Duguay, qui n’avait aucune affaire à Étretat, y est-il venu pendant le séjour des Berthemy ? […] Legras d’accord avec moi sur cette affaire. […] Toutes ses affaires vont mal en ce moment. […] Il s’est fort bien tiré de cette affaire. […] De beauté, il n’y en a pas l’ombre dans cette affaire.
ceci est une autre affaire, et je n’en suis plus. […] Et comme il est bien certain que, sur cette affaire, l’idée ne s’est point séparée du sentiment ! […] près que, réserve faite pour les hommes de génie, qui, tout en se conformant aux nécessités de leur temps, savent toujours se tirer d’affaire. […] Je dirai même qu’elle insiste un peu trop peut-être sur cette affaire. […] Comme il ne sait jamais où en sont les affaires de sa vie morale, il les relève en partie double presque tous les soirs, pour essayer de s’y reconnaître.
Tous les principes que cette époque a posés, pour le monde des intelligences comme pour le monde des affaires, amènent déjà rapidement leurs conséquences.
Sa plainte devint une affaire d’État. […] Sa capacité, qui n’a pas été aidée par sa paresse, n’est pas allée jusques aux affaires dans lesquelles la haine contre M. le Prince l’a portée, et dans lesquelles la galanterie l’a maintenue. […] On la voit dans ses conseils près de M. le Prince, à Saint-Maur, tantôt vouloir l’accommodement parce que M. de La Rochefoucauld le désire, tantôt vouloir la rupture parce que la guerre l’éloigne de son mari, « qu’elle n’avoit jamais aimé, dit Retz, mais qu’elle commençoit à craindre. » Et il ajoute : « Cette constitution des esprits auxquels M. le Prince avoit affaire eût embarrassé Sertorius165. » Fâcheux et bizarre augure ! […] Cet aveu et ce vœu obtenus, il exigea qu’elle continuât de s’occuper de ses affaires extérieurement, tant qu’il le fallait, et sans lui permettre de les appeler misérables.
Si nous étions au temps des Romains, où le suicide était religieux et honorable aux hommes politiques malheureux, je me tirerais d’affaire comme un lâche, en fuyant dans un autre monde ; mais cette fuite serait une improbité envers le sort. […] III Or tel était l’état de mes affaires et de mon esprit, le 20 septembre, au matin. […] Je m’avançai vers elles avec timidité et un coup d’œil me fit pressentir à qui j’avais affaire. […] Trop honnête pour défendre la Montagne, trop ami de l’ordre pour attaquer l’Empire, respectant trop mon passé pour me démentir, travaillant en paix pour tirer mes braves créanciers des pertes où ils s’étaient généreusement jetés pour moi, je croyais mon œuvre accomplie dans deux ans, quand des accidents d’affaires nous rejettent entre les écueils d’où le ciel nous sauvera peut-être encore, ou bien nous mourrons insolvables, non faute de travail, mais faute de bonne fortune, Dieu le sait ; je suis en ce moment dans sa main, résigné à tout, excepté à la ruine du dernier de mes braves amis.
Celle-ci a fourni le platonisme pour subtiliser la galanterie, et la forme de la pastorale pour isoler dans leur pureté tous les sentiments que la lutte ou l’accord des cœurs peut produire, abstraction faite des autres affaires et des autres intérêts du monde. […] Et voici bien comment il faut entendre l’Asie : dans un temps où la représentation de la vie réelle, en sa simple et sérieuse apparence, n’est guère reçue dans l’art, où la nouvelle est condamnée au ton satirique ou comique, la vie pastorale est une transcription littéraire de la vie mondaine ; bergers et nymphes sont des hommes et des femmes qui n’ont rien à faire, et dont l’unique et capitale affaire résultera par conséquent des rapports sociaux : ces hommes et ces femmes se désirent, se poursuivent, s’évitent, exercent enfin la profession de l’amour. […] Parler, c’était la grande affaire, et les lettres du temps nous représentent à merveille cette conversation des premiers temps, encore un peu lourde, et qui croit se donner de la légèreté en se tortillant. […] Il fut difficile aussi de parler à ce public de ce qui n’était pas lui : et par là la matière littéraire se restreignit encore ; l’homme, mais l’homme de la société, soumis aux rapports, aux lois, aux accidents sociaux, ayant affaire un peu a Dieu, beaucoup aux hommes, nullement à la nature, fut l’original nécessaire de tous les portraits.
I Quand ce livre de Proudhon parut1, des journaux, qui cherchent partout des publicités de ricochet, donnèrent des fragments de ce livre dont ils firent l’affaire en faisant la leur, mais ce fut tout. […] Ses idées, plus que ses sentiments (et ses meilleurs), étaient en somme la grande affaire de sa vie. […] Il était né avec le bon sens, — le maître des affaires , a dit Bossuet, et j’ajoute : le maître de l’esprit qui l’a et dont il doit diriger les facultés, sous peine d’être emporté par elles ! […] C’est un moraliste à visage nua, qui ne se gêne pas et dit à son temps son affaire, — vulgaire expression, mais qui exprime bien ce que pratique Proudhon : Assieds-toi, Cromwell !
À qui l’homme d’esprit a-t-il affaire ? […] Ici les deux systèmes d’idées se recouvrent réellement dans une seule et même phrase et l’on a affaire aux mêmes mots ; on profite simplement de la diversité de sens qu’un mot peut prendre, dans son passage surtout du propre au figuré. […] Également comique est l’extension de la langue des affaires aux relations mondaines, par exemple cette phrase d’un personnage de Labiche faisant allusion à une lettre d’invitation qu’il a reçue : « Votre amicale du 3 de l’écoulé », et transposant ainsi la formule commerciale : « Votre honorée du 3 courant. » Ce genre de comique peut d’ailleurs atteindre une profondeur particulière quand il ne décèle plus seulement une habitude professionnelle, mais un vice de caractère. On se rappelle les scènes des Faux Bonshommes et de la Famille Benoiton où le mariage est traité comme une affaire, et où les questions de sentiment se posent en termes strictement commerciaux.
Tout sujet de lettres lui était bon comme matière à esprit et presque à éloquence : « un bouquet, une paire de gants, une affaire d’un écu ; prier le maire d’une ville de faire raccommoder un mauvais chemin, recommander un procès à un président », tout cela, sous sa plume, devenait un texte à belles pensées et à beau langage, et ne lui fournissait pas moins de quoi plaire « que toute la gloire et toute la grandeur des Romains ». […] Elles sont à la gauloise, sans cérémonie aucune, à des amis avec qui il pense tout haut et à qui il raconte ses affaires, celles de la Faculté, les nouvelles de la ville, les curiosités du monde savant, les livres qui s’impriment, les meurtres et assassinats qui se commettent, les exécutions, les faits de tout genre tels qu’ils le frappent et qu’ils lui arrivent : « Vous voyez que je n’y mets aucun soin de style et d’ornement, dit-il, et que je n’y emploie ni Phœbus ni Balzac. » Le premier mot qui lui vient, français ou latin, est celui qu’il écrit ; c’est souvent un gros mot, et quelquefois un bon mot ; mais cela vibre toujours et a de l’accent. […] Toutefois ses animosités contre l’antimoine et ceux qu’il appelait les chimistes ou les charlatans persistèrent, et il ne contint jamais la liberté de ses propos : il en faisait une affaire d’honneur et de vertu.
Vous entendez les affaires publiques ; vous parlez bien ; vous êtes capable de faire face au Tribunat. » — « Général, je ferai ce que je pourrai pour le succès de la chose. » (Extrait d’une conversation de décembre 1799.) […] C’est là que le premier consul a montré cette puissance d’attention et cette sagacité d’analyse qu’il peut porter vingt heures de suite sur une même affaire, si sa complication l’exige, ou sur divers objets, sans en mêler aucun, sans que le souvenir de la discussion qui vient de finir, la préoccupation de celle qui va suivre le distraient le moins du monde de la chose à laquelle il est actuellement occupé. […] Je ne l’ai jamais vu distrait d’une affaire par une autre, sortant de celle qu’il discute pour songer à celle qu’il vient de discuter ou à laquelle il va travailler.