Cependant on y trouve un morceau d’un ton très différent, et où l’orateur, sans citations, sans idées étrangères, ne marche appuyé que sur lui-même, et il faut convenir que sa démarche n’en est pas moins ferme. […] Accessible aux étrangers, sensible aux prières de ceux qui l’emploient, jaloux de plaire aux meilleurs citoyens, juste avec tous, il s’occupe également de tous les intérêts. […] Tous, à l’abri de l’ennemi domestique et étranger, vivront dans une paix profonde, adorant leur souverain, qui est pour eux l’auteur de tant de biens, remerciant les dieux, et invoquant sur lui les faveurs célestes.
Étrangère au milieu du peuple qu’elle gouvernait, elle se passionnait pour les grands hommes de tous les pays, et était assez indifférente sur le sien. […] Ajoutez que, dans les temps dont nous parlons, la plupart des écrivains étaient étrangers à leur pays et à leur siècle. […] Il aura aisément des passions et des idées dans sa langue naturelle, qui, faite pour lui, correspond avec souplesse à tous ses mouvements : mais la langue étrangère résistera à tout, et dénaturera tout ce qu’il voudra lui confier.
— Qu’une inscription dans une langue étrangère, copiée par un scribe qui ne la comprend pas et qui a laborieusement imité les caractères inintelligibles pour lui, est misérable, gauche et forcée ! C’est ainsi que certains paysages ne sont que des copies correctes d’un original écrit dans une langue étrangère. — L’artiste initié au secret divin de l’art entend la voix de la nature qui raconte ses mystères infinis par les arbres, par les plantes, par les fleurs, par les eaux et par les montagnes.
Cette place ne sera jamais, je pense, celle des écrivains classiques dignes d’être proposés comme modèles, sans restriction, aux étrangers et aux jeunes esprits dont le goût n’est pas encore entièrement formé. […] Il est étranger à tout ce que l’avenir prépare.
La mort de Jésus paraît du reste avoir été tout à fait étrangère à ces deux destitutions 1221. […] Matthieu, ou plutôt son interpolateur, a ici donné un tour moins satisfaisant à la tradition, afin d’y rattacher la circonstance d’un cimetière pour les étrangers, qui se trouvait près de là.
Il est assez remarquable que ces critiques sans ménagement pour l’Hôtel de Rambouillet, et qui s’accordent à lui imputer le mauvais goût et les mœurs hypocrites d’une partie du siècle de Louis XIV, font cependant concourir, par une contradiction bizarre, plusieurs causes étrangères au règne de ces deux calamités. […] Dans ces différentes suppositions, l’hôtel de Rambouillet n’aurait eu que le tort de développer et de répandre l’esprit dont il aurait été infecté par des influences étrangères.
De quelques poèmes français et étrangers. […] Nous placerons dans ce chapitre, entre le Paradis perdu et la Henriade, quelques poèmes français et étrangers dont nous n’avons qu’un mot à dire.
Ainsi, dans plusieurs lettres au marquis de Monti, dans le duché d’Urbin, il se plaint de ne pouvoir garder un serviteur sûr autour de lui, et il conjure le marquis de Monti de lui envoyer un de ses vassaux pour domestique ; il ajoute que, pour prévenir toute pensée de trahison dans ce serviteur étranger, il fallait préalablement l’avertir, au nom du duc d’Urbin son souverain, qu’il serait puni de mort s’il trahit jamais le poète à qui on l’adresse. […] Alors celui-ci, se tournant vers moi, me dit : Noble étranger, où allez-vous, je vous prie ? […] Quoiqu’il ait passé la plus grande partie de sa vie à la campagne, cependant il n’est pas tout à fait étranger aux habitudes du monde et des cours ; il a un frère qui est depuis longtemps à la cour du pape ; il est l’ami du cardinal Vercelli, dont le rare mérite est en grande estime dans ce pays. […] Celui-ci cessa aussitôt ses questions, et dit : Quel qu’il soit, il est le bienvenu dans une maison où l’on aime à honorer et à secourir les étrangers. […] En ma qualité d’étranger on m’avait réservé la place d’honneur.
Il écarte les accessoires étrangers à l’action, et tous ces incidents minutieux, importuns, qui entravent dans la vie réelle le cours des grands événements, afin de concentrer toute l’attention des spectateurs sur le dénouement où il précipite le drame. […] Quand donc je dis qu’Aristophane a affranchi son théâtre de toute contrainte de la raison, je n’entends parler que de cette raison étrangère à l’art, qui prétend substituer les pesantes allures de la prose au vol de l’imagination, et introduire les convenances et les gênes de la logique vulgaire dans la cité céleste de la poésie. […] Mais si une petite cité voisine avait choisi pour elle les institutions parfaites de la République, et que sa conduite fut restée conforme à cet idéal supérieur, quels n’auraient pas été à son aspect les sentiments de ces philosophes étrangers qui voyageaient par toute la terre pour trouver un modèle de législation ? […] Ne me sera-t-il pas permis, dans le voyage philosophique que je fais à travers les littératures étrangères, de mettre au premier rang ce poète, et de proposer son idéal à nos Allemands, qui cherchent, sans L’avoir encore trouvée, leur comédie nationale29 ? […] Au moment où les étrangers se disposent, en dépit du désespoir de Bombance, à manger le palais, le roi s’avance au bruit de la symphonie : Que chacun se retire et qu’aucun n’entre ici.
Garde-toi de cette forêt où t’attend la mort : mais souviens-toi, jeune étranger, souviens-toi d’Agandecca. […] « Quitte, lui dis-je, quitte l’Océan, étranger porté sur les tempêtes. […] Nous arrivâmes à la demeure de Branno, l’ami des étrangers. « De quel lieu, dit-il, viennent ces armes étrangères ? […] Étranger, suis-moi, et viens partager mes fêtes ; viens poursuivre les daims de mes déserts.