Ce plan lui eût fourni un poème grand, noble, varié, plein d’âme et d’intérêt, et plus flatteur pour une jeune princesse, surtout s’il eût su lui parler de sa beauté moins longuement et d’une manière plus simple, plus vraie, plus naïve qu’il ne l’a fait. […] C’était un heureux et facile génie que Racan, peut-être mieux doué, à quelques égards, que Malherbe, et en poésie comme en distraction un vrai précurseur de La Fontaine. […] Maynard, en sondant cette fois dans son propre cœur, a su y trouver des accents de vrai poète et d’une élévation inaccoutumée : La Cour méprise ton encens : Ton rival monte, et tu descends, Et dans le cabinet le favori te joue. […] Mais tout cela n’est pas suivi, n’est pas fondu ; un vers gâte l’autre, le vrai se noie aussitôt dans le faux.