Or l’allié nécessaire de l’Angleterre sur le trône unique de l’Italie, trop voisin de la France, ne sera jamais un allié de la France contre la volonté de l’Angleterre. […] XXII Que les États du souverain pontife modifient leur gouvernement par leur libre et propre volonté ; que les Romains se donnent un gouvernement politique romain, au lieu d’un gouvernement étranger ; que Rome veuille être une patrie, au lieu d’être un concile ; que la souveraineté traditionnelle du pontife se combine avec la souveraineté civile de la nation romaine par des institutions représentatives et par des administrations laïques, ou même que Rome concilie, comme le voulaient Pétrarque, Rienzi, Dante, les souvenirs de sa république avec le séjour d’un pontife roi d’un empire spirituel, qu’avons-nous à nous immiscer dans les transactions du peuple et des princes ? […] Qui a donné au Piémont le droit de juger ou de préjuger de la volonté des Toscans, des Romains, des Napolitains, des Siciliens, et de préjuger de la volonté vraie de ces peuples à son profit ?