Une vie exacte de Villon ne saurait se refaire ; on n’a sur lui aucun témoignage contemporain qui donne rien de précis, et l’on est à peu près réduit à ce qu’on peut apprendre de lui-même dans ses œuvres. […] À cette époque, faute de civilisation, il n’y avait point encore ces maximes d’honneur et de délicatesse sociale qui nous apprennent à faire la différence entre ce qui est une bassesse et ce qui n’est qu’une espièglerie.
Elle apprit le latin dès l’enfance ; elle savait l’italien et l’espagnol aussi bien que le français, et jouait du luth. […] Il fait inventer les modes, la nouveauté et l’élégance dans les costumes ; il apprend aux femmes l’art de se bien mettre : « Et que dirons-nous des femmes, l’habit desquelles et l’ornement de corps dont elles usent est fait pour plaire, si jamais rien fut fait ?
Faust dit : « Aimez, vous ferez bien mieux que d’étudier. » Don Juan dit : « Interrogez la science, apprenez, apprenez, vous avez plus de chance de ce côté que du mien. » Le grand Empereur enfin, après avoir pressé dans sa main le globe, trouve qu’il sonne creux, et se prend à envier l’idylle du chevrier de son île natale à travers les halliers.
« Dans la tendre vénération qu’elle portait à la mémoire de son père, et qui était restée gravée en elle comme l’impression la plus ineffaçable de son enfance », elle n’avait rien tant à cœur, nous apprend M. […] Il mourut bientôt après : je crus que c’était à propos pour sa gloire et la liberté ; mais les événements m’ont appris à le regretter davantage : il fallait le contre-poids d’un homme de cette force pour s’opposer à l’action d’une foule de roquets et nous préserver de la domination des bandits. » Or, Bosc avait cru bien faire en remplaçant l’expression si énergique : « impulser une assemblée », par cette autre qui n’a plus le même sens : « en imposer à une assemblée », et en mettant : « prendre la peine », au lieu de : « prendre le soin. » M.
Mais que direz-vous quand vous apprendrez que nous venons de voir la tête véritable du Laocoon, possédée par ce duc d’Aremberg, au prix de 460,000 francs ? […] C’est cette sœur aînée qui avait appris à lire à la jeune Marceline tout enfant, et l’on trouve en maint passage des poésies un souvenir esquissé de sa douce figure.
Il ne sait pas ce qu’on n’a appris que depuis : la succession et la transformation gallo-romaine, néo-latine et romane, lui échappent. […] S’il regrette le temps que l’on perd dans les années de l’enfance et de la jeunesse à apprendre des mots, il est loin (tant s’en faut !)
Il passa cette année, non plus aux Feuillantines, mais rue Cherche-Midi, en face l’hôtel des Conseils de guerre, à étudier librement, à lire toute sorte de livres, même les Contemporaines de Rétif, à apprendre seul la géographie, à rêver et surtout à accompagner chaque soir sa mère dans la maison de la jeune fille qu’il épousa par la suite, et dont en secret son cœur était déjà violemment épris. […] Mais il apprend son danger : il avait deux logements, celui de la rue du Dragon, qu’il occupait, et celui de la rue Mézières, abandonné depuis peu et disponible ; vite il écrit à la mère de Delon, lui offrant un asile sûr pour son fils. « Je suis trop royaliste, madame, lui disait-il, pour qu’on s’avise de le venir chercher dans ma chambre. » La lettre fut simplement adressée à madame Delon, femme du lieutenant-de-roi, à Saint-Denis, et mise à la poste.
J’en fus très-satisfait, et je commençai aussitôt l’Expédition nocturne ; mais mon frère, à qui je fis part de mon dessein, m’en détourna : il m’écrivit que je détruirais tout le prix que. pouvait avoir cette bluette, en la continuant ; il me parla d’un proverbe espagnol qui dit que toutes les secondes parties sont mauvaises, et me conseilla de chercher quelque autre sujet : je n’y pensai plus. » En relisant cet agréable Voyage, on apprend à en connaître l’auteur mieux que s’il se confessait à nous directement : c’est une manière de confession d’ailleurs, sous air de demi-raillerie. […] L’histoire du Lépreux est donc véritable, comme l’est celle de la Jeune Sibérienne, que l’auteur avait apprise en partie d’elle-même, et comme le sont et l’auraient été en général tous les récits du comte Xavier, s’il les avait multipliés.
Que ne puis-je à mon gré, te choisissant pour maître, Dans tes sages leçons apprendre à me connaître, Et, de ma propre étude inconcevable objet, De ma nature enfin pénétrer le secret ! […] Auguste Barbier, avec lequel il n’a d’ailleurs que peu de rapports, vient d’apprendre au public le vrai nom de l’auteur, jusqu’ici pseudonyme.
Elles ne valent que par l’emploi et non par l’essence. » Combien, dans une académie, de ces savants par art, qui ne valent que par l’emploi, qui ne sont ni originaux, ni inventeurs, qui ont tout appris, même l’esprit ! Et plût à Dieu qu’il y en eût beaucoup encore qui eussent appris cela !