Quoi qu’il en soit, c’est devenu le nom de gloire de l’illustre Malauve, un grand virtuose de la métaphysique, pessimiste et quelque peu bouddhiste comme Schopenhauer, dramaturge puissant ayant son théâtre à lui comme Wagner, adoré des belles dames comme Caro, entouré de disciples et de flatteurs comme Hugo déjà nommé, amant des littératures du Nord converti, comme Gœthe, à l’esprit du Midi par un voyage en Italie, anarchiste de salon comme vous avez pu en rencontrer autour de vous (on m’assure que c’était très bien porté… avant la bombe), merveilleux metteur en scène de sa propre renommée comme… tant d’autres que je ne nommerai pas. […] Si nous pouvions suivre ce long voyage autour du monde et dans les ténèbres du passé le plus reculé, nous constaterions une fois de plus sur la route que notre pauvre planète est bien petite, que les hommes s’y ressemblent étrangement, et nous prendrions ainsi une utile leçon de modestie.