Nelly ne s’aperçut jamais de mon supplice, et je me gardai bien de lui en parler. […] J’aperçois seulement toutes les malles de Nelly, — des malles hautes et imposantes comme des sarcophages, — entassées, pour le départ, dans le vestibule. […] Ce sont là des choses qui ne perdront jamais de leur prix, bien loin de là : car c’est en vieillissant qu’on s’aperçoit combien est belle la fraîcheur de la simple jeunesse. […] Elle ne parut pas s’en apercevoir. […] Dès qu’il aperçoit Daru, il court à lui et, l’apostrophant : « — Savez-vous où est ce j… f… de Villeneuve ?
Comme un fanal, dans la nuit, brille au milieu des airs sans laisser apercevoir ce qui le soutient, de même l’esprit de Shakespeare nous apparaît dans ses œuvres isolé, pour ainsi dire, de sa personne. […] Quelque incomplets et troubles que pussent être ses premiers aperçus, c’était le rayon naissant sur le chaos prêt à se débrouiller. […] Ces spectateurs, si peu exigeants sur la décoration du théâtre, l’étaient beaucoup quant au mouvement matériel de la scène ; indulgents pour l’insuffisance et la grossièreté des imitations théâtrales, ils en aimaient la variété, et à peine en apercevaient-ils les inconvenances. […] À la constance du caractère, des sentiments, des résolutions, appartient exclusivement cette unité morale qui, bravant les temps et les distances, renferme toutes les parties d’un événement dans une action compacte où ne se laissent plus apercevoir les lacunes de l’unité matérielle. […] Quelques hommes, même d’un talent supérieur, ont essayé de faire des pièces dans le goût de Shakespeare, sans s’apercevoir qu’il leur manquait une chose ; c’était de les faire comme lui, de les faire pour notre temps, comme celles de Shakespeare furent faites pour le sien.
… N’ai-je pas aperçu, le long des rives, les nymphes et les satyres bicornus, et le farouche troupeau des hippocentaures ? […] Puis l’on s’aperçoit qu’il n’épargne personne et qu’il se déchaîne impartialement contre tout l’univers. […] On trouvera donc dans cet ouvrage, comme dans tous les autres, un aperçu caractéristique de ses facultés imprécatoires. […] On aperçoit peut-être, çà et là, quelques objections, malgré l’orthodoxie de l’auteur. […] Un jour, il s’aperçoit qu’il ne l’aime plus.
Fauriel arrivait, dans l’histoire littéraire des âges précédents, à des résultats, à des aperçus d’ensemble qui n’étaient point ceux de M. […] Dès le 1er juillet 1814, je les fis réduire à 120 ; je les bornai à 110 dans le budget de 1815 ; à 92 dans l’aperçu que je présentai pour 1816. Son Excellence m’ordonna de retrancher encore 12,000 francs environ, et j’eus l’honneur de lui adresser aussitôt un deuxième aperçu qui limitait ces dépenses à 80,000 francs. […] « Il ne m’a rien été répondu sur ce second aperçu, et au lieu de me prescrire d’autres dispositions, le ministre décide que l’administration des Archives doit passer en d’autres mains. […] Daunou s’aperçut de ce manége ; la peur le prit : il se dit que cet homme était capable de tout, qu’il était certes bien capable d’avoir machiné ce dîner pour le perdre, de supposer tout d’un coup qu’on lui manquait de respect, qu’on l’insultait, que sais-je ?
Nous en apercevons quelques-unes, et nous savons qu’au-delà de notre science présente et de notre expérience future, le filet étend à l’infini ses fils entrecroisés et multipliés. […] Nous n’apercevons là comme ailleurs que des successions constantes. […] Pour apercevoir séparément chaque effet, il faudrait considérer des mouvements différents, c’est-à-dire supprimer le mouvement donné et le remplacer par d’autres. […] Il suffit de les décomposer pour apercevoir qu’ils vont non d’un objet à un objet différent, mais du même au même. […] Elle est proprement une tapisserie que nous n’apercevons qu’à l’envers.
Quantité de choses qui échappaient dans le premier cas, au long desquelles on passait, pour ainsi parler, sans les apercevoir, apparaissent alors, surprennent et retiennent l’attention. […] ce ne fut pas l’Église qui s’en aperçut d’abord, ni même la Royauté. […] Entraînés au fil du récit, c’est à peine entre eux, mais plutôt avec nous-mêmes, sans nous apercevoir de la comparaison, que nous confrontons son Lysandre et son Sylla. […] Ou bien, et inversement, ayant d’abord observé sur lui-même les effets de la douleur ou de la passion, voici qu’en feuilletant son Plutarque ou son Tacite, il s’y reconnaît ; et ce qu’il vient d’apercevoir et de noter en lui, il s’étonne et il est heureux de voir que Cicéron, par exemple, ou Agricola l’ont éprouvé comme lui. C’est ainsi que son livre, d’édition en édition, s’augmente, s’enrichit, se diversifie des trouvailles de son expérience ou des « rencontres » de ses lectures ; ainsi, que ses pilleries nous le peignent lui-même au naturel ; ainsi enfin qu’à mesure que dans ses lectures il apporte plus de critique, et que son expérience devient plus étendue, à mesure aussi s’aperçoit-il, et nous nous apercevons avec lui, que son Moi est toujours le sien, — mais c’est le mien aussi et le vôtre.
Nous en apercevons quelques-unes, et nous savons qu’au-delà de notre science présente et de notre expérience future, le filet étend à l’infini ses fils entrecroisés et multipliés. […] Nous n’apercevons là comme ailleurs que des successions constantes. […] Pour apercevoir séparément chaque effet, il faudrait considérer des mouvements différents, c’est-à-dire supprimer le mouvement donné et le remplacer par d’autres. […] Il suffit de les décomposer pour apercevoir qu’ils vont non d’un objet à un objet différent, mais du même au même. […] Elle est proprement une tapisserie que nous n’apercevons qu’à l’envers.
Mais, aux premiers pas, quelques éclairs illuminent brusques les ombres antérieures, et bien des cris d’espoir ou d’effroi nous avertiront que le point d’arrêt de l’artiste n’est pas à l’homme un but final et que, pour lointain, l’horizon aperçu n’est encore qu’une limite illusoire.
Paul Alexis Il s’aperçut un beau matin qu’en réunissant ses trois poèmes, il avait un volume de début, un volume de vers.
Je désire ajouter que ces études, car sans être de la philologie elles s’appuient constamment sur la philologie romane et sur la linguistique générale, ont été aperçues de ceux dont l’approbation m’était nécessaire, alors que sans préparation apparente, je me hasardais à des questions auxquelles il est d’usage, entre littérateurs, de ne pas répondre.