Son petit poème intitulé : Élégies savoyardes, vendu au profit de l’œuvre des petits Savoyards… est encore populaire dans les écoles. […] [Souvenirs poétiques de l’école romantique (1880).]
Ce mot est curieux venant de l’école du mot propre. — Magnin a fait une lourde école en louant dans la Revue, et en osant comparer à Eschyle !
Il fut envoyé à Dijon pour y achever les études nécessaires à son admission dans l’École d’artillerie. […] L’École d’artillerie de Châlons était partagée : quelques élèves, parmi lesquels Duroc, avaient jugé convenable d’émigrer. […] C’est à cette époque que Bourrienne, qui avait connu Bonaparte à l’école de Brienne, essaya de profiter de ces heures de mécontentement et d’humeur pour l’associer à ses projets et à ses entreprises. Marmont, qui avait, gardé tout son feu, et qui ne perdait pas un commandement en chef, demanda à être employé au siège de Mayence : c’était une grande école pour un officier d’artillerie. […] Marmont, fidèle au génie français, et l’un des plus distingués capitaines de cette école de l’armée d’Italie, penchait encore pour l’offensive et en prenait volontiers l’attitude, même quand son rôle était purement défensif.
De plus, il y a, ou mieux peut-être il y avait une école, l’école de Munich, dont le chef était le fameux Goerres, et qu’à une certaine époque on a si fort glorifié dans le parti de Saint-Chéron. […] Goerres, ce chef d’une école qui n’a qu’un chef, s’est tu après Athanase, et Strauss, l’ardent iconoclaste des Évangiles, s’est endormi dans un ignoble mariage avec une danseuse. […] Après avoir dit ce que les prétentions de l’école ultramontaine voulaient faire du livre de Hurter, et montré combien ces prétentions étaient vaines, il nous reste à examiner l’ouvrage en lui-même. […] S’il avait été ce colosse d’intelligence que l’école ultramontaine veut qu’il soit, il n’eût pas fléchi sur un point qui aurait dû le trouver inflexible. […] Il n’a soutenu nulle part ce que l’École ultramontaine pose en fait : que les conditions du passé sont nécessaires.
Boileau lui-même, ce strict réformateur, qui, à force d’épurer et de châtier la langue, lui laissa trop peu de sa liberté première et de ses heureuses nonchalances, Boileau ne fait autre chose que continuer et accomplir l’œuvre de Malherbe ; et, pour se rendre compte des tentatives de Malherbe, on est forcé de remonter à Ronsard, à Des Portes, à Regnier, en un mot à toute cette école que le précurseur de Despréaux eut à combattre. […] L’école de Malherbe, par son dédain absolu pour le passé, n’était guère propre à réveiller le goût des curiosités gauloises, et on ne le retrouve un peu vif que chez Guillaume Colletet, Ménage, du Cange, Chapelain, La Monnoye, tous doctes de profession. […] L’esprit léger, moqueur, grivois, qui de tout temps avait animé nos auteurs de fabliaux, de contes, de farces et d’épigrammes, ne s’était pas éteint vers le milieu du xvie siècle, avec l’école de Marot, en la personne de Saint-Gelais. […] Comme poëte, il fut, avons-nous dit, le dernier de son école, et n’eut, à proprement parler, ni disciples, ni imitateurs.
Il y eut, certes, à la Plume, une noble émulation d’écoles, mais jamais jalousie, rivalités mesquines de petites influences, intrigues malpropres autour d’un nom ou d’une chose. […] — son flair d’industriel, l’avait poussé à faire une place à part à Jean Moréas et à son école. […] Toutes les écoles : décadente, réaliste, symboliste, naturiste, ont été chez lui largement représentées. […] À l’école du document humain, pour qui la psychologie n’était que le jeu de l’instinct, devait succéder un art de rêve, tout en délicatesses et en nuances.
La Mischna, d’un autre côté, n’offre aucune trace de l’école nouvelle ; les passages des deux Gémares où le fondateur du christianisme est nommé ne nous reportent pas au-delà du IVe ou du Ve siècle 1236. […] Aristote, s’il eût assisté aux débats de l’école, eût répudié cette doctrine étroite ; il eût été du parti de la science progressive contre la routine, qui se couvrait de son autorité ; il eût applaudi à ses contradicteurs. […] Au XIIIe siècle, les Latins, les Grecs, les Syriens, les Juifs, les Musulmans font de la scolastique, et à peu près la même scolastique, de York à Samarkand ; au XIVe siècle, tout le monde se livre au goût de l’allégorie mystique, en Italie, en Perse, dans l’Inde ; au XVIe, l’art se développe d’une façon toute semblable en Italie, au Mont-Athos, à la cour des grands Mogols, sans que saint Thomas, Barhébræus, les rabbins de Narbonne, les motécallémin de Bagdad se soient connus, sans que Dante et Pétrarque aient vu aucun soufi, sans qu’aucun élève des écoles de Pérouse ou de Florence ait passé à Dehli. […] Sans doute, Jésus sort du judaïsme ; mais il en sort comme Socrate sortit des écoles de sophistes, comme Luther sortit du moyen âge, comme Lamennais du catholicisme, comme Rousseau du XVIIIe siècle.
Avant d’être un homme d’esprit, avant d’être un conteur intéressant, mouvementé, joyeux ou pathétique, avant d’être un auteur de comédie ou de drame, et même avant d’être Alfieri, avant d’être un Dandy en vers, qui met son gant comme lord Byron ou Moore, il était poète sincèrement, primesautièrement poète, en dehors de toute fausse étude et de toute École corruptrice ! […] Car, nous en sommes à l’heure funèbre des Écoles ; nous en sommes à l’heure de ces essais de galvanisme impuissant qu’on pratique toujours sur les littératures épuisées. […] et qui sera obéi, tous trois personnels et sincères comme tout ce qui s’écoute soi-même, les Poètes de notre temps se classent en Écoles, et, quel que soit leur talent d’ailleurs, ils ne sont, en définitive, que les attachés d’un système — des poètes de parti pris. […] Il n’est pas très-rare, en effet, que les poètes très vrais soient négliges, tandis que les poètes affectés ou les poètes d’Écoles (ces grandes affectations organisées) sont d’une correction qui ne défaille presque jamais et qui, d’ailleurs, s’explique.
Sa lettre à Villemain sur la liberté de l’enseignement commence en ces termes : « Vous n’aurez point de vacances cette année, monsieur le ministre, ni votre successeur l’année prochaine, s’il plaît à Dieu, car les catholiques ne veulent plus interrompre la guerre qu’ils livrent à l’enseignement de l’État… » Au nom d’un article de la Charte, au nom des serments d’août 1830, voici en fait ce que les catholiques, par l’organe de Veuillot, réclament : 1° Liberté pour tout citoyen d’ouvrir école ; 2° Liberté pour tout citoyen de fréquenter telle école que bon lui semblera, et d’y envoyer ses enfants ; 3° Formation d’un jury d’examen pour le baccalauréat, réunissant aux garanties nécessaires de science et de sévérité, les garanties non moins indispensables de moralité et d’impartialité, afin que devant ce jury, tout citoyen, sous le seul patronage de sa capacité et de son honneur, puisse demander le diplôme, quelle que soit l’école qu’il ait fréquentée, et quand même il n’en aurait fréquenté aucune.
Dans les six dernières années de la Restauration, après l’épuisement des générations aux prises dès 1815, après la mauvaise réussite des tentatives violentes de la jeunesse et le triomphe indéfini d’un pouvoir hypocrite et corrupteur, il s’était formé, à la fois par désespoir du présent et par besoin d’espérance lointaine à l’horizon, une école de philosophie politique qui avait entrepris la réforme et l’émancipation du pays au moyen des idées ; c’est-à-dire en répandant toutes sortes de connaissances, d’études et de théories propres à féconder l’avenir. […] L’école dont nous parlons (si on peut appeler du nom école la réunion assez nombreuse et peu homogène qui se groupa autour de quelques principes communs), réussit plus vite qu’on ne l’aurait osé croire d’abord, à se fonder une influence grave, salutaire, incontestable.