Son visage devenait à volonté sa pensée. […] Soumis avec respect à sa volonté sainte, Je crains Dieu, cher Abner, et n’ai point d’autre crainte. […] Bientôt ils vous diront que les plus saintes lois, Maîtresses du vil peuple, obéissent aux rois ; Qu’un roi n’a d’autre frein que sa volonté même ; Qu’il doit immoler tout à sa grandeur suprême ; Qu’aux larmes, au travail, le peuple est condamné, Et d’un sceptre de fer veut être gouverné ; Que, s’il n’est opprimé, tôt ou tard il opprime. […] Elle fit une résistance inutile ; le roi expliqua sa volonté en termes si précis qu’il fallut obéir.