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1921. (1896) Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l’esprit « Chapitre II. De la reconnaissance des images. La mémoire et le cerveau »

  La difficulté serait insurmontable, si nous n’avions réellement affaire qu’à des impressions auditives d’un côté, à des souvenirs auditifs de l’autre.

1922. (1886) Le naturalisme

Au lieu de se tirer d’affaire comme tant d’écrivains, en s’écriant : « Je ne trouve pas d’expressions pour dépeindre ceci, cela ou le reste », les Goncourt se proposèrent de trouver toujours des mots, quand ils devraient les inventer. […] La fortune ne favorisait pas l’éditeur Lacroix ; il dut liquider et transmit les affaires entamées au phénix des éditeurs, nommé Charpentier.

1923. (1897) Aspects pp. -215

Aussitôt, vous entendez japper à vos chausses une véritable meute : tenanciers et commanditaires louches, amuseurs patentés et chroniqueurs d’affaires, tels échotiers bien parisiens, tels hommes de gros bon sens, enfin toute la séquelle qui encombre à plaisir nos vieilles planches… » Et, plus loin, parlant des faiseurs actuels : « Ceux-là ne cherchent même pas le faux art ou la fausse beauté ; ils ont fondé un théâtre d’affaires qui, comme toutes les entreprises se parant aujourd’hui de ce sous-titre, repose uniquement sur la badauderie des gogos. […] M. de Saint-Auban devrait savoir que quand il s’agit d’affaires, les Bourgeois ne connaissent plus de patrie.

1924. (1896) Hokousaï. L’art japonais au XVIIIe siècle pp. 5-298

Voici à peu près la préface de ce volume, qui va être un des derniers volumes dont Hokousaï écrira le texte : Je viens de faire un travail maladroit, si cependant, après examen, ça faisait votre affaire ? […] Et, au milieu de ces croquis, le dessin du dialogue d’un ministre retiré des affaires et d’un pêcheur où, dans l’épine dorsale et la gesticulation gouailleuse des mains de ce pêcheur, est donné comme l’accent de la phrase qu’il jette au ministre démissionnaire, disant qu’il a quitté le ministère parce que le monde a l’esprit à l’envers : « N’est-ce pas vous qui êtes à l’envers ? […] C’est alors, sans doute, qu’il écrivit à son vieil ami Takaghi cette lettre ironiquement allusive : Le roi Yemma26 est bien vieux et s’apprête à se retirer des affaires.

1925. (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLIe entretien. L’homme de lettres »

L’hiver, il revenait chez son frère, à Paris ; il ne voyait que quelques hommes impartiaux et retirés des affaires depuis la révolution de 1830.

1926. (1896) Journal des Goncourt. Tome IX (1892-1895 et index général) « Année 1895 » pp. 297-383

Dans une seconde lettre, il m’a fait spontanément, et sans que rien au monde pût l’y engager, l’offre de 75 000 francs, pour arranger mes affaires ou celles de ma famille ; enfin dans une troisième, il m’annonce l’envoi d’un encrier d’argent pesant 1 000 grammes, avec une plume d’or.

1927. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préface de « Cromwell » (1827) »

Le succès du moment n’est que l’affaire du libraire.

1928. (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Quelques « billets du matin. » »

Le public a trouvé, il y a sept ans, que quatre femmes en noir, toujours en scène, pendant trois actes entiers, avec des hommes d’affaires et des hommes de loi pareillement en noir, cela faisait beaucoup de noir. […] Peut-être qu’ils apprendraient là-bas l’amour du repos, le dégoût des vaines agitations, et qu’à leur retour ils sauraient mettre, dans la conduite des affaires et le gouvernement des hommes, un peu de la sérénité, de la bonhomie, de la sagesse ferme, mais détachée et souriante, des bons vizirs de vos légendes.

1929. (1899) Arabesques pp. 1-223

. — Des gens qui croient à la révélation, qui, comme leurs dogmes les y obligent, admettent le miracle ou, autrement dit, l’intervention possible d’une Providence se mêlant des affaires de ce monde, retouchant son œuvre et violant ainsi les principes qu’elle aurait elle-même posés ; des moralistes qui préconisent l’ascétisme, le goût de la souffrance et de la mort et qui les offrent pour idéal à la pensée humaine ; des philosophes qui déclarent qu’un homme peut être infaillible ; les tenants d’une religion d’après laquelle le seul fait de venir au monde constitue un péché dont nous avons à nous racheter ; les héritiers des tortionnaires qui, au nom d’un Dieu de douceur, ont massacré, brûlé, poursuivi sans merci leurs contradicteurs, ces gens-là, quelle que soit leur bonne foi, n’ont rien à voir avec la condition présente et l’avenir de la race. […] Moyennant quelques chèques habilement distribués, il vide ses magasins, se fait décorer et se retire bientôt des affaires avec une fortune — honnête.

1930. (1927) Quelques progrès dans l’étude du cœur humain (Freud et Proust)

Il est évident que nous avons affaire à une imagination extrêmement vive et allante et qui réagit parfois un peu trop vite aux premières indications de l’expérience. […] En second lieu nous avons affaire à deux esprits, sinon d’essence, du moins de classes extrêmement différentes.

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