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482. (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Chapitre III. Contre-épreuve fournie par l’examen de la littérature italienne » pp. 155-182

L’Église romaine succéda à l’Empire. Or, sans toucher à la question religieuse, et tout en reconnaissant que l’Église catholique est un monument grandiose de l’esprit humain, il faut bien établir ce fait, sine ira et studio : la Papauté temporelle, à Rome, c’était la négation de la nation italienne.

483. (1925) Feux tournants. Nouveaux portraits contemporains

Qu’il a de quoi dérouter la critique, et surprendre son église ! […] Léon Bérard que l’obligation d’apprendre le latin, emblème d’une aristocratie désuète, apanage d’une Église toujours agressive. […] Ce qui doit sembler le plus drôle à un Français, ce sont les deux Églises d’Écosse et d’Angleterre qui se disputent en attendant le dîner tandis que l’Église romaine lit son bréviaire, plus sûre d’elle-même. […] L’Église d’Angleterre disposant d’une voiture de forains et vendant du chocolat « au repos », l’Église d’Écosse s’empresse de montrer les étoiles aux soldats avec un télescope. […] Élevée, en 1921, contre le chevet de l’église Saint-Jean dont l’abside fut détruite en 1811.

484. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Bataille, Henry (1872-1922) »

Cela a l’air d’être né ainsi, tout fait, un soir, sur des lèvres, près du cimetière et de l’église d’un village de Bretagne, parmi l’odeur âcre des ajoncs écrasés, au son des cloches tristes, sous les yeux surpris des filles aux coiffes blanches.

485. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre troisième. Suite de la Poésie dans ses rapports avec les hommes. Passions. — Chapitre II. Amour passionné. — Didon. »

Il est si vrai que le christianisme jette une éclatante lumière dans l’abîme de nos passions, que ce sont les orateurs de l’Église qui ont peint les désordres du cœur humain avec le plus de force et de vivacité.

486. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 28, du temps où les poëmes et les tableaux sont apprétiez à leur juste valeur » pp. 389-394

Un peintre qui peint des coupoles et des voûtes d’église, ou qui fait de grands tableaux destinez pour être placez dans tous les lieux où les hommes ont coutume de se rassembler, est plûtôt connu pour ce qu’il est, que le peintre qui travaille à des tableaux de chevalet destinez pour être renfermez dans les appartemens des particuliers.

487. (1864) Corneille, Shakespeare et Goethe : étude sur l’influence anglo-germanique en France au XIXe siècle pp. -311

J’ai renoncé aux abstractions, aux idées et aux principes, surtout maintenant que l’on attaque, avec un mauvais reste de la philosophie du xvie  siècle, le pouvoir temporel du pape, c’est-à-dire l’indépendance de l’Église, la seule arche de salut du spiritualisme, la seule barrière que nous puissions opposer de nos jours à l’envahissement de la matière. […] Il s’agissait de trouver une route honorable entre les deux despotismes au milieu desquels oscillait encore la France : entre le matérialisme et l’ultramontanisme — c’est-à-dire entre le despotisme tel que l’empire l’avait exercé, et celui que la Restauration cherchait à faire prévaloir, de concert avec l’Église catholique. […] Autour de lui, toute la semaine il ne voit, même dans la nature qui l’entoure, que la terne atmosphère du labeur quotidien, et il attend le dimanche pour aller à l’église entendre parler un peu des choses divines, des miracles, de la passion de J. 

488. (1900) La vie et les livres. Cinquième série pp. 1-352

Il fut, avec Montalembert, contre des démolisseurs ineptes, le défenseur de l’église de Vézelay. […] Alors, j’ai donné au sacristain l’ordre de fermer l’église. […] L’Église ne périra pas. […] Quelle magnifique église ! […] Des églises superbes !

489. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Madame Desbordes-Valmore. »

Née à la porte d’un cimetière, au pied d’une église dont on allait briser les saints, mes premiers amis solitaires ont été ces statues couchées dans l’herbe des tombes. […] La religion et ses ministres divins se penchent sur les blessés pour les bénir, — sur les morts pour envier leur martyre… « Ôte ton chapeau à mon intention en passant devant l’église Notre-Dame, et mets sur ses pieds les premières fleurs de carême que tu trouveras. » Cependant les conséquences ne tardent pas à se faire sentir. […] Bret, que les militaires vainqueurs aient pu faire une froide hécatombe des trente ou quarante ouvriers qui s’étaient réfugiés dans l’église de Saint-Bonaventure, et criaient à genoux : « Grâce !

490. (1911) Enquête sur la question du latin (Les Marges)

J’ai entendu un lettré distingué de notre Sorbonne invoquer cet argument contre l’étude du latin qu’il fallait, à son avis, détruire le prestige d’une langue qui est celle de l’Église romaine ! […] Steeg lui-même, nourri de bonnes lettres anciennes, comme le fondateur de son église, Jean Calvin, l’auteur de l’Institutio christianæ religionis… Non, en conscience, en toute liberté d’esprit, je ne crois à l’influence du latin sur la politique. […] — Serait-ce que le latin fut longtemps la langue universelle et qu’il est resté le langage de l’Église ?

491. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre septième. »

Au-dessous d’eux, les frères Pithou éclaircissaient les questions si délicates des rapports soit de la couronne avec le Saint-Siège, soit de l’Église gallicane avec l’Église romaine. […] Les gens d’Église ne calomniaient pas Charron en l’attaquant.

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