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220. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre V : M. Cousin historien et biographe »

Son esprit ressemblait à celui du dix-septième siècle ; il n’a pu s’empêcher d’aimer, d’admirer, de louer uniquement le dix-septième siècle. […] Cette aristocratie, si admirée par M.  […] Il admirera sur parole, et s’en ira disant : « M. 

221. (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Guy de Maupassant »

J’étais conquis à Maupassant ; je lus ce qui avait paru de lui à cette époque, et je l’admirai d’autant plus que je lui devais une réparation et qu’un peu de remords se mêlait à cette sympathie soudaine — et forcée. […] Et c’est pourquoi on peut l’admirer beaucoup sans trouver grand’chose de plus à en dire que ce que j’en ai dit.

222. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — V — Verhaeren, Émile (1855-1916) »

Albert Mockel J’admire en Verhaeren un magique trouveur d’images héroïques, ardentes, supérieures à l’homme et qui pourtant l’expriment. […] Il faut l’admirer simplement, entièrement, sans y chercher des imperfections qui ne sont qu’apparentes, sans s’arrêter à de prétendues tares qu’elle ne saurait ne pas avoir.

223. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre VI. Le charmeur Anatole France » pp. 60-71

Notez qu’il ne limite pas sa curiosité aux sciences historiques et philologiques qu’on pourrait dire qu’il admire, en bon humaniste, pour le charme spécial de leur objet. […] Mais on peut admirer Platon comme Homère.

224. (1898) Essai sur Goethe

Le grand ennemi de sa patrie, qu’il admire, lui a rendu un hommage flatteur. […] Mais il en restait quelque chose : ce parti pris de gaîté qu’admirait tant Johanna Schopenhauer, cette volonté bien arrêtée de jouir de la vie, quoi qu’elle apporte. […] La jeune fille, vive, imaginative, romanesque, admire la Jérusalem délivrée. […] On ne pouvait plus pour le juger, recourir aux communs critères : le vol de son génie l’avait emporté dans des régions où la pensée ne le suivait que pour l’admirer. […] Fervent de poésie populaire ou primitive, épris de simplicité, il admirait Shakespeare, la Bible, Ossian, Homère, le Vicaire de Wakefield.

225. (1910) Variations sur la vie et les livres pp. 5-314

Bussy-Rabutin admirait la première partie de l’ouvrage. […] J’ai cité les vers de Mme Desbordes-Valmore admirés par Paul Verlaine. […] Il admirait un beau paysage lorsque l’apoplexie le foudroya en pleine santé. […] On peut l’admirer encore, gentiment maquillé par Viollet-le-Duc, si je ne me trompe. […] C’était un merveilleux joyau, et les hommes riches ne cessaient de l’admirer.

226. (1924) Souvenirs de la vie littéraire. Nouvelle édition augmentée d’une préface-réponse

On admirait des livres comme Une page d’amour et Le Rêve. […] Aucun écrivain ne fut plus sincèrement admiré ni plus fidèlement aimé. […] Heredia admirait l’homme et le poète en bloc, sans restriction, comme Victor Hugo admirait Shakespeare. […] — Oui », dit Baragnon, qui pourtant admirait Moréas. […] Il sied que je vous admire sans tendresse désormais.

227. (1896) Les idées en marche pp. 1-385

Moins pour le poète que pour qui le comprend ou l’admire. […] Ces récits qu’on admire n’ont qu’une valeur de vanité. […] Qu’admirons-nous surtout dans Voltaire ? […] Ici l’on admire tout d’abord l’honnête homme et le cœur droit. […] Celui qui n’admire ni ne hait peut bien agiter ses membres.

228. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — C — Callon, P.-J.-Édouard »

Callon, bien des intentions nous échappent ; ce poète a certainement ce que les parnassiens ont appelé le don du vers ; la liste de ses rimes complète celle de la Légende des siècles ; son vocabulaire est prodigieux, sa science historique et mythologique semble vaste, sinon toujours de bon aloi, et il admire comme il sied M. de Heredia, à qui son livre est dédié.

229. (1874) Premiers lundis. Tome II « Des jugements sur notre littérature contemporaine à l’étranger. »

Scott a été lu, admiré, aimé, et, si l’on ose dire, compris ici de telle sorte, qu’on n’est pas suspect quand on lui refuse une part de plus. […] Or, depuis qu’il y a des sociétés civilisées, des littératures polies, ces littératures, soit sur le théâtre, soit dans les poésies lyriques, soit dans les autres genres d’imagination, ont vécu sur des exceptions pathétiques, passionnées, criminelles souvent, sur des amours, des séductions, des faiblesses, et les œuvres qu’on admire le plus parmi les hommes sont celles qui ont triomphé dans la forme et l’expression, dans un certain charme qui y respire, dans une certaine moralité qui résulte autant de la beauté de la production que de la conclusion expresse, ou qui même est quelquefois en sens contraire de cette conclusion littérale qu’on y pourrait voir.

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