Il prit en apparence le succès pour un dogme ; il oublia que la moralité est la première condition des actes publics ; il crut aux deux morales, la petite et la grande ; comme Mirabeau, son élève et son égal, il matérialise la politique en la réduisant à l’habileté, au lieu de la spiritualiser en l’élevant à la dignité de vertu : mais, à cette faute près, faute punie par la mauvaise odeur de son nom, il fut honnête homme ; il fut même chrétien dans sa foi et dans ses œuvres ; il fut en même temps le plus parfait artiste en ambition que le monde moderne ait jamais eu à étudier pour connaître les hommes et les choses ; son malheur fut d’être artiste, et de donner dans le même style et avec le même visage des leçons de tyrannie et des leçons de liberté. […] Nous allons l’étudier avec vous dans son histoire récente ; nous allons conjecturer les conseils pratiques que lui donnerait aujourd’hui, s’il pouvait revivre, le plus ferme esprit politique, le plus sain appréciateur des réalités dans les choses, le plus hardi contempteur des chimères, que l’Italie ancienne ou moderne ait jamais produit, son premier patriote enfin.
J’étais revenu le matin, à midi, le soir, étudier les différents effets des heures du jour sur cette statue du Génie de la Mort. […] LXIX Vous qui ne pouvez pas aller admirer ce génie sur place, lisez et relisez ces pages, et que le jeune auteur de ce livre retourne en paix dans sa solitude paternelle de Saint-Lupicin, après avoir allumé en nous le feu de l’enthousiasme pour ce beau lapidaire, puis qu’il nous prépare en silence à ces leçons sur le beau du dessin et de la couleur étudiés dans ces grands poètes du pinceau, Michel-Ange, le Titien et Raphaël.
Étudier le mal à l’amiable, le constater, puis le guérir : c’est à cela que nous la convions. […] et qu’avant d’énoncer sa théorie du progrès sans limites, il étudie profondément la force des choses, la loi de la nature, incommutable comme la nature elle-même.
Les nouveaux facteurs que l’on étudierait sont des formes ou des produits de l’instinct social, de l’âme sociale telle que je l’ai comprise ici. […] J’ai tâché, il y a déjà longtemps, d’étudier de ce point de vue les réalités de la morale dans des articles publiés par la Revue philosophique, sur l’attente et le devoir, le devoir et l’obligation morale, la responsabilité et la sanction.
Mais ces temples me plaisaient ; je n’avais pas étudié ton art divin ; j’y trouvais Dieu. […] On est quitte envers elle quand on l’a soigneusement roulée dans le linceul de pourpre où dorment les dieux morts. » II Au fond, quand je m’étudie, j’ai en effet très peu changé ; le sort m’avait en quelque sorte rivé dès l’enfance à la fonction que je devais accomplir.
Non pas, par exemple, en sacrifiant les compositeurs français, en leur prenant leurs trop rares théâtres, mais en en élevant un à Paris où chacun viendra étudier les chefs-d’œuvre d’un homme que de prétendus admirateurs vont rendre suspect. […] Ayant le projet de monter Lohengrin en 1884, il partit à Vienne pour étudier les productions présentées et réfléchir à la meilleure façon de le représenter à Paris.
Le déterminisme est-il complet s’il n’étudie pas l’influence de cette idée, qui, en fait, existe dans la conscience humaine ? […] Jusqu’à quel point enfin est-elle concevable pour la philosophie générale, qui étudie les principes les plus élevés de la connaissance et de l’existence ?
Elle redit sous des formules plus étudiées, avec des expressions plus littéraires, mais elle ne fait que redire les ironiques petites chamaillades, le tendre ferraillement d’esprit de ces moments-là, — en un mot le fraternel duel à huis clos de l’Expérience et de l’Illusion. […] Et ce petit acte appelé par nous : Incroyables et Merveilleuses, c’était vraiment une jolie mise en scène du temps étudié par nous, au milieu du touchant épisode d’un divorce.
L’Art en Grèce étudie une époque primitive où l’influence du milieu social était en effet prépondérante ; ce livre ne cadre plus guère cependant avec la statuaire réaliste que l’on a découverte dans les fouilles d’Olympie. […] Il faudra faire pour chaque auteur et artiste une enquête rétrospective auprès des critiques, des journalistes du temps pour connaître sa popularité ; il faudra savoir le prix de vente pour les tableaux, le nombre de représentations pour les pièces, le nombre d’éditions pour les livres, les pensions, les droits alloués à l’auteur ; il faudra refaire ce travail tout le long de l’existence de l’œuvre afin de connaître les phases de sa gloire, et en étudier la diffusion dans les pays étrangersea.
Chateaubriand habitait depuis 1793 l’Angleterre et étudiait sa littérature, quoi d’étonnant que son premier roman porte la trace de ses lectures : la mythologie des Natchez est tirée du Paradis perdu de Milton, qu’il traduisit. […] Une œuvre littéraire, alors même qu’elle n’aurait aucune valeur artistique, acquiert une haute valeur historique, du moment que le succès l’a consacrée ; le critique matérialiste peut l’étudier avec la certitude de saisir sur le vif les impressions et les opinions des contemporains.