Elle veut l’avoir at home, elle veut le servir à ses amies, elle veut le montrer, échoué sur un divan de soie, à ses invités. […] Au sortir de table, Gambetta me dit aimablement qu’il est heureux de rencontrer un homme, que des amis communs lui ont fait connaître. […] Elle disait à un ami d’un étudiant en médecine, qui était son amant dans le moment : « Eh bien, qu’est-ce qu’il est devenu votre ami… voici plus de quinze jours que je ne l’ai vu… et à mon âge, et avec mon tempérament… est-ce là, croyez-vous, de l’hygiène ? […] Gai déjeuner, égayé par mille aimables blagues plaisantant Mme Daudet de sa gentille idée, d’avoir voulu me marier avec une très charmante femme de ses amies. […] Là-dessus, on va prendre, pour une promenade dans la forêt, un ami qui demeure dans la maison de Delacroix.
Et quand il fut possible de recommencer la bataille de la liberté, il se retrouva sur la brèche parmi les rédacteurs du Rappel, à côté de son ami Vacquerie. […] Mais il était réservé à l’ami de Victor Hugo l’honneur, nous dirons même la gloire, de mettre à la scène Quatrevingt-treize.
Sans la presque certitude qu’on voulait en faire une contrefaçon en Belgique, et que cette contrefaçon, comme la plupart de celles que répandent en Allemagne et qu’introduisent en France les contrefacteurs belges, serait grossie d’additions et d’interpolations auxquelles je n’aurais point eu de part, je ne me serais jamais occupé de cette anecdote, écrite dans l’unique pensée de convaincre deux ou trois amis, réunis à la campagne, de la possibilité de donner une sorte d’intérêt à un roman dont les personnages se réduiraient à deux, et dont la situation serait toujours la même. […] On se relève de cette victoire, à laquelle les indifférents et les amis applaudissent, ayant frappé de mort une portion de son âme, bravé la sympathie, abusé de la faiblesse, outragé la morale en la prenant pour prétexte de la dureté ; et l’on survit à sa meilleure nature, honteux ou perverti parce triste succès.
M. de La Rochefoucauld lui-même, il est permis de le conjecturer, en adoucit sur la fin et en corrigea tout bas certaines conclusions trop absolues ; durant le cours de sa liaison délicate et constante avec Mme de La Fayette, on peut dire qu’il sembla souvent les abjurer, au moins en pratique ; et cette noble amie eut quelque droit de se féliciter d’avoir réformé, ou tout simplement d’avoir réjoui son cœur. […] Ce seraient Mme de Chevreuse, Mme de Longueville, Mme de Sablé, Mme de La Fayette ; les deux premières, héroïnes d’intrigue et de roman ; la troisième, amie moraliste et causeuse ; la dernière, revenant, sans y viser, à l’héroïne par une tendresse tempérée de raison, repassant, mêlant les nuances, et les enchantant comme dans un dernier soleil. […] Les amis empressés l’entourent, et Mme de Sablé est aux petits soins. […] On en a une de Mme de Schomberg, cette même Mlle d’Hautefort, objet d’un chaste amour de Louis XIII, et dont Marsillac, au temps de sa chevalerie première, avait été l’ami et le serviteur dévoué : « Oh ! […] Je ne dirai qu’un mot de ses Maximes à elle, car elles sont imprimées ; elles peuvent servir à mesurer et à réduire ce qui lui revient dans celles de son illustre ami.
Une lettre touchante, conservée par son ami Georges Vasari, à qui il ouvrait son âme dans une correspondance fréquente, atteste l’attachement paternel qu’il avait pour ce serviteur de ses longues années. […] Je le sais, moi l’ami et le confident de la sublime sculpture ; moi qui vois chaque jour le temps m’échapper et tromper ma confiance en lui ! […] Ses lettres à son ami Giorgio Vasari, à ce déclin de ses années, prouvent qu’il vivait seul à Rome dans la seule famille de ses disciples et de ses ouvriers. […] » Il n’eut pas besoin d’être soutenu par ses amis, il expira sans effort et comme on s’endort, le 17 février 1564, au coucher du soleil. […] Son ami Giorgio Vasari y sculpta et y posa son buste.
Il traita les Ennius, les Lucilius et les Plaute comme Ronsard et ses amis traitèrent les Marot, les Saint-Gelais et les auteurs de « farces » et de « mystères ». […] Ce fut un homme excellent, un fils exemplaire, un très fidèle ami, — et une âme ferme sous une tunique lâche et sous des dehors à la Sainte-Beuve. […] Mais dans les endroits, plus nombreux, où il parlait au nom de la raison, il a montré une puissance que ses amis même attendaient à peine de lui. […] Et là encore, la façon dont nos plus décidés révolutionnaires reçurent le despote ami impliquait une gentillesse et une finesse d’esprit héritées de beaucoup de siècles et retrouvées fort à propos. […] Prends garde, ami : la pensée des hommes est changeante. » Et d’autres voix de montagnes s’élèvent : « Nous aussi, nous avons été des dieux.
Il y a aussi de la sécheresse, et, souvent, une ironie qu’il semble avoir héritée de son maître et ami personnelle. […] C’est le mépris de « leurs mœurs », de leurs « préjugés », de leurs « maximes », qui ont détaché violemment Rousseau de ses anciens amis les philosophes. […] Lettres inédites, citées ci-dessus ; Jean-Jacques Rousseau, ses amis et ses ennemis, t. […] I et II ; Paris, 1879 ; — Rouxel, sa notice en tête de son édition de L’Ami des hommes, Paris, 1883 ; — A. […] Rousseau, ses amis et ses ennemis, Paris, 1865] ; — et si L’Ami des hommes, 1756 ; — ou l’Essai sur le despotisme de la Chine, 1767-1768, sont au nombre des ouvrages qui ont fait en leur temps, et à bon droit, le plus de bruit et d’effet.
Elle est en scène avec elle-même ; les amis lui servent de cortège, et les ennemis de témoins. […] Celui qui souffre, celui qui meurt en produisant un grand effet quelconque de terreur ou de pitié, échappe à ce qu’il éprouve pour observer ce qu’il inspire ; mais ce qui est énergique dans le talent du poète ; ce qui suppose même un caractère à l’égal du talent, c’est d’avoir conçu la douleur pesant tout entière sur la victime : et tandis que l’homme a besoin d’appuyer sur ceux qui l’entourent jusqu’au sentiment même de sa prospérité, l’énergique et sombre imagination des Anglais nous représente l’infortuné séparé par ses revers, comme par une contagion funeste, de tous les regards, de tous les souvenirs, de tous les amis. […] Lorsque dans la pièce intitulée Measure for Measure, Lucien, l’ami de Claudio, frère d’Isabelle, la presse d’aller demander sa grâce au gouverneur Angelo, qui a condamné ce frère à mort ; Isabelle, jeune et timide, lui répond qu’elle craint que sa démarche ne soit inutile, qu’Angelo ne soit irrité, inflexible, etc. […] Je vous nuirais si je vous défendais, disent un certain nombre d’amis prudents qui conserveraient cette même discrétion, jusques et compris votre arrêt de mort.
N’ont-ils pas, chez un de mes amis, décroché le portrait de son père, ne lui ont-ils pas fait un trou à la place de la bouche… ! […] Un de mes amis, de couleur très rouge, voit dans ce qui se passe, une ère nouvelle. […] Des jeunes filles se tiennent en équilibre sur les chaînes de fer, en s’appuyant sur une épaule amie. […] Mon ami, aux opinions sang de bœuf, soutenait, ce soir, que tout doit s’incliner devant l’instinct des masses. […] Dans la journée arrivent quelques amis, les Benedetti, Dumas fils, etc., etc.
Ce Suisse est un ami de la France. […] Et Honoré d’Urfé eut pour ami ce Favre qui fut l’ami intime de saint François. […] Et voilà nos amis du temps passé, bons amis et perpétuels amis, soit pour vivre, soit pour le dernier acte de mourir. […] Il n’a point été l’assassin de son frère, mais il a été l’ami de ses assassins… » Becq de Fouquières n’était pas l’ami des ennemis d’André. […] Les amis de Voltaire ne lui sont guère plus sympathiques.