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40. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « La princesse des Ursins. Lettres de Mme de Maintenon et de la princesse des Ursins — I. » pp. 401-420

Mme de Maintenon, pourtant, lui écrivait à ce propos, en la félicitant : « Comme je ne perds jamais vos intérêts de vue, je suis ravie que vous n’ayez plus trois cents femmes à gouverner. » Ainsi elle-même, Mme de Maintenon, croyait trois cents femmes plus difficiles à gouverner que trois cents hommes. […] Ayant joué en Espagne un rôle considérable pendant treize années, interrompues à peine par une première disgrâce, puis s’étant vue brusquement précipitée et comme déracinée en un clin d’œil, sans laisser derrière elle de partisans ni de créatures, elle a excité des jugements contradictoires, et la plupart sévères. […] Comme un bon général qui fait preuve de plus d’habileté dans une retraite, elle conduit si bien la sienne qu’elle obtient de Louis XIV, au lieu de partir pour l’exil d’Italie, d’être vue et entendue à Marly et à Versailles. […] On est même allé jusqu’à supposer que les vues de Mme des Ursins se portèrent plus loin : « l’âge et la santé de Mme de Maintenon la tentaient ». […] Elle finit par soumettre ses vues sur les moyens de se défendre au plus tôt d’une invasion commencée tant du côté du Portugal que de celui de la Catalogne.

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