FRERON, [Elie-Catherine] des Académies d’Angers, de Montauban, de Marseille, de Nancy, d’Arras & des Arcades de Rome, né à Quimper en 1719, mort à Paris en 1776.
Lorsque MM. de l’académie voulurent épurer la langue de tous les termes hors d’usage, mademoiselle de Gournai cria beaucoup contre cette réformation.
C’est elle qui fait souvent entrer dans son calcul subtil des éléments que la géométrie de l’Académie ne saurait saisir.
C’est que dans l’instant choisi par Doyen, il a fallu donner l’air de la douleur à la déesse du plaisir ; c’est que les chevaux d’Enée d’origine céleste étaient une proie importante, et qu’il ne fallait pas oublier que Diomede avait recommandé à son écuyer de s’en emparer, s’il sortait victorieux du combat ; c’est qu’après la blessure de Venus, Diomede est tranquille ; c’est que Venus est hors de la scène. etc… Avec tout cela ; excepté Deshays, je ne crois pas qu’il y ait un peintre à l’Académie en état de faire ce tableau.
Pourquoi un barbouilleur du pont notre-dame fera-t-il plus ressemblant qu’un barbouilleur de l’académie ?
Quelle académie, en Europe, mettra sérieusement au concours la question de savoir si l’illuminisme est un développement définitif de l’être mental, ou bien si c’en est une aberration ?
L’homme du dictionnaire qui fit trembler l’Académie, le pamphlétaire d’une si belle rage, qui mordait et rugissait si bien, aurait péri, comme tant de savants, — les maçons de la langue, que la langue qu’ils construisent dévore, — n’était un roman à peine achevé, échappé à sa veine, et qu’il méprisait peut-être quand il le comparait à ses vastes travaux de philologue et de linguiste !
Il en fut de même à l’époque de sa réception à l’Académie française ; j’ai lu ce discours dans lequel il loue en termes magnifiques, en commençant, le nouveau César et la nouvelle impératrice, femme, fille des Césars ; il se refusa seulement à louer le régicide ou à l’amnistier dans la personne de Chénier qu’il avait à remplacer, et à raturer quelques phrases à double sens sur Tacite. […] Je doute que Louis XVIII, à Hartwell, et Charles X, à Londres, eussent considéré comme des professions de foi à leur maison et à leurs malheurs l’éloge classique et cicéronien de la dynastie corse, et de l’impératrice, nièce de Marie-Antoinette, inauguré en pleine Académie par ce Bossuet de seconde dynastie. […] Travail pour l’Académie des inscriptions plus que pour son temps.
Philippe Quinault, né en 1635, entra à l’Académie en 1670. […] Puis vint l’abbé Perrin, qui, après avoir fait représenter plusieurs pièces, obtint en 166S le privilège d’une Académie des Opéras en langue française. […] Racine fut reçu à l’Académie le 12 janvier 1673.
Pour un peu, je voudrais que l’Université tout entière, accompagnée par l’Académie et précédée par le Ministre, fît une démarche auprès de chaque bureau téléphonique, afin que les demoiselles consentissent à ne plus dire : « On vous cause », mais plus modestement : « On vous parle. » Autant, je le sais, prêcher dans le désert. […] De l’Académie de Médecine Je pense que les programmes de l’enseignement secondaire élaborés en 1902 ont eu le tort d’abolir à peu près l’étude du latin dans les lycées et d’affaiblir déplorablement l’étude du français. […] De l’Académie de Médecine Je ne vois aucune relation entre la politique et le désir de maintenir une culture intellectuelle suffisante chez les jeunes gens destinés aux professions libérales.