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920. (1855) Louis David, son école et son temps. Souvenirs pp. -447

Cet acte de sa volonté, couronné par un succès inattendu, lui fit faire de nouveaux efforts. […] Aussi ne fallut-il rien moins que la volonté de fer et le pouvoir de Napoléon pour purger ces nouvelles étables d’Augias, et rendre le monument du Louvre à une destination digne de la nation au milieu de laquelle il a été élevé. […] Le rapin était une espèce de vassal, d’esclave même, soumis aux volontés et à tous les caprices de celui de ses camarades qui, plus âgé que lui et ayant déjà eu l’honneur de se servir de la palette et de l’appui-main, se faisait servir par l’apprenti-artiste et le battait à l’occasion, quand ledit rapin était récalcitrant ou s’acquittait mal des commissions dont son tyran l’avait chargé. […] À peine Étienne l’eut-il reconnu, que, faisant le rapprochement de cette rencontre avec la visite et les dernières paroles de Topino, il exprima à Alexandre la ferme volonté de se retirer du lieu où ils étaient. […] Fort par sa volonté, et entouré du prestige de son trône naissant, Napoléon eut sans doute une prodigieuse influence sur l’esprit de David, puisqu’il le fit renoncer à peindre les Thermopyles pour retracer son couronnement.

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