/ 1285
1183. (1864) Études sur Shakespeare

Le joug de Rome était secoué, la vie monastique abolie. […] Les démêlés de l’Angleterre avec les cours de Rome et de Madrid, quelques conspirations intérieures et les sévérités qu’elles entraînèrent, élevaient successivement, entre les deux partis, de nouveaux motifs d’animosité ; cependant l’intérêt religieux dominait si peu tous les sentiments qu’en 1569 Élisabeth, l’enfant de la réforme, mais précieuse à ses peuples comme le gage du repos et du bonheur public, trouva la plupart de ses sujets catholiques pleins d’ardeur pour l’aider à réprimer la révolte catholique d’une portion du nord de l’Angleterre.

1184. (1940) Quatre études pp. -154

Luttez, le triomphe est proche : l’Italie va reprendre sa place glorieuse au milieu des nations… Voilà ce qu’ils disaient tous : Alessandro Poerio, Goffredo Mameli, qui, cette même année 1849, moururent pour l’unité de leur patrie ; Giuseppe Giusti ; et leurs successeurs, Aleardo Aleardi, Giovanni Prati ; et tant d’autres : autant de poètes, autant de héros qu’il en fallut pour que retentît à la fin, sur le Capitole conquis, l’hymne triomphal de Rome. […] Prometheus Unbound fut écrit parmi les ruines de Rome, désertes et fleuries ; et quand il établit sa demeure au milieu des collines pisanes, leurs retraites à ciel ouvert l’abritèrent lorsqu’il composa The Witch of Atlas, Adonais et Hellas.

1185. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre II. L’Âge classique (1498-1801) — Chapitre III. La Déformation de l’Idéal classique (1720-1801) » pp. 278-387

. — Son Oreste, 1750, et sa Rome sauvée, 1752. — Frédéric lui propose de venir s’établir à Berlin. — Hésitations de Voltaire [Cf.  […] 2º L’Homme et l’Écrivain. — Origine, famille, et première éducation de Beaumarchais ; — ses débuts d’horloger et sa première querelle avec Lepaute, 1753-1755. — Le professeur de harpe de Mesdames de France, filles de Louis XV, 1759. — Ses duels et ses bonnes fortunes. — Il entre en relations avec Pâris-Duverney, — par lequel il se trouve mêlé à toutes sortes d’affaires de finances. — L’aventure d’Espagne, 1764 [Cf. le quatrième Mémoire contre Goëzman, et Goethe, dans son Clavijo]. — Ses débuts littéraires : Eugénie, 1767, et l’Essai sur le genre dramatique sérieux. — L’imitateur malheureux de Sedaine et le fidèle disciple de Diderot. — De la valeur du grand argument de Beaumarchais contre la tragédie classique, « Que me font à moi… les révolutions d’Athènes et de Rome » ; — et que la portée n’en est pas seulement littéraire, mais sociale. — Le second drame de Beaumarchais : Les Deux Amis, 1770.

1186. (1888) Poètes et romanciers

M. de Laprade y développe cette idée que les Romains n’eurent pas de religion autochtone et, par conséquent, pas d’art vraiment original, que le seul culte vraiment romain fut celui de la cité, que le seul art de Rome, c’est le droit. […] La langue qu’il avait à sa disposition était presque entièrement formée à l’image de celle d’Athènes ou de Rome, saturée d’images antiques, encombrée de mythologie.

1187. (1876) Romanciers contemporains

D’autres montagnes de formes variées, les unes imitant dans leurs formes hémisphériques les ballons vosgiens, les autres plantées en murailles droites, çà et là vigoureusement ébréchées, circonscrivent un espace de ciel aussi vaste que celui de la campagne de Rome, mais profondément creusé en coupe, comme si les volcans qui ont labouré cette région eussent été contenus dans un cratère commun d’une dimension fabuleuse. […] Le Puy est en partie dressé sur la base d’un de ces dykes, le rocher Corneille, une des masses homogènes les plus compactes et les plus monumentales qui existent, et dont le sommet, jadis consacré aux dieux de la Gaule, puis à ceux de Rome, porte encore les débris d’une citadelle du moyen âge, et domine les coupoles romanes d’une admirable basilique tirée de son flanc. […] C’est l’isolement de Rome sur son ciel sans bornes qui fait que la grandeur réelle de ses monuments est difficilement appréciable à celui qui en approche. Rome, c’est ici qu’elle devrait être située !

1188. (1892) Les idées morales du temps présent (3e éd.)

Il l’a butiné partout : avec une avidité de collectionneur, il a sucé le fiel et l’absinthe de toutes les littératures, recueillant les aphorismes les plus désolés des sages de l’extrême Orient, des poètes de la Grèce ou de Rome, des mystiques du moyen âge, heureux comme d’une découverte précieuse chaque fois qu’une image brillante des Védas ou une formule précise de Lucrèce lui fournissait un vêtement nouveau pour sa pensée toujours la même. […] Chaque soir, en quelque coin de la terre, la nuit tombe sur un drame qu’il faudrait applaudir à genoux. » Dans sa pensée, il s’agit d’un de ccs drames publics dont les nations sont les protagonistes : c’est le drame interminable — mêlé parfois d’un peu de comédie — qui, depuis plus de mille ans, se joue à Rome, aux pieds du trône pontifical ; c’est celui qui a fixé l’attention du monde sur la double agonie des deux premiers empereurs d’Allemagne ; ou, celui qui ballotte à travers ses péripéties les destinées de l’Asie ou celles de l’Afrique ; et d’autres encore, qui rappellent d’illustres scènes du passé, qui évoquent de grandioses ou tragiques figures. […] Partout d’ailleurs, à Saint-Pétersbourg comme à Rome et comme à Berlin, en tenant compte de la différence des institutions et des caractères nationaux, les mêmes symptômes se retrouvent.

1189. (1861) La Fontaine et ses fables « Deuxième partie — Chapitre I. Les personnages »

Autrefois à Rome, en Grèce, l’homme, à demi exempt des professions et des métiers, sobre, n’ayant besoin que d’un toit et d’un manteau, ayant pour meubles quelques vases de terre, vivait tout entier pour la politique, la pensée et la guerre.

1190. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCIVe entretien. Alfred de Vigny (1re partie) » pp. 225-319

C’est ainsi qu’après Marius, Sylla, Antoine et les proscriptions sanguinaires des triumvirs dans l’île du Reno, auprès de Modène, Rome livra jusqu’à Cicéron au poignard des délateurs, et qu’Horace, Virgile, Ovide, Tibulle et une foule d’autres hommes de génie se hâtèrent autour du trône d’Auguste, pour qu’il n’y eût point de vide dans la gloire romaine, point d’interrègne dans la famille de Romulus.

1191. (1857) Cours familier de littérature. IV « XXIIe entretien. Sur le caractère et les œuvres de Béranger » pp. 253-364

Sans me lasser de vos chaînes, J’invoquai la liberté ; Du nom de Rome et d’Athènes J’effrayais votre gaîté.

1192. (1845) Simples lettres sur l’art dramatique pp. 3-132

Buloz, quel malheur que votre scorpion engourdi ait éprouvé le besoin d’aller réchauffer son venin au soleil de Rome !

/ 1285