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1738. (1913) La Fontaine « VIII. Ses fables — conclusions. »

Il a voulu, comme il l’a dit très bien  et quoique la citation soit banale, je ne me refuse pas du tout à la faire  il a voulu faire de la fable : Une ample comédie à cent actes divers Et dont la scène est l’univers.

1739. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre IX. Première partie. De la parole et de la société » pp. 194-242

Ne vaudrait-il pas mieux se reposer dans la croyance d’un premier acte de la volonté divine ?

1740. (1914) L’évolution des genres dans l’histoire de la littérature. Leçons professées à l’École normale supérieure

En voici d’abord un qui date de 1610, et où vous n’aurez pas de peine à reconnaître les termes mêmes dont Boileau, soixante ans plus tard, se servira dans son Art poétique : Quel plus grand disparate peut-il y avoir, dans le sujet que nous traitons, que d’être dans la première scène du premier acte un enfant au maillot et dans la seconde de se présenter la barbe au menton ?… Et que dirai-je de l’observation du temps où se passent et peuvent se passer les actions représentées, si ce n’est que j’ai vu une pièce dont le premier acte se passait en Europe, le second en Asie, tandis que le troisième se terminait en Afrique ? et si elle se composait de quatre actes, le quatrième s’achèverait sans doute en Amérique. […] On sait moins, qu’après deux cent cinquante ans passés sur cette vieille querelle, Sainte-Beuve exprimait le regret que, depuis Chapelain et à son exemple, l’Académie française n’eût pas saisi plus souvent l’occasion de « faire acte de jugement et de sincérité ». […] De même Rousseau, quand il écrit son Émile ou sa Nouvelle Héloïse, qui sont des actes, avant d’être des œuvres ; qui sont des romans, mais aussi des pamphlets ; qui n’ont rien de commun avec la manière désintéressée de l’auteur de Manon Lescaut, ou de Gil Blas, ou de la Princesse de Clèves.

1741. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre IV. L’âge moderne. — Chapitre II. Lord Byron. » pp. 334-423

Voilà donc notre Juan qui se promène ; il se promène en beaucoup d’endroits, et dans tous ces endroits il est jeune ; nous ne le foudroierons point pour cela, la mode en est passée ; les diables verts et leurs cabrioles ne sont plus de mise qu’au cinquième acte de Mozart. […] C’est la comédie éternelle, et il n’y a pas un sentiment qui ne lui fournisse un acte : l’amour d’abord.

1742. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « M. FAURIEL. —  première partie  » pp. 126-268

Cette erreur m’a attiré un acte de bienfaisance de plus de votre part, et vous avez porté votre attention sur tout. […] J’aime d’ailleurs les noms propres : j’ai toujours été bien aise de porter un nom à moi, et je ne saurais vous dire combien de plaisir il me fait que personne ne s’appelle Fauriel, hors mon ami… Pour ce qui regarde ma Violette, j’y renonce dès à présent dans tous les actes publics, mais rien au monde ne m’y fera renoncer dans les cas privés. […] Lorsque l’historien veut résumer en un seul chapitre l’ensemble de cette administration et de ce règne, il a l’intention parfaite de ne juger le monarque que sur des actes positifs, mais il ne l’embrasse peut-être pas suffisamment selon le génie qui l’animait.

1743. (1925) Portraits et souvenirs

Chacun des courts poèmes du célèbre recueil octosyllabique de Gautier est, en son ingéniosité madrigalesque ou son arabesque plastique, un sobre raccourci de pensées et de métaphores.En les écrivant, ne semble-t-il pas que Théophile Gautier faisait, à son insu peut-être, aussi bien acte de théoricien qu’œuvre d’artiste. […] Ces subterfuges ne l’empêchaient pas de souffrir cruellement de l’obligation presque quotidienne où il se trouvait d’interrompre son travail de poète pour faire acte de présence au lycée. […] Quelle détente, en effet, que cette ville de silence et de reflets, le balancement paresseux de ses gondoles, la savante lenteur qui y règle tous les actes de la vie !

1744. (1803) Littérature et critique pp. 133-288

Madame de Staël croit que les dogmes religieux rappelés dans tous les actes de la vie humaine gênent les mouvements de l’âme . […] Le salut de Turenne (on parlait ainsi dans ce temps-là), le salut de Turenne était attaché peut-être à cette grande conférence ; et ne sait-on pas que la dévotion de cet illustre capitaine devint aussi fameuse que sa valeur, et que ses soldats racontaient ses actes de piété comme ses victoires ? […] « On a vu, dit-il, dans ces actes de dévouement, la sueur tomber à grosses gouttes du front de ces compatissants religieux et mouiller ce froc qu’elle a pour toujours rendu sacré, en dépit des sarcasmes de la philosophie.

1745. (1888) Études sur le XIXe siècle

À présent qu’elle peut avoir de graves conséquences pour nous, c’est la ferme intention du ministère d’empêcher que de tels actes se renouvellent50 !  […] Et vous voyez bien que j’avais raison, puisque les Bourbons sont chassés de Sicile… » Il était de ceux qui ne calculent pas leurs actes et n’en savent pas mesurer la portée ; c’est peut-être cela que Massimo d’Azeglio, esprit plus pondéré et, de plus, rompu aux habitudes diplomatiques, appelle de la « faiblesse de caractère ». […] Sous prétexte que nous ne pouvons pas savoir ce qui se passe à l’intérieur de l’homme, que nous ne pouvons connaître de ses passions que les actes qui les manifestent, et point le mécanisme qui les gouverne, certains romanciers s’en tiennent de préférence à l’étude générale des mœurs ; leurs œuvres deviennent alors des sortes de livres d’histoire qui renseignent la postérité sur l’état moyen de la société beaucoup mieux que sur la façon de sentir particulière à leur génération. […] Mais il est de mon devoir de te dire que ce qui, de ma part, pourrait sembler un sacrifice, serait au contraire un pur acte d’égoïsme, tandis qu’en toi la même action prendrait sa source dans un dévouement que je ne mérite pas. » Et son sentiment survit, dans toute sa force, à la séparation devenue nécessaire.

1746. (1859) Cours familier de littérature. VII « XXXIXe entretien. Littérature dramatique de l’Allemagne. Le drame de Faust par Goethe (2e partie) » pp. 161-232

III L’acte qui suit est une puérilité savante et poétique intercalée hors de propos par le poète comme un ballet infernal et vertigineux dans le drame humain.

1747. (1861) Cours familier de littérature. XI « LXIe entretien. Suite de la littérature diplomatique » pp. 5-79

La même tolérance respectueuse fut garantie par les vainqueurs dans toutes les villes grecques chrétiennes de l’empire ; nul ne fut ni persécuté ni contraint pour cause de religion ; les chrétiens furent seulement obligés de respecter eux-mêmes dans leurs actes et dans leurs paroles le culte mahométan.

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