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559. (1767) Salon de 1767 « Sculpture — Pajou » pp. 325-330

Pour dieu, mon ami, détournez-vous de ce coin, ne regardez ni ces enfans de M. de Voyer , ni M. de Sanscey , ni cette figure de la magnificence, dont Pajou n’a pas la première idée, ni cette sagesse ; tout cela est d’une insupportable médiocrité. […] Dans cette foule le général thébain n’avait pas un ami particulier ? […] A-t-il perdu son père, sa mère, sa sœur ou sa fille, son ami ou sa maîtresse ? […] Mouchy disait à un jeune suisse de ses amis : pourquoi ne te fais-tu pas recevoir ?

560. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre IX » pp. 77-82

Il retient prisonnière à Compiègne la reine-mère, et la force peu après à chercher un asile en terre, étrangère ; il exile ou fait arrêter les amis et les domestiques de cette reine proscrite et met Bassompierre à la Bastille, Il fait décapiter Henri de Montmorency. […] Nous avons vu qu’en 1631, la peste régna à Paris ; que madame de Rambouillet y perdit son second fils, le vidame du Mans, âgé de 7 ans, et qu’elle et sa fille Julie, alors âgée de 24 ans, ne quittèrent le malade que quand la mort lui eut fermé les yeux, bien que tous les amis de la maison s’en fussent éloignés. […] Boisrobert lui dit que le cardinal la priait en amie de lui donner avis de ceux qui parlaient de lui dans les assemblées qui se tenaient chez elle : elle répondit qu’ils étaient si follement persuadés de la considération et de l’amitié qu’elle avait pour son éminence, qu’il n’y en avait pas un seul qui eut la hardiesse de parler mal de lui en sa présence, et ainsi qu’elle n’avait jamais occasion de lui donner de semblables avis.

561. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Jean-Baptiste Guarini, et Jason de Nores. » pp. 130-138

Ses amis disoient que, s’il l’eût vue, il en seroit mort de chagrin. […] Il voyoit d’un œil indifférent ses amis & ses ennemis aux mains. […] Guarini mourut très-estimé comme poëte, mais décrié comme père, comme ami, comme citoyen.

562. (1907) Propos de théâtre. Quatrième série

mes amis ! […] « Nous vous remercions, Monsieur, disent les amis. […] Malgré les supplications de sa famille et de ses amis, Perraud, accepte. […] Pour sauver son ami Helbig ? […] » Oui, mon ami, c’est comme cela.

563. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Alexis Piron »

Le père d’Alexis, Aimé Piron, maître apothicaire de son état, et qui vécut quatre-vingt-sept ans, fut l’ami et le rival de La Monnoye, ou plutôt son second en matière de noëls. […] Ce trait de faux bonhomme irrita Piron, surtout quand d’obligeants amis lui en eurent fait sentir le venin. […] Très-pauvre et assez peu en état de se gouverner, il eut des amis généreux, qui lui firent accepter, sans se nommer, de petites rentes viagères. […] D’Argental, son fidèle Achates, se fit porte-enseigne, et sur le taffetas était écrit : « Nul n’aura de l’esprit, hors nous et nos amis. » Thiriot fut fait tambour. […] L’allusion échappe : ce Médalon était un de leurs amis.

564. (1759) Salon de 1759 « Salon de 1759 — À mon ami M. Grimm » p. 89

À mon ami M.  […] Beaucoup de tableaux, mon ami, beaucoup de mauvais tableaux.

565. (1891) La bataille littéraire. Quatrième série (1887-1888) pp. 1-398

tout cela c’est de la rage de notre pays ; et ses apaisements subits, caressants : m’amie ! […] Tout à coup, mon ami Nizerolles eut un mouvement de cœur admirable. […] Tous mes personnages sont réels, sont ou ont été mes amis. […] Tenez… et il tendit à son ami un billet qu’il avait, ouvert devant lui, sur sa table. […] … » répond l’amie du même ton de catastrophe.

566. (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLIe entretien. Molière et Shakespeare »

Mon digne seigneur, vos nobles amis vous attendent. […] j’oubliais… Ne prenez pas garde à moi, mes dignes amis. […] Je bois aux plaisirs de toute la table, et à notre cher ami Banquo, qui nous manque ici. […] D’ailleurs, j’aime trop le commentateur de Molière pour être juste ; je suis surtout ami ! […] Que vous êtes heureux, vous, d’avoir échappé par la mort à ce drame lugubre de votre ami !

567. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « [Béranger] » pp. 333-338

Béranger a vu ce jour, il y a applaudi, il y avait tous ses amis mêlés et engagés, et tous plus ou moins ministres ; et cependant il ne l’a pas chanté, ce jour-là, ce jour de demi-triomphe. […] Ses derniers chants, non encore publiés et dont quelques amis ont entendu dès longtemps la confidence, sont, nous dit-on, dans le genre des Souvenirs du peuple : On parlera de sa gloire Sous le chaume bien longtemps. […] Honoré de tous, ne trouvant en tous lieux que des admirateurs et des amis, ne voulant rien pour lui-même, il osait demander pour les autres ; il est peu de personnes qui se soient adressées à lui sans lui être redevables en quelque chose.

568. (1761) Salon de 1761 « Peinture —  Deshays  » pp. 134-138

Ce peintre, mon ami, est à mon sens le premier peintre de la nation. […] Mais, mon ami, s’il eût donné cette expression forte à son St Benoit, voyez ce qui en serait rejailli sur le reste. […] notre ami Le Romain ne peut pas souffrir les anges à cause de leurs ailes ; moi je suis choqué des mains jointes dans les sujets tirés de l’histoire ancienne sacrée ou profane.

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