Je n’aime des longs jours que l’heure des ténèbres, Je n’écoute des chants que ces strophes funèbres, Que sanglote le prêtre en menant un cercueil. […] Sous ce cep de vigne qui t’aime, Ô mon âme ! […] Dans l’immuable sein qui contiendra nos âmes Ne rejoindrons-nous pas tout ce que nous aimâmes Au foyer qui n’a plus d’absent ? […] je suis comme le vicaire de Goldsmith, j’aime à aimer ! […] C’est là que j’ai recueilli et rapporté de loin, près de mon cœur, les cercueils de tout ce que j’ai perdu sur la route de plus aimé et de plus regretté ici-bas.
Et je l’aimais ! comme je l’aimais ! […] Puis, « Je voudrais que vous m’aimiez… que vous m’aimiez, pardonnez-moi… de tout votre corps. » — Ah, cela, c’est du Charlie tout pur, car jamais tel aveu ne fût sorti de la bouche qui murmurait ses déclarations à Jacqueline. […] Jadis il avait aimé mordre ce cou frémissant, par une sorte de férocité amoureuse. […] L’aimerait-elle jamais ?
Je dirai, si l’on en veut croire un Parisien qui aime Paris comme un Italien du moyen âge ou du bienheureux quinzième siècle aimait sa ville, je dirai que M. […] On est touché au vif quand les gens qu’on aime ne vous comprennent pas et νοus blessent. […] Vite blessé par un mot dur, il revenait néanmoins parmi ses frères parce qu’il avait besoin d’être aimé et d’aimer à son tour. […] De quel objet aimé est-il privé ? […] Qui donc a dit que nous aimons l’argent !
Mais nous l’aimons ; nous nous délectons d’elle ; l’artifice, la laideur, le crime même, nous les haïssons et nous les chérissons. […] Il lui écrit pour la remercier ; elle lui répond : il lui rend visite ; ils s’aiment. […] N’aiment-ils pas se livrer à l’abondance de leur génie ? […] Dans la sauvage, dans la splendide baie de la Spezia, les vents et les vagues, qu’il aimait, devinrent ses compagnons de jeu. […] Il aime pourtant ces aspirations qu’il sait vaines : autrement, il retomberait dans le pire de tous les maux, qui est l’ennui.
Charles Fuster C’est le livre d’un poète breton, qui aime son pays et qui en a gardé toutes les fortes et naïves croyances, la simplicité et la grandeur. […] L’auteur est breton, il aime sa terre natale et il la chante pieusement, en parlant comme un enfant parle de sa mère.
Il l’aime pour elle-même ; c’est pourquoi, à tous ses degrés, dans tous ses emplois, il l’aime ; pourvu qu’il la voie agir, il est content. […] Oui, Flore vous aimera, tonnerre de Dieu ! […] J’aime mieux en rase campagne rencontrer un mouton qu’un lion ; mais derrière une grille, j’aime mieux voir un lion qu’un mouton. […] Remy, un homme fut plus aimé, plus vénéré, mieux obéi. […] Ce n’est pas moi qu’il aime, mais l’ensemble ; ce n’est donc pas moi que j’aimerai, mais l’ensemble.
Il aime si fort la lutte, que, publiquement au camp du Drap d’or, il empoigne François Ier à bras-le-corps, pour le jeter à terre. […] Lorsqu’elles aiment, ce n’est pas un fruit défendu qu’elles goûtent, c’est leur vie tout entière qu’elles engagent. […] — La mort, et la perte éternelle de tout ce que nous aimons, la jeunesse, la force, le plaisir, la compagnie, l’avenir, la raison elle-même. […] que seulement tu veuilles m’aimer encore ! […] Celle qui aime mon seigneur, maudite soit l’épouse qui voudrait la haïr !
Thiers, disons-le à son honneur, et quels que puissent être ses regrets politiques, n’est point de ces esprits-là : il aime le vrai, le naturel ; il a le goût des faits, il en a l’intelligence ; il ne résiste pas à ce qu’il voit, à ce qu’il sait, et il le rend comme il le voit, sans aucune exagération et sans enflure. […] Enveloppés dans une trombe ardente, les fantômes sanglants d’Arcole, de Marengo, etc., etc… » Ceux qui aiment les images doivent être contents. Je les aime aussi, ou du moins je les ai aimées ; mais aujourd’hui je suis plus touché de la vérité seule.
. — « Tu ne subis point la vieillesse », — dit à la cigale le poëte de Téos, — « frêle enfant de la terre, toi qui aimes les chansons. » Et dans un autre feuilleton encore : « Les rides, si jamais elles viennent, iront à sa petite figure spirituelle et impertinente comme les craquelures à la porcelaine. » Ces charmants hasards de plume valent pour moi de plus grands traits, et je ne veux pas que le feuilleton, sous prétexte qu’il devient livre et qu’il se fait plus grave, me les ôte et me les supprime. En un mot, dans ces volumes de critique qu’on multiplie de nos jours, je goûte certes le talent et ce qui donne la mesure d’un esprit, mais j’aime surtout l’information, l’accident, le détail et la circonstance, ce qui en restera de piquant et d’imprévu pour ceux qui les liront plus tard. […] Je suis tenté à un moment de m’écrier avec Bolingbroke lui-même, qui n’espérait plus de le revoir : « Adieu, cher Swift, je t’aime avec tous tes défauts ; fais un effort, et aime-moi avec tous les miens. » Mais si je n’y prends garde, je m’aperçois que je prêche pour mon saint, — la souplesse et une sympathie conciliante.
vivre là, y aimer quelqu’un, et puis mourir ! IV J’aime encore beaucoup à respirer les fleurs, mais je n’en cueille plus. […] Écrire un roman pour moi, ce n’était qu’une manière indirecte d’aimer et de le dire. […] En un mot, j’aime à filer lentement l’idée comme le sentiment ; c’est là la parfaite philosophie, comme c’est le parfait amour.