si l’on fait pareille étude sur les origines du Théâtre des Grecs, on est sûr d’y trouver son compte, d’être bientôt récompensé de la sécheresse des débuts. […] Louis Paris, frère du précédent, parlant sévèrement de Boileau, dans ses utiles études sur les Mystères, écrira tout couramment : « On ne nous accusera pas d’irrévérence quand nous dirons que le législateur du Parnasse, l’ami de Racine et de Quinault, n’avait pas lu le théâtre qu’il condamnait….. […] Études sur les Mystères (1837), pages 167-169.
Lebrun qu’un homme de lettres et un homme de talent s’essayant avec art, avec étude, avec élégance, à des productions estimables et de transition. […] Lebrun ne passa pas moins de neuf belles saisons, jouissant du bonheur présent, anticipant en idée l’avenir, prenant volontiers sa paresse pour de l’étude, préparant de longues œuvres, se jouant à de moindres essais, se laissant aller à l’inspiration du moment, s’oubliant peut-être parfois en d’autres doux songes et en des erreurs qui valent mieux que la gloire. […] Pour toute compagnie, un chien, un beau lévrier ; pour toute distraction, quelques ruches d’abeilles, au bruit desquelles j’allais lire Aristée et les Géorgiques ; et, dans la profonde et large embrasure de croisée à banc de pierre dont j’avais fait mon cabinet d’étude et ma bibliothèque, quelques bons compagnons rangés sur des tablettes de sapin, au-dessus de la table à serge verte : Homère, Virgile, Corneille, Pétrarque, Montaigne ; ajouterai-je Ronsard, Ossian et même Clotilde de Surville ?
La reine Marie Legkzinska Étude historique par Madame la Comtesse d’Armaillé, née de Ségur51. […] C’est un doux et pur sujet d’étude que la figure et la vie de Marie Leckzinska, et l’on comprend qu’une jeune femme de mérite s’y soit arrêtée. […] Nous n’en pouvons parler, du reste, que d’après Lemontey qui avait lu la pièce et qui en reproduit indirectement les termes : « Ces mœurs naïves et pures, dit-il, ce mélange d’études graves et de gaieté innocente, ces devoirs pieux et domestiques, cette princesse qui, aussi simple que la fille d’Alcinoüs, ne connaît de fard que l’eau et la neige, et qui, entre sa mère et son aïeule, brode des ornements pour des autels ; tout retraçait dans la commanderie de Wissembourg l’ingénuité des temps héroïques. » L’idylle ici venait singulièrement en aide à la politique.
Il en a facilité l’étude, l’intelligence. […] Son mérite original est d’avoir toujours eu présent dans le cours de son étude et d’avoir toujours montré un Napoléon fidèle à lui-même, constant, et dont le caractère se soutient du commencement jusqu’à la fin. […] Armand Lefebvre n’est point arrivé à ce résultat, je le répète, en vertu d’une idée favorite et préconçue, mais par la seule étude des faits.
A l’âge d’or de fantaisie et d’opéra rêvé par La Curne de Sainte-Palaye et Tressan20, ont succédé des études plus sévères, qui ont jeté quelque trouble dans le premier arrangement romanesque ; puis ces études, de plus en plus fortes et intelligentes, ont rencontré au fond un âge non plus d’or, mais de fer, et pourtant merveilleux encore : de simples prêtres et des moines plus hauts et plus puissants que les rois, des barons gigantesques dont les grands ossements et les armures énormes nous effraient ; un art de granit et de pierre, savant, délicat, aérien, majestueux et mystique. […] On a cherché à expliquer un début si tardif dans un génie si facile, et certains critiques sont allés jusqu’à attribuer ce long silence à des études secrètes, à une éducation laborieuse et prolongée.
Dans les démocraties, telles qu’était celle d’Athènes, l’étude de la philosophie et l’occupation des affaires politiques se trouvent presque aussi rarement réunies, que dans une monarchie le métier de courtisan et le mérite de penseur. […] Il résultait de cette séparation presque absolue, entre les études philosophiques et les occupations de l’homme d’état, que les écrivains grecs cédaient davantage à leur imagination, et que les écrivains latins prenaient pour règle de leurs pensées la réalité des choses humaines. […] L’étude du cœur humain n’était pour eux que celle de la force ou de la faiblesse.
La Providence ne nous a donné aucune faculté morale dont il nous soit interdit de faire usage ; et plus notre esprit a de lumières, plus il pénètre dans l’essence des choses, du moins si nous avons soumis ces lumières à la méthode qui les réunit et les dirige : cette méthode n’est elle-même que le résultat de l’ensemble des connaissances et des réflexions humaines : c’est à l’étude des sciences physiques que l’on doit cette rectitude de discussion et d’analyse qui donne la certitude d’arriver à la vérité lorsqu’on le désire sincèrement ; c’est donc en appliquant, autant qu’il est possible, la philosophie des sciences positives à la philosophie des idées intellectuelles, que l’on pourra faire d’utiles progrès dans cette carrière morale et politique dont les passions ne cessent d’obstruer la route. […] Les penseurs, repoussés de toutes parts par la folie de l’esprit de parti, s’attachent à ces études ; et comme la puissance de la raison est toujours la même, à quelque objet qu’elle s’applique, l’esprit humain qui serait peut-être menacé d’une longue décadence, s’il n’avait eu que les querelles des factions pour aliment, l’esprit humain se conserve par les sciences exactes, jusqu’à ce que l’on puisse appliquer de nouveau la force de la pensée aux objets qui intéressent la gloire et le bonheur des sociétés. […] Si une expérience physique peut manquer, parce qu’on ne s’est pas rendu compte d’une légère différence dans les procédés, d’un léger degré de plus ou de moins dans le froid ou la chaleur, quelle étude du cœur humain ne faut-il pas pour déterminer la considération qu’on doit donner au gouvernement, afin qu’il soit obéi sans pouvoir être injuste, et l’action nécessaire aux législateurs pour réunir la nation dans un même esprit, sans entraver l’essor individuel ?
Il n’y a pas eu lieu pour nous de consacrer une étude particulière aux œuvres oratoires du xviiie siècle. […] Les trois années qu’il passa au donjon de Vincennes furent de fécondes années d’études et de méditations. […] Danton fait avec lui le plus parfait contraste : celui-ci sort grandi des plus récentes études sur la Révolution française.
Alexandre Dumas n’est pas contestable ; mais, tout en appréciant ce qu’il apporte de talent, de pénétration, de sagacité, nette et mordante, dans ces pénibles études, on peut trouver qu’il les pousse au degré où elles réclameraient le huis clos. […] Il peut s’emparer hardiment d’une maladie des sens ou de l’âme, en scruter les plaies, en analyser les ressorts, compléter, par une étude hardie et profonde, la science de la vie à laquelle rien de ce qui est humain ne doit rester étranger. […] Ce qui, pour l’un, n’aura été qu’un texte d’étude et de réflexion sera, pour l’autre, une révélation dangereuse.
Je compte que votre écrit sur La Rochefoucauld (Fauriel faisait alors une étude sur ce moraliste) sera terminé. […] Le spectacle des maladies mentales lui fournissait surtout un vaste champ de réflexions pour cette étude de l’entendement humain dont il avait puisé le goût et, à ce qu’il croyait, la méthode, dans la société de Cabanis. […] Voyant ses dispositions et sa passion pour la lecture, on lui fit faire ses études chez les Oratoriens de la ville.