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1333. (1890) La bataille littéraire. Deuxième série (1879-1882) (3e éd.) pp. 1-303

À côté d’elle, Paüra, son inséparable amie, type charmant de la sauvagesse, avec son étrange laideur ou son étrange beauté, — tête à manger du poisson cru et de la chair humaine, singulière fille qui vit au milieu des bois dans un district lointain, — qui possède l’éducation d’une miss anglaise, et valse comme une Espagnole… Titaüa, qui charma le prince Alfred d’Angleterre, type unique de la Tahitienne restée belle dans l’âge mûr ; constellée de perles fines, la tête surchargée de reva-reva flottants. […] On a reproché aux Allemands d’imiter tantôt les Français, tantôt les Anglais ; mais c’est justement ce qu’ils peuvent faire de plus fin, car, réduits à leurs propres ressources, ils n’ont rien de sensé à vous offrir.

1334. (1902) La formation du style par l’assimilation des auteurs

Si on prononçoit aujourd’hui les Philippiques de Démosthènes devant une assemblée d’Anglais, dans des circonstances semblables à celles où la Grèce se trouvoit alors, elles produiroient encore tout leur effet. […] (Taine, Littérature anglaise, I, p. 168.)

1335. (1882) Autour de la table (nouv. éd.) pp. 1-376

Je comprends mieux le Dante que Foscolo, parce que mes premières études ont été classiquement tournées de ce côté, et je suis un peu, à l’égard de cette langue, comme certains Anglais et certains Allemands, qui comprennent Montaigne aussi bien que nous, et nos écrivains d’aujourd’hui tout de travers. […] Ces paroles précieuses, je ne les ai pas prises en note sur un calepin, comme font certains Anglais, séance tenante, sous les yeux de la personne célèbre qu’il viennent examiner.

1336. (1854) Causeries littéraires pp. 1-353

Ce premier succès l’a mis en goût, et, l’année suivante, il a publié, sur Nicolas Gogol, un de ces articles aujourd’hui à la mode où des écrivains français et très français se donnent la peine d’analyser, d’interpréter et de condenser les inventions du génie moscovite, anglais ou américain. […] « Ce n’est pas tout : parti de nouveau, comme ces grands capitaines que les Césars de Rome exilaient dans une lointaine conquête, il avait, en quinze mois, soumis l’Égypte, repris Alexandrie comme sa ville natale, défait une grande armée turque, occupé l’isthme de Suez, menaçant de loin les Anglais dans le plus court passage qui conduise aux Indes ; puis, maître du Delta, il avait envahi le Désert et la Syrie, conquis comme un croisé les villes de Gaza et de Jaffa, et gagné des batailles au pied du Thabor, comme devant les Pyramides : et maintenant, à travers ces bruits de renommée qu’un lointain mystérieux rend plus éclatants, avec cet attrait pour les imaginations qui est nécessaire à la gloire, il arrivait inattendu, au jour le plus favorable, à l’heure de l’impatience et de la crise. « Il arrivait de cet Orient judaïque d’où, vers l’époque de Vespasien, on avait prophétiquement annoncé et espéré dans le monde les maîtres de l’Empire ; et, malgré l’incrédule insouciance du temps, cette particularité même de sa prodigieuse fortune frappait les esprits : il arrivait presque seul, à travers les croisières anglaises surprises par sa promptitude et, du rivage de Fréjus, dont il avait franchi dédaigneusement la quarantaine, les acclamations populaires et la foule accourue sur son passage lui avaient fait cortège jusqu’à Paris.

1337. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Camille Jordan, et Madame de Staël »

. — Les journaux allemands n’ont fait jusqu’à présent que copier les journaux anglais.

1338. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « M. DAUNOU (Cours d’Études historiques.) » pp. 273-362

Il savait très-bien l’italien classique, celui de l’Arioste et du Tasse, lisait la prose anglaise, celle du temps de la reine Anne, ne savait pas l’allemand, ne lisait pas Hérodote ni Thucydide à plein courant, mais assez pour vérifier exactement les textes des citations.

1339. (1904) Zangwill pp. 7-90

Il a fallu la vue intérieure des caractères, la précision, l’énergie, la tristesse anglaise, la fougue, l’imagination, le paganisme de la Renaissance pour produire un Shakespeare.

1340. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre II. L’Âge classique (1498-1801) — Chapitre premier. La Formation de l’Idéal classique (1498-1610) » pp. 40-106

Taine, Littérature anglaise.]

1341. (1904) Le collier des jours. Souvenirs de ma vie

J’avais un jupon garni de broderie anglaise, une robe de soie bleu ciel à plusieurs volants, les cheveux tournés en boucles, des bas à jours et des petits souliers couleur de hanneton. […] Son vêtement consistait en un paletot d’une étoffe noire lustrée et brillante, un pantalon noisette, des bas blancs et des escarpins vernis, le tout méticuleusement propre et correct avec un cachet voulu de simplicité anglaise et comme l’intention de se séparer du genre artiste, à chapeau de feutre mou, à veste de velours, à vareuse rouge, à barbe prolixe et à crinière échevelée.

1342. (1900) Molière pp. -283

Je vais prendre le plus universel des sentiments, l’amour maternel ; en apparence, rien de plus uniforme que cet amour dans les êtres créés, puisque les êtres les plus violents en connaissent toutes les tendresses, et que les êtres les plus doux peuvent en connaître toutes les violences, toutes les colères : voilà bien un sentiment qui paraît toujours uniforme : eh bien, prenez une mère spartiate, et une mère française, allemande, anglaise, — une mère moderne, qu’est-ce qu’elles auront de commun ? […] NAPOLÉON Il lisait sans doute Platon le jour où il s’est laissé enlever ses canons par les Anglais.

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