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1190. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre V. La littérature et le milieu terrestre et cosmique » pp. 139-154

Faut-il nommer tous les illustres d’alors qui sont nés à Paris ou dans le voisinage ? […] La Fontaine, Racine, la Bruyère viennent au monde dans les alentours ou à Paris même. […] Ces raisons sont diverses : Paris et ses environs, dont l’importance est toujours considérable, paraissent jouer un rôle plus éclatant dans les époques de troubles politiques ; telle contrée a dû, semble-t-il, son éclat éphémère à un séjour de la cour, à l’existence de quelque université prospère ; telle autre s’est trouvée sur la route d’un courant d’idées venant d’un pays étranger : ainsi la Gascogne, à la fin du xvie  siècle, bénéficia de la grandeur de l’Espagne, sa voisine.

1191. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Éloges académiques de M. Pariset, publiés par M. Dubois (d’Amiens). (2 vol. — 1850.) » pp. 392-411

La Révolution, qui le surprit quand il avait vingt ans, coupa sa carrière : il était élève en médecine, il devint soldat ; il redevint élève après la Terreur, et suivit à Paris les cours de toute espèce qui signalèrent la renaissance confuse de cette époque de l’an iii. […] Il avait son parti pris avant de quitter Paris, il croyait à la contagion ; et, dans le récit qu’il a publié de son premier voyage, il a naïvement raconté comment, à peine arrivé à Madrid, il en était déjà à rêver tout un vaste système de lazarets, qui aurait embrassé de son réseau toute l’Europe. […] « Il y en a, dit Pascal, qui masquent toute la nature ; il n’y a point de roi parmi eux, mais un auguste monarque ; point de Paris, mais une capitale du royaume.

1192. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Portalis. Discours et rapports sur le Code civil, — sur le Concordat de 1801, — publiés par son petit-fils — I. » pp. 441-459

On nous dit que, par sa manière de plaider, il fit révolution au barreau, et je me figure, en effet, que ce parlement distingué, mais éloigné comme il était de la capitale, avait conservé beaucoup de ses formes antiques et surannées, de celles dont on avait vu le jeune d’Aguesseau s’affranchir en son temps en portant la parole au parquet de Paris. […] Louis XVI, après avoir rendu aux grands corps judiciaires et aux compagnies souveraines leur pouvoir de résistance, s’en repentait, et laissait son ministère essayer de les briser de nouveau ; le garde des Sceaux Lamoignon imposait militairement, le 8 mai 1788, les édits qui renversaient par toute la France la vieille magistrature, restreignaient les ressorts des parlements, établissaient des circonscriptions nouvelles, multipliaient les tribunaux, et constituaient à Paris une cour plénière à laquelle tout ressortissait. […] Portalis, qui était depuis plusieurs mois dans l’une des prisons de Paris, en sortit après le 9 Thermidor.

1193. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « La Fontaine. » pp. 518-536

Quelques livres de piété que lui prêta un chanoine de Soissons lui firent croire d’abord qu’il avait du goût pour l’état ecclésiastique et pour la retraite : il fut reçu à l’institution de l’Oratoire le 27 avril 1641 et envoyé à Paris au séminaire de Saint-Magloire. […] Un parent de Mme de La Fontaine, Jannart, qui était substitut de Fouquet dans la charge de procureur général au parlement de Paris, eut occasion de recommander le poète à ce surintendant spirituel et ami généreux des lettres. La Fontaine vint à Paris, plut à Fouquet, bon juge de l’esprit, et le voilà transporté tout d’un coup au milieu de la société la plus brillante, devenu le poète ordinaire des merveilles et des magnificences de Vaux.

1194. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Fervaques et Bachaumont(1) » pp. 219-245

Arsène Houssaye savait très bien… ce qu’il savait : le Jockey-Club, le demi-monde, les salons de la princesse Mathilde, le Café anglais, le champ de courses, la langue verte, la langue rose, toutes les langues de Paris, du Paris-feuilleton ! […] Donc, cette cocotte à blason, qui se laisse mener, comme toutes ces filles-là, par sa femme de chambre (son habilleuse) et par son coiffeur, prend pour de l’argent comme amant son beau-frère, qu’elle vole à sa sœur, et, maîtresse impure d’un cabotin, devenu communard, finit par se marier à un Prussien, pendant que Paris flambe encore ! […] C’est d’une réalité dont pourront s’inspirer les Walter Scott de l’avenir, qui voudront peindre les horreurs de Paris insurgé, comme Walter Scott a peint les horreurs de Liège révoltée.

1195. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre XIII : De la méthode »

Chapitre XIII : De la méthode Il y a encore à Paris des philosophes qui vivent dans une chambre. […] Il habite rue Bretonvilliers, à la pointe extrême de l’île Saint-Louis ; c’est la plus belle vue de Paris. […] J’étais comme un voyageur placé sur le haut d’une montagne ; de loin il voit une tache grise et dit : « C’est Paris » ; le nom correspond à un fait ; mais le fait traduit le nom incomplètement.

1196. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — A — article » p. 155

Arnaud, [Antoine] Avocat-Général de la Reine Catherine de Médicis, né à Paris en 1560, mort en 1619.

1197. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — A — article » p. 189

Autreau, [Jacques] mort à Paris, la patrie, en 1745, dans un âge fort avancé.

1198. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » p. 201

Banier, [Antoine] de l’Académie des Inscriptions & Belles-Lettres, né à Clermont en Auvergne, mort à Paris en 1741, âgé de 69 ans.

1199. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » p. 343

Bougainville, [Jean-Pierre de] Secrétaire de l’Académie des Inscriptions, & Membre de l’Académie Françoise, né à Paris en 1722, mort en 1763.

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