Buloz étouffe d’une main également impartiale l’espérance à venir du débutant qui se prépare à gravir la montagne, et le fécond présent du poète arrivé à son sommet.
La comédie lui donnera les mêmes plaisirs que la vie ; il s’y traînera également dans la vulgarité et dans l’ordure ; il n’aura besoin pour y assister ni d’imagination, ni d’esprit ; il lui suffira d’avoir des yeux et des souvenirs. […] C’est une œuvre de psychologie, voisine de la critique et de l’histoire, ayant des libertés presque égales, parce qu’elle contribue presque également à exposer l’anatomie du cœur575.
Serrer la réalité au plus près, les deux écoles y prétendent également ; c’est sur l’explication de la formule qu’elles diffèrent. […] Il ne paraît point croire que l’amitié puisse vivre, si elle n’est également partagée.
Édouard Grenier est encore jeune ; mais il serait également faux de dire qu’il ne l’est plus. […] Car, si, rebelles à la France révolutionnaire, ils étaient également rebelles au roi, on ne voit plus de quel droit ou de quel principe supérieur ils pouvaient se réclamer.
Mais les autres aristocraties, celle de l’intelligence, de l’esprit, de la beauté, du bluff aussi comme de la réclame et de l’argent, sont également hantées par M. de Montesquiou, et parmi ses dédicataires on voit pêle-mêle des peintres mondains, des comédiens, des chirurgiens, des femmes de lettres, des virtuoses oubliés : Tout-Paris. […] On devine également que dans le personnel de ces romans les croyants sont dépeints en possession de toutes les vertus, les athéistes chargés de toutes les tares et de toutes les faiblesses.
Aimer Molière, c’est être également à l’abri et à mille lieues de cet autre fanatisme politique, froid, sec et cruel, qui ne rit pas, qui sent son sectaire, qui, sous prétexte de puritanisme, trouve moyen de pétrir et de combiner tous les fiels et d’unir dans une doctrine amère les haines, les rancunes et les jacobinismes de tous les temps. […] Au coin de cette même rue de Richelieu et du boulevard des Italiens avait aussi demeuré Regnard, et Marivaux habitait également rue de Richelieu vers l’année 1763.
Nous savons également par son frère qu’il s’est peint lui-même dans le portrait de Valentin par où débutent les Deux Maîtresses. […] Il se croyait également affranchi — on pardonnera cette présomption à sa jeunesse — de ce qu’il y a de déclamatoire et de forcé chez les ancêtres du romantisme.
Pendant les représentations, il traduisit également le Marchand de Venise, qui allait être représenté à l’Ambigu, lorsque M. de Montbel opposa son veto, et le privilège du Théâtre-Français, qui seul alors partageait avec l’Odéon le droit de jouer des pièces en vers. […] L’élégie, l’hymne et le verset répugnent également à l’action. […] Et s’il est vrai, comme je ne peux pas le nier, que Voltaire, en faisant de la poésie un organe assidu de ses pensées philosophiques, ait méconnu une des lois primordiales de l’imagination, celle qui lui commande de se suffire à elle-même, n’est-il pas également vrai que M. […] Égaré par un excès de modestie, comme tant d’autres par un excès d’orgueil, loin de chercher une renommée prématurée, il se livre à des études solitaires ; les encouragements de quelques amis lui suffisent, il traverse son siècle également inconnu à la gloire et à la critique.
Le jour où les hommes, jusqu’à présent toujours partagés entre le sentiment de leur servitude et le sentiment, également fort, de leur liberté, en viendraient à n’avoir plus la conscience, l’illusion, si vous voulez, de leur libre arbitre, je crois bien qu’il n’y aurait plus guère de littérature, je crois bien qu’il n’y aurait plus guère de société, je crois bien qu’il n’y aurait plus guère de vie humaine, je crois bien qu’il n’y aurait plus rien du tout ; mais, sans aller si loin dans les hypothèses, je crois surtout qu’il n’y aurait plus guère de théâtre un peu élevé et un peu intéressant. […] À de pareils moments, où les yeux, l’oreille et l’âme sont également enchantés, où l’on ne sait s’il faut s’appliquer davantage, à regarder les physionomies et attitudes, à écouter les rythmes, ou à comprendre les intentions multiples et toutes justes que l’acteur met dans les vers qu’il dit, on voudrait que tous ceux qu’on aime fussent là pour être ravis, et que tous ceux qui aiment l’art fussent là pour comprendre, pour s’instruire, pour pénétrer plus avant dans le mystère d’une grande âme, révélée par le génie d’un grand poète, une seconde fois révélée par le génie d’un grand artiste. […] L’art de Racine dans la composition du rôle a été de soutenir toujours également ces trois traits, sans permettre qu’on en oublie un.
Ces deux corps sont libéraux également, et c’est avec les mêmes égards pour la justice qu’ils proscrivent les pièces de théâtre qui ne leur conviennent pas.