le morceau de préférence ne se nommait pas : « Lorsqu’il nous arrivait quelqu’un de ces présents, la bourgeoise nous l’annonçait : mais il lui était défendu de nommer celui de nous qui l’avait reçu, et lui-même il aurait rougi de s’en vanter. […] Orry, contrôleur général des finances ; il arrive, mais M.
Arrivé en Orient, après quelque séjour en Égypte, il comprit qu’il ne ferait rien sans la langue, et il alla s’enfermer durant huit mois au monastère de Mar-Hanna dans le Liban pour apprendre l’arabe. […] Croirait-on qu’après s’être arrêté très au long sur les ruines de Balbek et de Palmyre, il continue en ces termes : « À deux journées au sud de Nâblous, en marchant par des montagnes qui, à chaque pas, deviennent plus rocailleuses et plus arides, l’on arrive à une ville qui, comme tant d’autres que nous avons parcourues, présente un grand exemple de la vicissitude des choses humaines. » Cette ville qui est, selon lui, comme tant d’autres, c’est Jérusalem. […] Dès les premiers jours de la discussion et du conflit entre les ordres, lorsque arriva la lettre du roi aux députés du tiers état pour les engager à la réunion (28 mai 1789), comme Malouet demandait que les débats fussent à huis clos et qu’on fît retirer des galeries les étrangers : Les étrangers !
Enfin, — nous arrivons au point essentiel, — les antécédents du changement nous apparaissent tantôt comme n’étant pas dans l’état total précédent de la conscience, mais comme y pénétrant du dehors ; tantôt, au contraire, comme préexistant dans cet état antérieur. […] Mais pouvons-nous davantage expliquer comment les mouvements produits dans notre cerveau par les instruments d’un orchestre arrivent à être synthétisés dans la sensation d’harmonie ? […] Une fois arrivé à l’analyse du plaisir ou de la peine, vous ne comprendrez plus qu’un être jouisse ou souffre, soit favorisé ou contrarié, si vous ne lui attribuez pas une direction antécédente et une direction conséquente vers un certain but, sinon connu, au moins senti.