C’est vrai, — mais cela flambe de génie. […] Cela posé, et en conséquence de cette loi, il a été démontré, par d’assez nombreux exemples, que les talents les plus vrais parmi les femmes de ce siècle (comme de tous les siècles, du reste, si on en écrivait l’histoire), qui ont osé la littérature, ont toujours été ceux-là qui ont affecté le moins d’être littéraires ou qui ont eu le bonheur d’oublier, en faisant leur livre, qu’ils en faisaient un. […] Pour nous autres catholiques, il est vrai, son génie est spécial et, théologiquement parlant, surnaturel ; mais pour ceux-mêmes qui ne sont pas catholiques, le génie, dans un autre sens, est surnaturel encore… Celui de la sœur Emmerich ne vient ni de son organisation physique, ni de ses facultés. […] Subjectivement vraies pour elle, nous sommes également libres de les admettre et de les rejeter, puisqu’elles ne contredisent nulle part les livres qui obligent à la foi. Mais, si théologiquement nous ne sommes pas liés vis-à-vis des récits de la sœur Emmerich, esthétiquement nous semblons l’être ; car le beau, qui est la splendeur du vrai, disait Platon, est une tyrannie ; et ici, il fait presque irrésistiblement croire à la vie et à la réalité !