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43. (1880) Goethe et Diderot « Introduction »

L’auteur de ce livre est arrivé de l’étude sur Gœthe à l’étude sur Diderot, qui l’a complétée… Seulement, tout d’abord, il n’a pensé qu’à Gœthe, — à cette immense personnalité de Gœthe, qui remplit jusqu’aux bords le xixe  siècle et bouche tous les horizons de la pensée moderne de son insupportable ubiquité. […] Il est vrai qu’il s’agissait encore d’une victoire de l’Allemagne sur la France, de sorte que, littéraire ou non, cette étude sur Gœthe va paraître une vengeance toujours. […] Gœthe, qui a remplacé l’inspiration par l’étude, la combinaison et le remaniement perpétuel, doit être naturellement le Dieu des secs et des pédants. […] Un jour, l’auteur de l’étude que voici — à propos du livre d’Eckermann qui venait de paraître — risqua sur Gœthe un premier mot dont ce livre sera le second. […] Franchement, l’auteur de cette étude ne le croit pas.

44. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Le journal de Casaubon » pp. 385-404

Charles Nisard, et je ne viens pas refaire une étude qui a été bien faite80. […] Mais ce n’était qu’un premier pas : de Thou estimait n’avoir rien fait pour un homme de cette valeur, s’il ne le plaçait au foyer des études et en vue de tous, à Paris, et il s’aida pour cela d’un de ses amis, M. de Vic, qui attira Casaubon à Lyon, et de là, sur l’ordre du roi, l’amena à la Cour. […] Mes prières, Sénèque et autres études : après le dîner, ma leçon, le reste à l’ordinaire. […] Les devoirs de famille sont aussi de grands ennemis de l’étude : de ceux-ci, il n’ose se plaindre ; il est l’homme des devoirs et des tendresses. […] Ce jour-là les études ont tort, ce jour-là et les jours suivants ; et pendant bien du temps encore, l’image de cette aimable et gentille petite créature viendra passer et repasser devant les yeux paternels, et se placer entre lui et son Athénée, qu’il a rouvert. — Que sera-ce quand il perdra par la suite une autre de ses filles, sa bien-aimée Philippe, âgée de dix-huit ans et demi ?

45. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « HISTOIRE de SAINTE ÉLISABETH DE HONGRIE par m. de montalembert  » pp. 423-443

Ce n’est pas une étude morte et purement savante, que celle à laquelle notre époque s’est vouée. Elle a de toutes choses l’étude colorée et vivifiée, l’intelligence et l’amour. […] L’étude, qui vient à l’appui, a pu vérifier pour lui cette opinion, mais elle n’a pas contribué seule à la faire naître. […] J’aimerais assez, si c’était possible, qu’on fît pour l’étude de l’histoire ce que Descartes a tenté de faire pour l’étude de soi-même, table rase de ses opinions antérieures. […] De tels écrits, qui ne sont pas seulement des œuvres d’étude et d’érudition poétique, mais des prières et des actes de piété, portent avec eux leur récompense.

46. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Œuvres françaises de Joachim Du Bellay. [I] »

Les études sur l’ancienne poésie française ont fait de grands progrès depuis trente et quarante ans. […] Dans une étude du Développement de la Tragédie en France (1862), M.  […] Toutes ces études convergent à vue d’œil, se croisent et se rejoignent de manière à ne laisser rien échapper. […] Il m’est impossible toutefois de ne pas remarquer l’exagération qui s’attache à ces Études ou monographies, comme on dit aujourd’hui. […] Berthelin, d’une cinquantaine de pages, s’intitule : Étude sur Amadis Jamyn : son Temps, sa Vie, ses OEuvres.

47. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre III. Le naturalisme, 1850-1890 — Chapitre V. Le roman »

Seulement, l’observation directe étant impossible ici, il y a suppléé par l’étude des documents qui permettaient de reconstituer la réalité disparue. […] Il semblerait que l’objet principal du romancier devrait être l’étude de l’individu en qui se continue la névrose héréditaire : mais pas du tout. […] Mais il n’a point de goût, ni d’aptitude aux fines études psychologiques. […] Doumie, Portraits d’écrivains ; Larroumet, Nouvelles Études de litt. et d’art. […] Autres ouvrages : Essais de psychologie contemporaine, 2 séries, 1883-85 ; Études et portraits, 2 vol., 1888 ; Sensations d’Italie, 1891.

48. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Nisard » pp. 81-110

Nisard I Études de critique littéraire ; Études de littérature et d’histoire [I-IV]. […] Nisard qui, dans ses Études de critique, en ait prononcé un sur le grand poète. […] Étude de nuances digne de madame de Staël, et dans laquelle l’aperçu se montre à chaque mot, mais en pointes de lumière comme cette poudre du diamant qu’on fait monter en étincelles. […] Nisard et madame de Staël, si elle avait, comme lui, fait cette étude. […] Mais ce qui résulte de cette étude piquante, ingénieuse et profonde, c’est un Byron qui n’est ni celui d’un corsaire comme M. 

49. (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — Deuxième cours des études d’une Université » pp. 489-494

Deuxième cours des études d’une Université (suite de la faculté des arts.) […] Les leçons sur les sciences suffisent lorsqu’elles ont indiqué au talent naturel l’objet particulier qui deviendra l’étude et l’exercice particulier du reste de la vie. […] Je crois qu’il faudrait commencer l’étude de l’histoire par celle de sa nation, et celle-ci ainsi que toutes les autres, par les temps les plus voisins en remontant jusqu’aux siècles de la fable, ou la mythologie. […] Je désirerais qu’on diminuât la sécheresse de l’étude du globe par quelques détails sur les religions, les lois, les mœurs, les usages bizarres, les productions naturelles et les ouvrages des arts. […] Il y a la géographie ancienne et la géographie moderne : il n’en faut point faire des études séparées : il en coûterait si peu pour joindre au nom d’une ville ou d’une rivière celui qu’elle portait autrefois.

50. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « La Réforme sociale en France déduite de l’observation comparée des peuples européens, par M. Le Play, Conseiller d’État. »

On prendra idée de la masse de notions précises ainsi amassées par lui et passées ensuite au creuset, pour ainsi dire, de son rigoureux esprit, en sachant que depuis 1829 jusqu’en 1853, c’est-à-dire pendant vingt-quatre ans, il fit un voyage de six mois chaque année, et un voyage d’étude, non une tournée de plaisir. […] Mais ceci sort tout à fait de notre appréciation et de notre portée : ce qui y rentre davantage, c’est l’étude morale et sociale qu’il ne tarda pas à joindre à celle des procédés techniques et qu’il mena bientôt parallèlement avec le même zèle. […] Et c’est ainsi que la partie morale et sociale, menée de front avec l’étude scientifique et technique, prenait insensiblement le dessus dans son esprit. […] Il avait passé de l’étude des métaux à celle des hommes ; il passait maintenant de celle-ci au traitement des sociétés : il se préparait à aborder résolument les questions de réforme. […] Les Ouvriers des Deux Mondes, Études sur les travaux, la vie domestique et la condition morale des populations ouvrières des diverses contrées et sur les rapports qui les unissent aux autres classes , publiées par la Société internationale des Études pratiques d’économie sociale.

51. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre III. Le naturalisme, 1850-1890 — Chapitre II. La critique »

Il donne ses études sur les individus pour une « série d’expériences » qui forment « un long cours de physiologie morale ». […] l’Essai sur Tite-Live (1856), mais surtout l’Histoire de la littérature anglaise (1863) et les études sur la Philosophie de l’art (1865-1860), voilà les maîtresses pièces de la critique de Taine. Cette critique procède de sa philosophie : elle en fait même partie intégrante ; toutes les études littéraires de Taine sont des « observations » de psychologie scientifique. […] Par l’étude du métier et de la technique, il réintègre dans la critique ce que Taine en éliminait trop, l’originalité de l’individu. […] Alexandre Vinet (1797-1847) professa à Bâle, puis à Lausanne. — Éditions : Histoire de la litt. fr. au xviiie s., 2 vol. in-8, 1853 ; Études sur B.

52. (1902) L’observation médicale chez les écrivains naturalistes « Introduction »

Tout cela est encore histoire des lettres, et le serait strictement resté malgré les incursions médicales les plus avancées6, si les nouveaux savants, fiers du titre arrogé, n’en avaient immédiatement tiré les conclusions suivantes : « Aujourd’hui que le roman s’élargit et grandit, qu’il commence à être la grande forme sérieuse, passionnée, vivante de l’étude littéraire et de l’enquête sociale, qu’il devient par l’analyse et la recherche psychologique l’histoire morale contemporaine, aujourd’hui que le roman s’est imposé les études et les devoirs de la science, il peut en revendiquer les libertés et les franchises » 7, et treize ans plus tard, Edmond de Goncourt insistait encore : « Ces libertés et ces franchises, je viens seul, et une dernière fois peut-être, les réclamer hautement et bravement pour ce nouveau livre écrit dans le même sentiment de curiosité intellectuelle et de commisération pour, les misères humaines » 8. Il va nous suffire, pour justifier notre actuelle étude, de renverser presque symétriquement les termes. […] ⁂ Notre étude pivotera tout entière autour du document humain (pathologique) et comprendra l’analyse : 1° Des qualités nécessaires à la recherche de ce document humain. […] Nous n’avons donc point voulu faire de cette étude un répertoire médical de l’école naturaliste et prétendre en détailler — à titre d’anecdotes — les innombrables recettes.

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