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1649. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des recueils poétiques — Préfaces des « Odes et Ballades » (1822-1853) — Préface de 1828 »

Chacun de ces livres répond à un des volumes des précédentes éditions, et renferme, dans leur ancien classement, les Odes politiques que ce volume contenait.

1650. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre second. Philosophie. — Chapitre III. Des Philosophes chrétiens. — Métaphysiciens. »

Une chose n’est bonne, une chose n’est positive qu’autant qu’elle renferme une intention morale ; or, toute métaphysique qui n’est pas théologie, comme celle des anciens et des chrétiens, toute métaphysique qui creuse un abîme entre l’homme et Dieu, qui prétend que le dernier n’étant que ténèbres, on ne doit pas s’en occuper : cette métaphysique est futile et dangereuse, parce qu’elle manque de but.

1651. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Charles Nisard »

à ces exhumations des langues anciennes qui furent la furie de la Renaissance.

1652. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « Préface »

Pour cela, ils n’ont qu’à produire un livre nouveau ou à réimprimer un livre ancien… S’ils sont morts, par exemple comme le P.

1653. (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXVIe entretien. Biographie de Voltaire »

L’ancienne amitié fut oubliée, et les outrages de plume succédèrent aux caresses. […] Il y passait les hivers, il y faisait jouer la tragédie et la comédie sur des théâtres domestiques, il y rassemblait la société élégante et lettrée de Lausanne, il y représentait lui-même avec un remarquable talent les rôles de vieillard dans les grands drames anciens ou nouveaux. […] Lorsqu’on croyait avec Épicure que le hasard fait tout, ou avec Aristote, et même avec plusieurs anciens théologiens, que rien ne naît que de la corruption, et qu’avec de la matière et du mouvement le monde va tout seul, alors on pouvait ne pas croire à la Providence. Mais, depuis qu’on entrevoit la nature que les anciens ne voyaient pas du tout, depuis qu’on s’est aperçu que tout est organisé, que tout a son germe, depuis qu’on a bien vu qu’un champignon est l’ouvrage d’une sagesse infinie aussi bien que tous les mondes, alors ceux qui pensent ont adoré ; là où leurs devanciers avaient blasphémé, les physiciens sont devenus les héraults de la Providence : un cathéchiste annonce Dieu à des enfants, et un Newton le démontre aux sages ! 

1654. (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre deuxième »

Nous avons applaudi à cette dépendance, parce qu’elle était féconde ; c’était la dépendance du disciple à l’égard du maître, d’une nation jeune à l’égard du monde ancien, d’un esprit qui se développe à l’égard d’un esprit achevé. […] Mais personne n’a marché seul ; personne n’a quitté la main des anciens. […] Descartes, par le Discours de la méthode, a mis du premier coup l’esprit français de pair avec l’esprit ancien. […] Avant lui, la raison n’ose guère se séparer de l’autorité, ni le nouveau de l’ancien ; tout se prouve par des témoignages discutés et interprétés, par des livres, par des auteurs ; toute argumentation est historique.

1655. (1914) Note sur M. Bergson et la philosophie bergsonienne pp. 13-101

Qu’est-ce que c’est que cette acquisition, qu’est-ce que c’est que cette conquête qui consiste à ne pas perdre ses plus anciennes provinces. […] Que le passé n’est pas seulement de l’ancien futur, du futur de dedans le temps. […] C’était l’ancien paille, foin des régimes déchus, devenu sous la République et depuis le gouvernement de la raison le gauche, droite. […] Beaucoup de contre sens que l’on voit qui se répandent ou plutôt un contre sens global que l’on voit qui se répand sur le bergsonisme, sur l’ancien et le moderne, sur le classique et le romantique tomberait si l’on voulait bien une fois déclasser le raide du ferme et du dur.

1656. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « IV »

En France, elle ne s’imposera jamais tout entière à notre tempérament et ne nous fera jamais oublier notre fidélité à d’anciens souvenirs. […] A la première représentation des Maîtres chanteurs à Munich, en 1868, nous étions quatre Français, qui avions fait le voyage pour entendre l’œuvre du maître : Pasdeloup ; Leroy, mon ancien collaborateur de la Liberté ; un dilettante de Reims, dont j’ai oublié le nom, et moi. […] Portrait connu du wagnériste ; railleries (trimestrielles, celles-là, et de lointaine origine) pour le directeur et d’anciens rédacteurs de la Revue Wagnérienne ; portrait parallèle de l’anti-wagnériste. Le Figaro du 21 avril annonce officiellement la première de Lohengrin pour le samedi 23 ; fait un tableau encourageant des préparatifs ; donne la liste des gens inscrits pour la première, public bizarrement mêlé d’anciens wagnéristes connus, de quelques noms respectables, et de beaucoup d’inconnus, d’étrangers, de faux-mondains et de rastaquouères : d’où cette étrange première aux costume ; cérémonieux et vieille mode, si différente des grandes simples fêtes de Bayreuth !

1657. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre II, grandeur et décadence de Bacchus. »

Les anciens mythologues comptent cinq, six, huit Bacchus, plus encore. […] D’anciens rapports le liaient au fils de Myrrha et à Cypris, sa divine maîtresse. […] Le Sénat mena l’affaire avec une vigueur répressive, une soudaineté de capture et de châtiment qui rappellent les grands coups de police de l’ancienne Venise. […] des anciens Mystères.

1658. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre quatrième. Éléments sensitifs et appétitifs des opérations intellectuelles — Chapitre premier. Sensation et pensée »

Même la différence agréable est un état nouveau qui s’oppose à l’ancien et auquel l’ancien résiste en une certaine mesure ; seulement, comme il y a alors surcroît, aide, concours, le moment de l’opposition s’évanouit immédiatement en harmonie. […] Encore n’est-ce là que le côté sensitif et réceptif, auquel nous avons dû ajouter le côté réactif, restitutif et moteur, car, en passant de la lumière à l’obscurité, nous réagissons, nous résistons nous-mêmes à l’état nouveau qui vient brusquement nous tirer de l’état ancien ; nous répondons à l’action du dehors par la réaction intellectuelle et motrice. […] Supposez donc dans la conscience : 1° un changement de plaisir en douleur ; 2° un changement en sens opposé, un retour de la douleur au plaisir, dont l’image avait subsisté pendant la douleur même : ce nouvel état sensitif coïncidera avec l’image de l’ancien.

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