À ce moment, arrivent les sénateurs qui viennent de voter l’expulsion des princes, l’air assez penaud, et comme honteux de cette expulsion.
. — Considérations à ce sujet ; et de l’influence de la conformation des organes, ou de la nature des eaux, des airs et des lieux sur la prononciation. — Que, pour mal définie que soit l’influence celtique, on ne saurait pourtant la révoquer en doute ; — et qu’on ne saurait s’expliquer sans elle la différenciation du français, et de l’italien ou de l’espagnol.
Le Pigeon Culbutant à courte face a un bec de forme presque semblable à celui d’un Passereau ; et le Culbutant commun a la singulière habitude de voler à une grande hauteur en troupe compacte, pour faire ensuite la culbute en l’air au moment de redescendre50.
L’air y est épais, la lumière chargée de la vapeur des lieux frais et des corpuscules que des ténèbres visibles nous y font discerner ; et puis cela est d’un pinceau si doux, si moelleux, si sûr !
Entre les deux hommes, il y avait plus d’une ressemblance, particulièrement au point de vue des idées morales et des opinions philosophiques ; entre les deux œuvres, il y a une incontestable analogie et comme un air de parenté étroite, aussi bien pour la forme que pour le fond. […] Là, le libertinage a un air d’innocence et d’ingénuité qui ferait presque douter si la conscience dit vrai. […] « Les monts sont nivelés, la plaine est éclaircie ; « Vous avez sagement taillé l’arbre de vie ; « Tout est bien balayé sur vos chemins de fer ; « Tout est grand, tout est beau, — mais on meurt dans votre air.
Au silence et à l’air féroce du centurion, elle comprit qu’elle touchait à sa dernière heure ; elle dit : « L’empereur vivrait encore, s’il m’avait écoutée », et tendit la gorge au centurion, qui brisa la tête de l’enfant contre la muraille, après avoir égorgé la mère. […] La dignité, l’esprit, le sentiment même, et l’air de vérité qui règnent dans ce discours, font frissonner. […] Quelle si grande importance cette énorme fortune, qui n’excédait toutefois ni le rang d’un ministre, ni la fatigue de ses fonctions, ni le mérite de ses services, ni celle de plusieurs affranchis ; cette richesse si reprochée, peut-être plus encore enviée, pouvait-elle avoir aux yeux d’un homme né de parents sages et modestes, innocent et frugal comme eux, dont la vertu ne souffrit pas la moindre atteinte de l’air empesté de la cour la plus dissolue, et qui osait adresser des vérités dures à un prince dont le sourcil froncé et l’œil serein n’étaient que deux arrêts de mort différents ? […] Un acteur des farces atellanes, appelé Datus, chantait un air qui commençait par ces mots : Bonjour, mon père ; bonjour, ma mère, et qui finissait par ceux-ci : Vous irez bientôt chez Pluton. […] Si l’air malsain les faisait périr, la perte n’était pas grande.
Les charlatans du Japon dépècent, diton, un enfant aux yeux des spectateurs ; puis, jetant en l’air tous ses membres l’un après l’autre, ils font retomber l’enfant vivant et tout rassemblé. […] Nous vous avons pendus entre deux chiens pendant des siècles ; nous vous avons arraché les dents pour vous forcer à nous donner votre argent ; nous vous avons chassés plusieurs fois par avarice, et nous vous avons rappelés par avarice et par bêtise ; nous vous faisons payer encore dans plus d’une ville la liberté de respirer l’air ; nous vous avons sacrifiés à Dieu dans plus d’un royaume ; nous vous avons brûlés en holocauste ; car je ne veux pas, à votre exemple, dissimuler que nous ayons offert à Dieu des sacrifices de sang humain.
Mais il fallait que la fonction fût tenue, elle était dans l’air du temps, qui exigeait un critique pourvu d’autorité : l’autorité faisait prime en France sur tous les marchés, et c’est là, en partie, ce qu’on appelle l’esprit du xviie siècle. […] Énorme, comme confusion entre ce qui est fait et ce qui est à faire (et voilà où le bergsonisme a fait entrer un courant d’air salubre !). […] En faisant couler dans les veines du sentiment un sang plus riche, en lui donnant un air plus vif à respirer, il l’a rendu plus apte sinon à juger le sentiment, du moins à le reconnaître, à le relayer, à vibrer avec lui ou à son occasion.
Nous recevons sans cesse et à tous moments une raison supérieure à nous, comme nous respirons sans cesse l’air, qui est un corps étranger… » — Chap. […] Il nous importe d’autant plus de rompre ouvertement avec le mysticisme qu’il semble nous toucher de plus près, qu’il se donne pour le dernier mot de la philosophie, et que par un air de grandeur il peut séduire plus d’une âme d’élite, particulièrement à l’une de ces époques de lassitude où, à la suite d’espérances excessives cruellement déçues, la raison humaine, ayant perdu la foi en sa propre puissance sans pouvoir perdre le besoin de Dieu, pour satisfaire ce besoin immortel s’adresse à tout, excepté à elle-même, et, faute de savoir aller à Dieu par la voie qui lui est ouverte, se jette hors du sens commun, et tente le nouveau, le chimérique, l’absurde même, pour atteindre à l’impossible. […] Ils sont dans la charte qui nous gouverne, dans nos lois, dans nos institutions, dans nos mœurs, dans l’air que nous respirons.
J’ai quelquefois eu hier la vanité de croire, au milieu de deux mille personnes, que je le sentais seul, et cela, parce qu’on n’était pas fou, ivre comme moi, qu’on ne faisait pas des cris… Je ne pouvais souffrir qu’on dît froidement, avec un petit air de satisfaction indulgente : Oui, cela est naturel.… Saindieu ! […] Une certaine Mme de Borosdin, qui chante avec beaucoup de goût et une très-jolie voix, m’a promis quelques airs nationaux ; mais je crains qu’elle ne soit trop évaporée, trop admirée, trop éprise peut-être d’admiration, trop indolente par le fait pour songer à tenir sa parole. Je ne dois pas compter, madame, parmi ces promesses certains airs de vous, aussi populaires que les airs de salon, avec des paroles russes écrites en dessous et avec un accompagnement de vos grâces noté comme le permet la chose et sans lequel, à la distance de neuf cents lieues, il y aurait quelque difficulté à faire sentir toute leur beauté.